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Mon top 10 des nouveautés 2015 que vous n'avez pas joué!


Zendor

Messages recommandés

Tout la communauté ludique internationale est plutôt unanime : 2015 fut une année faste pour les jeux de société. Elle le fut tant pour la quantité de nouveautés (qui ne font qu'augmenter année après année) que la qualité en général.

 

On voit aussi de plus en plus de critiques s'afficher; et les préférences de ces critiques pour les bilans de 2015 se recoupent assez fréquemment. Dès lors, je ne vous dirai pas encore ici que les meilleurs jeux de 2015 sont les Pandemie : Legacy, T.I.M.E. Stories, Mombasa, The Gallerist et autre Bloodrage, Forbiden Stars ou Elysium.

 

Je vais plutôt vous parler des 10 petites perles que personne ne parle ici parce que probablement que personne n'y a joué.

Et bien sûr, elles valent le détour.

 

 

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10. Happy Party (France, oct.)

 

Cette liste ne serait pas digne de moi s'il n'y avait pas au moins un jeu n'importe quoi!

Happy Party est mon élu de 2015 dans le genre. Il reprend un principe fort original qu'on avait vu dans Pustekuchen et Pusteblume mais le rend encore plus malin : jouer avec votre souffle! Happy party est en fait un jeu de mémoire classique seulement voilà : pour savoir combien de tuiles vous aurez droit de retourner, il faudra être précis et efficace dans votre souffle de chandelles! Le plateau en forme de gâteau en présente 8 en carton que vous devrez faire tomber de votre souffle selon un résultat avec deux dés. Exemple : une chandelle verte et une face blanche sur les dés vous dira qu'il faut seulement faire tomber les chandelles vertes.

Un jeu fort rafraîchissant!

 

 

 

 

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9. Play Jeju (Corée du Sud, oct.)

 

On a dernièrement vu Trajan et Five Tribes nous recycler le Mancala. Voici Play Jeju qui récidive. Ce petit jeu très malin aux illustrations très enfantines (culture coréene oblige!) vous rappellera sûrement vos parties de Splendor. Mais c'est du Splendor beaucoup plus interactif qu'on a ici, alors que non seulement vous devrez prévoir les cartes et les ressources à obtenir pour monter votre système de pointage, mais vous devrez surtout voir où sont vos rondelles autour d'une île (celle de Jeju) et à quelle position elles sont dans chaque pile qui entoure cette île. Si elles sont au sommet de ces piles, vous pourrez prendre les tuiles correspondantes (même quand ce n'est pas votre tour!). Dès qu'elles sont sous d'autres rondelles, elle ne font plus rien! Il faudra donc déplacer une pile pour vous assurez de les remettre aux sommets.

Play Jeju est excessivement simple et tout excessivement prenant.... bien plus que Splendor en fait.

 

 

 

 

 

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8. Le bois des Couadsous (France, juill.)

 

Blaise Muller, ça vous dit quelque chose? Bien sûr que non! Il n'a publié que deux jeux en trente ans! Mais son premier, Quarto (1984), était une bombe. Tant et si bien qu'elle fut la vache à lait de l'éditeur Gigamic (dont ce fut le premier jeu publié) et que le jeu remporta une quinzaine de prix à l'échelle internationale. Le deuxième jeu de Muller est Le bois des Couadsous. Sans être la bombe que Quarto fut, ce petit jeu de mémoire fort ingénieux n'en est pas moins digne de son auteur. Dans Le bois des Couadsous vous jouez les écureuils en quête de noisettes. Ces dernières seront à gagner aux extrémités de rangées et de colonnes formant une matrice de tuiles 3 X 3. Chaque tuile est recto-verso avec des illustrations différentes. Pour gagner une carte de noisettes au bout d'une rangée par exemple, il faudra tracer le parcours des trois tuiles qui s'y rendent et les retournant une à une tout en annonçant à l'avance ce qui se cache de l'autre côté. Toute l'astuce du jeu vient de ce que vous devez annoncer : la couleur du dessin ou le sujet du dessin. Parce qu'une fois que vous aurez gagner votre noisette en ayant annoncé correctement les trois couleurs (par exemple), la prochaine rangée qu'il vous faudra faire vous obligera à annoncer les sujets! Et la prochaine noisette ensuite, on retournera les couleurs. Maintenant imaginez les joueurs se croisant dans la joute : l'un doit dire des couleurs, l'autre doit dire des sujets, l'autre des couleurs et après c'est votre tour...

 

 

 

 

 

 

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7. The Pursuit of Happiness (Grèce, oct.)

 

 

Jeu intéressant avec thème peu exploité. Merci d'avoir attiré mon attention là-dessus. Quelqu'un a joué avec la version originale?

 

Je ne crois pas qu'il y ait un dragon qui a eu accès à une des 300 copies dispo à Essen. Et il y en a pas d'autres.

 

 

Vous semblez sous-estimer ma réputation de dénicheur de jeux rares et inaccessibles Monsieur RivNor! Je vous rappelle qu'elle est établie sur ce forum depuis plus de dix ans maintenant! Car oui, j'ai effectivement joué à l'une des 300 copies de The Pursuit of Happiness.

 

Je calme tout de suite vos espoirs cependant : The Pursuit of Happiness n'est pas un grand jeu. Il n'a rien de vraiment original : ni dans les mécaniques (les sempiternels, ultra-surpa-méga usés à la corne placements d'ouvriers... ZZzzzzzzzz!), ni dans le thème (C.V. et Funny Friends sont passés avant... et en mieux). Alors pourquoi je place quand même ce jeu dans mes perles à découvrir? Ben, parce que c'est malgré tout bien plaisant! On s'y prend vraiment à faire notre petite vie virtuelle. Le thème y est foutrement bien rendu : tout spécialement avec les cartes de conjoints qui nous donnent vraiment l'impression de s'aventurer ludiquement sur ReseauContact!

 

 

 

 

 

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6. Shh (USA, Juillet)

 

Il y a eu The Game comme révélation des jeux coopératifs excessivement simples mais efficaces en 2015. Mais il y a aussi eu Shh . Il est le fruit du toujours surprenant Chris Handy (Cinque Terre, Handy, Long Shot) et fait partie de la collection Pack-O-Games : une série de jeux minimalistes à l'extrême qui donne des leçons de savoir-faire aux Japonais, lesquels en imposent la tendance depuis deux ans. Comme les autres de la collection, Shh arrive dans une boîte de la grosseur d'un paquet de gommes(!) et est constituée de quelques 30 cartes sous forme de bandelettes arborant chacune des 26 lettres de l'alphabet. Comme son nom l'indique, il est interdit de parler dans Shh. Mais il faut tout de même travailler en équipe pour faire des mots en posant, une à une, des cartes lettres détenues en main quand notre tour vient. De concert, on arrive ainsi à faire des mots en les épelant et à marquer des points quand ces mots se terminent. Plus ils sont long, plus c'est avantageux puisqu'on utilisera plusieurs voyelles et qu'elles sont ensuite réutilisables: chaque voyelle utilisée plus d'une fois marque 2 points au lieu d'1 point par lettre. Chaque consonne ne peut être utilisée qu'une fois cependant! Votre but : marquer un score parfait de 26 points (nb de lettre dans l'alphabet).

J'ai joué et rejoué et rejoué à Shh en voyage dans l'avion l'automne dernier et je peux vous dire que c'est l'un de mes coopératifs préférés à ce jour.

 

 

Je vous reviens avec le reste de ma liste plus tard....

 

 

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Tout la communauté ludique internationale est plutôt unanime : 2015 fut une année faste pour les jeux de société. Elle le fut tant pour la quantité de nouveautés (qui ne font qu'augmenter année après année) que la qualité en général.

 

On voit aussi de plus en plus de critiques s'afficher; et les préférences de ces critiques pour les bilans de 2015 se recoupent assez fréquemment. Dès lors, je ne vous dirai pas encore ici que les meilleurs jeux de 2015 sont les Pandemie : Legacy, T.I.M.E. Stories, Mombasa, The Gallerist et autre Bloodrage, Forbiden Stars ou Elysium.

 

Je vais plutôt vous parler des 10 petites perles que personne ne parle ici parce que probablement que personne n'y a joué.

Et bien sûr, elles valent le détour.

 

 

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10. Happy Party (France, oct.)

 

Cette liste ne serait pas digne de moi s'il n'y avait pas au moins un jeu n'importe quoi!

Happy Party est mon élu de 2015 dans le genre. Il reprend un principe fort original qu'on avait vu dans Pustekuchen et Pusteblume mais le rend encore plus malin : jouer avec votre souffle! Happy party est en fait un jeu de mémoire classique seulement voilà : pour savoir combien de tuiles vous aurez droit de retourner, il faudra être précis et efficace dans votre souffle de chandelles! Le plateau en forme de gâteau en présente 8 en carton que vous devrez faire tomber de votre souffle selon un résultat avec deux dés. Exemple : une chandelle verte et une face blanche sur les dés vous dira qu'il faut seulement faire tomber les chandelles vertes.

Un jeu fort rafraîchissant!

 

 

 

 

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9. Play Jeju (Corée du Sud, oct.)

 

On a dernièrement vu Trajan et Five Tribes nous recycler le Mancala. Voici Play Jeju qui récidive. Ce petit jeu très malin aux illustrations très enfantines (culture coréene oblige!) vous rappellera sûrement vos parties de Splendor. Mais c'est du Splendor beaucoup plus interactif qu'on a ici, alors que non seulement vous devrez prévoir les cartes et les ressources à obtenir pour monter votre système de pointage, mais vous devrez surtout voir où sont vos rondelles autour d'une île (celle de Jeju) et à quelle position elles sont dans chaque pile qui entoure cette île. Si elles sont au sommet de ces piles, vous pourrez prendre les tuiles correspondantes (même quand ce n'est pas votre tour!). Dès qu'elles sont sous d'autres rondelles, elle ne font plus rien! Il faudra donc déplacer une pile pour vous assurez de les remettre aux sommets.

Play Jeju est excessivement simple et tout excessivement prenant.... bien plus que Splendor en fait.

 

 

 

 

 

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8. Le bois des Couadsous (France, juill.)

 

Blaise Muller, ça vous dit quelque chose? Bien sûr que non! Il n'a publié que deux jeux en trente ans! Mais son premier, Quarto (1984), était une bombe. Tant et si bien qu'elle fut la vache à lait de l'éditeur Gigamic (dont ce fut le premier jeu publié) et que le jeu remporta une quinzaine de prix à l'échelle internationale. Le deuxième jeu de Muller est Le bois des Couadsous. Sans être la bombe que Quarto fut, ce petit jeu de mémoire fort ingénieux n'en est pas moins digne de son auteur. Dans Le bois des Couadsous vous jouez les écureuils en quête de noisettes. Ces dernières seront à gagner aux extrémités de rangées et de colonnes formant une matrice de tuiles 3 X 3. Chaque tuile est recto-verso avec des illustrations différentes. Pour gagner une carte de noisettes au bout d'une rangée par exemple, il faudra tracer le parcours des trois tuiles qui s'y rendent et les retournant une à une tout en annonçant à l'avance ce qui se cache de l'autre côté. Toute l'astuce du jeu vient de ce que vous devez annoncer : la couleur du dessin ou le sujet du dessin. Parce qu'une fois que vous aurez gagner votre noisette en ayant annoncé correctement les trois couleurs (par exemple), la prochaine rangée qu'il vous faudra faire vous obligera à annoncer les sujets! Et la prochaine noisette ensuite, on retournera les couleurs. Maintenant imaginez les joueurs se croisant dans la joute : l'un doit dire des couleurs, l'autre doit dire des sujets, l'autre des couleurs et après c'est votre tour...

 

 

 

 

 

 

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7. The Pursuit of Happiness (Grèce, oct.)

 

 

Jeu intéressant avec thème peu exploité. Merci d'avoir attiré mon attention là-dessus. Quelqu'un a joué avec la version originale?

 

Je ne crois pas qu'il y ait un dragon qui a eu accès à une des 300 copies dispo à Essen. Et il y en a pas d'autres.

 

 

Vous semblez sous-estimer ma réputation de dénicheur de jeux rares et inaccessibles Monsieur RivNor! Je vous rappelle qu'elle est établie sur ce forum depuis plus de dix ans maintenant! Car oui, j'ai effectivement joué à l'une des 300 copies de The Pursuit of Happiness.

 

Je calme tout de suite vos espoirs cependant : The Pursuit of Happiness n'est pas un grand jeu. Il n'a rien de vraiment original : ni dans les mécaniques (les sempiternels, ultra-surpa-méga usés à la corne placements d'ouvriers... ZZzzzzzzzz!), ni dans le thème (C.V. et Funny Friends sont passés avant... et en mieux). Alors pourquoi je place quand même ce jeu dans mes perles à découvrir? Ben, parce que c'est malgré tout bien plaisant! On s'y prend vraiment à faire notre petite vie virtuelle. Le thème y est foutrement bien rendu : tout spécialement avec les cartes de conjoints qui nous donnent vraiment l'impression de s'aventurer ludiquement sur ReseauContact!

 

 

 

 

 

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6. Shh (USA, Juillet)

 

Il y a eu The Game comme révélation des jeux coopératifs excessivement simples mais efficaces en 2015. Mais il y a aussi eu Shh . Il est le fruit du toujours surprenant Chris Handy (Cinque Terre, Handy, Long Shot) et fait partie de la collection Pack-O-Games : une série de jeux minimalistes à l'extrême qui donne des leçons de savoir-faire aux Japonais, lesquels en imposent la tendance depuis deux ans. Comme les autres de la collection, Shh arrive dans une boîte de la grosseur d'un paquet de gommes(!) et est constituée de quelques 30 cartes sous forme de bandelettes arborant chacune des 26 lettres de l'alphabet. Comme son nom l'indique, il est interdit de parler dans Shh. Mais il faut tout de même travailler en équipe pour faire des mots en posant, une à une, des cartes lettres détenues en main quand notre tour vient. De concert, on arrive ainsi à faire des mots en les épelant et à marquer des points quand ces mots se terminent. Plus ils sont long, plus c'est avantageux puisqu'on utilisera plusieurs voyelles et qu'elles sont ensuite réutilisables: chaque voyelle utilisée plus d'une fois marque 2 points au lieu d'1 point par lettre. Chaque consonne ne peut être utilisée qu'une fois cependant! Votre but : marquer un score parfait de 26 points (nb de lettre dans l'alphabet).

J'ai joué et rejoué et rejoué à Shh en voyage dans l'avion l'automne dernier et je peux vous dire que c'est l'un de mes coopératifs préférés à ce jour.

 

 

Je vous reviens avec le reste de ma liste plus tard....

 

 

Couadsous m'intéresse, mais j'attend sa sortie ici. Plau Jeju semble bien, mais sera-t-il disponible ici ?

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Pour Shh, et bien je l'ai joué et le possède mais vrai que je ne parle pas de tout ce que j'achète ici! ;)

Bien aimé, et quelques collègues au travail à l'école l'attendent afin de l'acheter pour les élèves et ... pour eux-mêmes! En passant, pour les intéressés(es), je l'avais pris chez Boardgamebliss , un site qui regorge ( pas tout le temps, mais bon) de petits ou gros jeux méconnus et/ou à connaître, même si je me doute que vous le connaissez tous! Sur ce, merci Zendor de partager tes trouvailles !

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J'étais très enthousiaste devant Happy party, mais quelqu'un au LAL a "brisé" le jeu en soufflant systématiquement toutes les bougies... Ça donne au moins un point, ce qui n'est pas mauvais. À moins que j'aie mal lu les règles (il était bien 2h du matin!!).

 

Comet

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J'étais très enthousiaste devant Happy party, mais quelqu'un au LAL a "brisé" le jeu en soufflant systématiquement toutes les bougies... Ça donne au moins un point, ce qui n'est pas mauvais. À moins que j'aie mal lu les règles (il était bien 2h du matin!!).

 

Comet

 

Je n'irais pas jusqu'à dire que le jeu est brisé avec cette stratégie. Car ce n'est vraiment pas la manière optimale de gagner puisque quand on souffle précisément pour atteindre les objectifs, on marque 2 points. Et encore faut-il que le point ou les points soient rendus possibles grâce à une bonne mémoire...

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5. Stellar conflict (Grèce, Oct.)

 

S'affichant comme une version améliorée du très bon Light speed de Tom Jolly et James Earnest, l'excellent Stellar Conflict nous plonge dans l'adrénaline en vitesse radicale dans une expérience qui rappellera Neuroshima Hex en temps réèl! Ce jeu de Konstantinos Kokkinis (Drum Roll) dure à peine 30 sec.! Déterminer le gagnant prendra plus de temps!! On y place, sans attendre notre tour, de multiples vaisseaux spatiaux à l'endroit où l'on veut sur la table (la surface du jeu en fait). Leur orientation servira à viser les lasers qu'ils tirent sur d'éventuelles cibles dans leurs trajectoires (des élastiques fournis avec le jeu utilisés pour vérifier la ligne de tir). Une fois les 30 sec. passées, on regarde le chaos qui s'est formé et on active chaque vaisseaux en ordre d'initiative. Les vaisseaux éliminés rapporteront des points à leurs destructeurs. Le joueur qui en aura le plus gagnera. Ajoutez à cela 4 types de race rendant leurs vaisseaux plus spécialisés que d'autres pour certaines caractéristiques et vous êtes assurés d'enchaîner les parties de Stellar Conflict.

 

 

 

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4. Think Str8! (Allemagne, Avril)

 

Il est dommage de voir le manque de reconnaissance accordée à Léo Colovini. L'homme ne fait jamais dans les gros jeux de réflexions intenses et ne s'occupe jamais vraiment du thème de ses jeux . Par compte, en innovation, Colovini s'y connaît. Chacune de ces créations vise l'originalité. Chacune aussi est suffisamment simple tout en offrant assez de profondeur pour maintenir un intérêt. Colovini suit en fait les enseignements de son mentor : l'illustre Alex Randolph. Et dans Think Str8!, il lui a d'autant plus rendu hommage avec brio. Think Str8! est effectivement une version modifiée et très réussie d'un classique de Randolph : Code 777. Au fameux jeu d'induction de son maître, Colovini a ajouté une couche de gestion de risque. Comme dans Code 777, il faut trouver des numéros devant soi que tous les adversaires voient (façon Hanabi). Mais ici, on peut jouer avec les approximations et tenter de trouver si nos numéros se situent dans une intervalle choisie.

 

Par exemple : un joueur doit deviner les numéros 2, 2, 3, 4, 5 et 6. Les couleurs respectives de ces numéros sont bleu, vert, jaune, mauve, rouge et gris. Trois dés affichant des couleurs sont lancés et on obtient jaune, rouge et gris. Le joueur doit alors tenter de trouver son numéro jaune (3), rouge (5) et gris (6). Pour ce faire, il choisira une réglette couvrant une série de numéros en ordre ascendant de 1 à 21. Le joueur devra deviner si la somme de ses numéros jaune, rouge et gris se situe dans l'envergure couverte par sa réglette choisie. Ici, la somme à trouver (3+5+6) serait de 14. En plaçant sa réglette choisie sur les numéros 10 à 15, ses adversaires devront lui dire qu'effectivement, la somme de ses numéros jaune, rouge et gris se retrouve dans les numéros couverts par sa réglette. Comme la réglette choisie était plutôt longue (couvre 6 numéros), elle sera moins payante (1 point ici) que si le joueur s'était risqué avec une réglette plus courte couvrant 2 numéros (rapportant plutôt 4 points). À la fin de la partie (après un nombre de tours déterminés), les joueurs doivent trouver précisément leur numéros pour marquer des points bonis.

 

Voilà pour le résumé de ce jeu de déduction qui fait fumer vos oreilles et qui est absolument prenant.

 

 

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3. Joraku (Japon, Oct.)

 

Quel raffinement et rafraîchissement que ce Joraku! Iori Tsukinami a de quoi être fier de ce premier opus en ayant brillamment croisé les jeux de levées et les jeux de majorité : une première dans l'histoire des jeux. Joraku tient son nom de la marche des gouverneurs (Daimyos) du Japon médiéval pour se rendre vers Edo (Tokyo) afin de rejoindre le Shogun et le protéger d'ambitieux malveillants. Les joueurs incarnent ces gouverneurs avec leurs armées et tenteront d'être les choisis du Shogun pour gagner. Chaque manche se jouera avec plusieurs levées de cartes détenues par chaque joueur. Un premier jouera une carte et les autres devront suivre dans la même couleur. Le gagnant (plus haute valeur), aura alors deux choix : placer 0-3 armées (cubes) dans la zone du plateau portant le même numéro que la carte gagnante de la levée OU gagner un nombre de points d'actions égal à ce même numéro pour les dépenser à déplacer vos armées ou à éliminer des adversaires dans les mêmes zones où vous êtes présent. On score les majorités de chaque régions après chacune des 3 manches du jeu.

Un incontournable à essayer pour tout joueur qui s'intéresse sérieusement aux jeux de société.

 

 

 

 

 

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3. Automobiles (USA, Nov.)

 

Il n'y a pas que The Pursuit of Happiness qui soit difficile d'accès au moment d'écrire ces lignes. Il y a aussi Automobiles, dont les quelques 100 copies sont parues plus tard que prévues en novembre 2015 au BGG.con. Lorsqu'il paraîtra plus officiellement dans quelques mois, vous voudrez probablement essayer ce jeu de course très astucieux que je qualifierais de croisement entre Thunder Alley et Orléans! Le principe du "bag building" n'avait pas été appliqué aux jeux en course encore. C'est maintenant chose faite avec ce jeu de David Short. Le principe est simple : on pige six cubes à notre tour et, dépendamment de leurs couleurs, on effectue des actions avec notre voiture de course. Les blanc, gris et noirs serviront essentiellement à avancer vite, très vite ou très très vite (dans une ingénieuse association cube/case de piste) alors que les autres couleurs serviront à modifier votre voiture. Chaque tour vous risquez cependant d'amasser des cubes d'usures qui ne feront que polluer votre sac et dont vous devrez trouver moyen de vous débarrasser.

Le jeu est tout bonnement excellent en plus d'être innovant.

 

 

 

 

 

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1. Ponzi scheme (Taïwan, Août)

 

Pas de cubes. Pas de figurines. Pas de dés. Pas de placement d'ouvriers ni de ressources à produire ou à gérer. Pas de thème médiéval fantastique, de bateaux pour coloniser, de bâtiments à construire, de pyramides d'Egypte, de marchands du proche-orient, de zombies ou de science-fiction.

ENFIN un auteur (de Taïwan de surcroît) qui a compris qu'on peut faire un excellent jeu stratégique en faisant complètement différent!!!

Et quel jeu!

Ponzi Scheme se hisse facilement dans mes coups de coeur de 2015, côtoyant aisément les autres favoris de tous tel T.I.M.E. Stories, Blood Rage ou Nippon. Le thème de l'arnarque de Charles Ponzi est brillant : dès le départ, il faut s'endetter et on perd la partie si tôt qu'on ne peut rembourser. Comment rembourser? En s'endettant davantage! Mais on peut aussi le faire en investissant dans des entreprises. Seulement nos parts acquises intéresseront aussi nos adversaires qui voudront nous les acheter. Mais voulez-vous leur vendre au prix qu'ils proposent afin de rembourser l'un de vos emprunts au prochain tour ou préférez-vous garder vos investissements pour en récolter les bénéfices à long terme? D'autant que si vous voulez les garder, il faudra proposer la même offre à celui qui veut vos parts... Et tout ça se fera secrètement (à la façon Boursicocotte/Kuhhandel). Quant à vos emprunts dont les intérêts seront de plus en plus gros, vous devrez prévoir leur remboursement à la manière dont on prévoit nos cubes d'actions à jouer dans Macao. Deux systèmes empruntés de deux autres jeux qui ont fait leur preuve donc, pour être recyclés dans ce jeu de spéculation taïwanais où la tension est sentie dès le premier tour de jeu et où le bluff de l'argent caché peut permettre des coups de pute assez royal! Le simple fait de survivre à ce jeu est un défi du début à la fin. Le fait de finir en étant le plus riche est un exploit. Une perle je vous dit...

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Merci pour les découvertes, le problème est que je me suis mis un nombre d'achat limité en 2016, mais juste l'intérêt ici va remplir mon quotas! :)

 

Ponzi scheme aurait sûrement passé sous mon radar sans ton texte.

Automobile pourrait être mon premier bag builder!

Joraku complète un top trois de jeu qui semble prometteur!

4,5,9 tombe dans la catégorie ' à essayer'

Pour Happy Party selon le prix c'est le genre de jeu qui pourrait être un succès avec les petits, une suite à leur crache-dragon qu'il ne se Anne pas encore de jouer!

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Ponzi scheme aurait pu être appelé Pyramide sales: the board game. Un jeu de gestion de sa propre "souffrance" financière est très intéressant comme mécanique. J'aimerais bien essayé si l'occasion se présente.

 

Automobile semble le mieux réussi de la série de AEG. Il est toujours sur mon radar et je compte bien l'essayer aussi.

 

Stellar conflict semble intéressant mais concrètement, j'ai peur que cela soit juste une façon complexe de tirer un gagnant à pile ou face. Quel est ton expérience à ce propos?

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Ponzi scheme aurait pu être appelé Pyramide sales: the board game. Un jeu de gestion de sa propre "souffrance" financière est très intéressant comme mécanique. J'aimerais bien essayé si l'occasion se présente.

 

Automobile semble le mieux réussi de la série de AEG. Il est toujours sur mon radar et je compte bien l'essayer aussi.

 

Stellar conflict semble intéressant mais concrètement, j'ai peur que cela soit juste une façon complexe de tirer un gagnant à pile ou face. Quel est ton expérience à ce propos?

 

Il est vrai qu'à première vue Stellar Conflict pourrait paraître très hasardeux mais dans le feu de l'action, c'est beaucoup plus tactique que l'on s'attendait. Il y a un constant va-et-viens dans nos poses de vaisseaux, une joute de chat et souris et vice-versa qui s'opère. Le fait que notre premier vaisseau placé soit obligatoirement un vaisseau cargo qui donne des points à l'adversaire chaque fois qu'on tire dessus nous oblige à déployer stratégiquement nos autres vaisseaux pour le défendre. Qui plus est, il n'y a qu'une vingtaine de vaisseaux par joueur. Et on ne joue pas avec tous ces 20 vaisseaux en mode 30 sec. mais davantage en mode 120 sec.

Placer 20 vaisseaux en 120 sec. nous laisse quand même une moyenne de 6 sec. par vaisseau à placer. C'est très rapide mais ça laisse quand même une marge de contrôle pour penser à son placement et ne donne pas l'impression qu'on va tirer l'issue à pile ou face au final.

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Ponzi scheme aurait pu être appelé Pyramide sales: the board game. Un jeu de gestion de sa propre "souffrance" financière est très intéressant comme mécanique. J'aimerais bien essayé si l'occasion se présente.

 

Faut dire que Charlez Ponzi est l'inventeur de la "vente pyramidale", et que le terme "Ponzi scheme" est celui le plus utilisé en anglais...

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Salut, j'aurais aimé ton opinion sur Pursuit of happiness.

 

Artipia vient de le mettre sur kickstarter pour une deuxième edition et j'hésitais à le kickstarter. Je me cherche un worker placement assez light pour jouer avec ma blonde mais j'étais inquiet au niveau de la rejouabilité. Merci.

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J'avais déjà lu sur Ponzi Scheme et il sera probablement de ma ludothèque.

 

Je n'avais pas vu Automobile mais il semble "fitter" pour ma ludothèque.

 

 

Non Dany, tu n'as plus de place dans ta ludothèque

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