Hibou77

Woah !... Woah ! ... Le Capitaine Scarlet est quand même assez hot encore dans le genre.
 
Moi, ce sont les jeux de pieds dans cette vidéo. Ça cogne fort en tous les cas.

Wow, quand même...  On est loin des Sentinelles de l'Air !

Wow, quand même...  On est loin des Sentinelles de l'Air !

1.  Pili : The New Challengers (Taïwan, octobre)
 
D'un point vue oriental, en supposant que vous connaissiez le thème de Pili : The New Challengers parce que vous êtes familier avec la culture populaire de Taïwan, vous pourriez alors regarder ce jeu en vous disant "Hum! Intéressant! Comment ça se joue?"
D'un point de vue occidental, si vous ne connaissez rien de ce qu'on fait pour se divertir à Taïwan, en voyant les images de ce jeu vous vous êtes probablement dit : "..... the fuck??!!!"
 
Parce qu'il faut le dire, ce jeu détonne et sème le doute à première vue. Même moi, qui s'intéresse à peu près à tout ce qu'on peut jouer sur une table, j'étais sceptique à la vue de cette boîte un peu trop surchargée de personnages avec ses couleurs aquarelles criardes! Mais je lui ai donné une chance quand j'ai vu que l'un des auteurs était le plus respecté de Taïwan : Zong-Hua Yang (Vegetable Stock, Round House). Grand bien m'en pris.
 
Parlons d'abord du thème, car ses auteurs ont su le lier magnifiquement aux mécaniques du jeu. Pili : The New Challengers se base sur une propriété intellectuelle qui consiste en une série télé dont la popularité perdure depuis maintenant près de quarante ans à Taïwan. Il s'agit d'une dramatique centrée sur les relations entre des personnages de fantaisies maîtrisant les arts martiaux et dotés de pouvoirs mystiques, lesquels se provoquent régulièrement au duel au nom du bien ou du mal.  Oh et petit détail important : la série est entièrement mise en scène avec des marionnettes à gaine et des effets visuels!  Voyez un peu à quoi ça ressemble ici.
 
Pili : The New Challengers vous mets dans la peau d'un personnage inspiré de la série et  le jeu se compose en deux parties, qui peuvent également être jouées indépendamment l’une de l’autre (quelle que soit la raison pour laquelle vous voudriez le faire) : La première est une sorte d’Eurogame thématique qui se joue très semblablement à Puerto Rico (parce que vous savez... tous les jeux sont comme Puerto Rico sauf que...!). Vous apprenez alors à votre personnage à se battre, à recruter des alliés, à acquérir des armes et à combattre des adversaires - principalement à des fins d’entraînement et de revenus. Au bout du compte, il y a une vraie salade de points avec des scores de victoire à trois chiffres.
Et puis les points de victoire sont convertis en points de vie et vous vous frappez les uns les autres dans une arène sous forme de plateau hexagonal. Les joueurs forment alors des équipes : à quatre joueurs (la meilleure configuration), la 1ère et la 4ème place de la première partie font équipe contre la 2e et la 3e;  à trois joueurs, le numéro 1 doit se défendre contre la puissance concentrée des perdants. Tout ce qui a été formé et acquis dans la première partie est donc appliqué dans l’arène et ses combats.  Le jeu passera alors dans un mode programmation d'action avec une sensation qui ne sera pas sans rappeler les excellents opus de la série Unmatched, avec ces duels de personnages légendaires à coup de positionnement bien planifiés et de cartes combats aux effets conditionnels qui pourront souvent se combiner à d'autres.
 
Originale à souhait, cette dichotomie entre Euro de gestion de ressources et combat ameritrash vaut à elle seule le détour pour essayer Pili : The New Challengers . Les actions du jeu dans le récit sont si intelligemment intégrées qu'on pardonne assez vite leurs ressemblances avec les euros classiques. Vaincre les ennemis, par exemple, peut être principalement motivé par l’obtention de points de victoire, d’argent et d’autres ressources, mais le système de combat purement déterministe est si bien pensé qu’on n’a pas l’impression de simplement cocher des cartes de mission de manière purement mécanique, comme on le voit dans tant d'Euro des dernières années. Cette élégance avec laquelle vous améliorez votre personnage en expert martial de différentes manières (alliés, entraînement, ennemis) est aussi plus satisfaisante au finale que de construire des églises ou de faire du pain. Il y a de l'âme dans ce jeu; une histoire qui se brode avec des personnages qui évoluent et qui prennent vie sous nos yeux. Je n’irais pas jusqu’à dire que les ennemis ont de la profondeur ici, mais vous pouvez toujours leur attribuer certains traits de caractère en fonction de leurs caractéristiques mécaniques.
 
 
 
 
 

Positions 5 à 2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
5. Comet (Allemagne, octobre)
 
En 20 ans de parcours, Peter Prinz n'a pas beaucoup publié de jeux de société de son cru. Mais toutes les fois qu'il l'a fait, il nous a donné des jeux intelligemment bien conçus, où le thème illustré (lorsque présent) est toujours bien rendu dans ses mécaniques. Pour rappel, c'est à Peter Prinz que l'on doit le jeu Thèbes et du même fait,  l'inauguration de la fameuse mécanique de "traque du temps" gérant l'ordre de tours des joueurs (reprise ensuite dans nombre d'autres jeux tels Olympos, Tokaido, Patchwork et The Search for Planet X).
 
Le dernier né de Prinz, Comet, ne fait pas exception à sa feuille de route. Sans être révolutionnaire comme Thèbes, et tournant parfois un peu les coins ronds dans le reflet de son thème,  Comet est un jeu qui demeure en effet très prenant et qui touche aux bonnes cordes sensibles des joueurs dans le déploiement de sa dynamique.
 
C'est que ce jeu aux allures évidentes de course cache en fait des mécaniques que tout le monde affectionne : la construction d'engin. Par compte, Comet le fait dans l'originalité; car contrairement à ces sempiternels jeux qui nous font jongler avec diverses ressources pour arriver à les générer plutôt qu'à les acquérir, c'est plutôt dans l'efficacité de vos coureurs que Comet ira chercher vos générations de combos et de singularités avantageuses par rapport à vos adversaires. 
 
Comment fonctionne Comet? Nous sauvons des animaux préhistoriques en les déplaçant de leur espace de départ vers la grotte sur le plateau de jeu avant que la comète ne frappe. Cette comète est plutôt prévisible puisqu'elle arrive plus ou moins après avoir passé à travers un paquet de cartes qui auront des usages multiples pour les joueurs : elles représentent un animal qu'on peut s'approprier avec son point de départ, elles donnent des points de mouvement sur différents paysages qu'arborent les cases du plateau, et elles offrent des points de victoire comme des pouvoirs supplémentaires après le sauvetage de l'animal représenté. C'est cette dernière caractéristique qui permettra de construire votre engin et qui fait en sorte que tout reposera sur l'efficacité de vos coureurs. Une efficacité d'ailleurs qui pourra se traduire par des aspects tactiques assez intéressants, pour autant que vous jouiez à Comet avec le plus grand nombre de joueurs possibles. Le fait est que les déplacements dans ce jeu vous permettent de faire du saute-mouton par-dessus les autres animaux lorsque vous comptez vos cases à parcourir. Combinez cette règle à des cartes d'animaux que vous avez déjà sauvés antérieurement et qui sont maintenant des pouvoirs spéciaux... vous pourriez  alors vous retrouvez avec vos derniers animaux de la course qui vont, en plus ignorer les cases d'eau, pouvoir bénéficier d'un déplacement de 3 cases gratuites et vous faire d'effectuer un second tour de déplacement!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
4.  War and Write II (Taïwan, avril)
 
Voici un jeu qui a réussi un tour de force : celui de fusionner deux grands classiques des jeux fleuves, soient Diplomacy et Axis and Allies, et de faire durer ses partie en 1 heure tout au plus!
 
War & Write II peut être trompeur dans son titre. Il ne s’appuie pas sur le concept de jeu du genre  roll & write ou flip & write.  Il emprunte plutôt au vénérable Diplomacy le système si simple et élégant de planification écrite, en utilisant un crayon et du papier comme moyen de noter à l'avance les ordres de mouvement sur votre feuille de joueur. 
 
Chaque partie de War & Write II se joue en 6 manches illustrant la Seconde Guerre mondiale, dans lesquelles vous serez soit du camp des alliés, soit celui des forces de l'Axe. À chaque tour, vous devez déplacer vos unités militaires à un endroit spécifique du plateau pour marquer des points. La somme de ces points déterminera quel camp est en tête à la fin d’un tour. Si vos troupes rencontrent des troupes ennemies, une bataille s’ensuit. Un simple rapport de majorité suffit à retirer toutes les unités ennemies dans la case concernée. Dans certaines rondes, certains espaces du plateau sont particulièrement importants. Le fait d’avoir une unité sur ces espaces signifie des points supplémentaires ou des unités supplémentaires de disponibles. Si vous voulez de nouvelles unités autrement, il vous en coûtera  l’un des rares ordres que vous avez à chaque tour. Alternativement, vous devez garder à l’esprit les capacités spéciales de certaines unités, qui sont disponibles pendant des tours spécifiques. C’est pourquoi il est utile que vous ayez un allié avec qui vous concerter contre l’équipe ennemie. Les échanges obligatoirement ouverts des stratégies communiquées entre alliés font également partie du plaisir de l’expérience dans ce jeu.
 
Ce qui captive dans War & Write II, c'est qu'il met l’accent sur la façon dont il fonctionne en tant que jeu de société. Il est centré sur ses joueurs et leur expérience et, bien qu'il colle à son thème, il accorde moins d'importance  à cette approximation des récits historiques sur la Seconde Guerre mondiale que tellement de jeux de guerre ont fait dans le passé.  Il ne veut pas se prendre au sérieux (sa couverture de boîte le montre bien d'ailleurs); il  nous ramène plutôt à la raison pour laquelle nous jouons à des jeux de société : pour interagir avec d’autres personnes, pour nous sentir absorbés par une activité divertissante où les émotions et les échanges sociaux priment sur la performance... performance que tellement de gros jeux Euro semblent encourager depuis 10 ans. En somme, c'est un des jeux les plus rafraîchissants qui soit sorti en 2023.
 
 
 
 
 
3. Infiltraitors (Hong Kong/États-Unis, octobre)
 
Infiltraitors joue dans les mêmes eaux que  The Crew  : c'est un jeu de carte coopératif de déduction où vous devez deviner des cartes aléatoires.  Mais Infiltraitors n'est toutefois pas un jeu de plis comme  The Crew se trouve à être à sa base.  Les joueurs se répartissent plutôt chacun une carte dont ils prennent connaissance : un traitre dans l'organisation d'espions dont vous faites partie (voilà pour le thème). La tâche de chaque joueur est donc de faire trouver aux autres leur carte mystère. Si c’est votre tour et que vous ne pouvez pas deviner une carte, ou du moins que vous ne voulez pas risquer une tentative ratée, vous jouez une carte soit pour donner des informations sur votre propre carte, soit pour demander des informations sur une autre carte. Les indices sont donnés en plaçant une carte à l’endroit si la caractéristique, on en plaçant une carte sur le côté lorsqu’aucune caractéristique ne correspond. Vous devez trouver tous les traîtres sans utiliser toutes vos suppositions (balles) et sans utiliser toutes les cartes du jeu. Vous obtenez la réponse si la carte que vous jouez et la carte que vous recherchez sont « liées » - jargon du jeu pour « Même couleur et/ou même nombre et/ou un nombre est un multiple/diviseur de l’autre nombre » (pour les non-mathématiciens, tous les numéros de connexion possibles sont toujours sur les cartes, vous n’avez donc pas à vous soucier d’une erreur de calcul). Le système a un niveau de défi  suffisamment élevé pour être difficile, mais pas trop lourd, ce qui en fait une tâche agréable. Mais si ce n'était que cette raison qui justifierait cette troisième position pour Infiltraitors, vous seriez en droit de vous poser des questions.
 
L'agrément d'Inflitraitors est plus important encore du fait que le jeu est coopératif. Cela vous permet de faire des puzzles ensemble, ce qui est presque toujours un gros plus dans les jeux d'enquêtes. En même temps, tous les joueurs ont leur propre main de cartes qu’ils doivent gérer avec des dilemmes constamment déchirants : est-ce que j’utilise mieux mes cartes pour donner des informations sur ma carte mystère ou pour demander des informations sur d’autres cartes ? Ce double jeu de main individuelle et de tâche conjointe était également présent dans The Crew. Ici, cependant, il est plus clairement exécuté pour savoir comment atteindre l’objectif, car aucune expérience en matière de jeux de plis n’est requise.  Vous remarquez assez rapidement (sans perdre beaucoup de risques) quelles cartes sont adaptées à la recherche d’informations et lesquelles ne le sont pas. Vous remarquez également rapidement que les cartes qui ont déjà été jouées ne sont plus non plus des cibles. Il est plus facile ici de s'immiscer dans le jeu  sans pour autant que les missions proprement dites ne soient plus simples. En fait, pour être franc, Infiltraitors offre des défis beaucoup plus coriaces que The Crew, même lorsque vous jouez avec le scénario le plus difficile de ce dernier! De plus, la communication est plus ouverte ici, ce qui vous permet de mieux en apprendre sur les uns et les autres.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2. Hooky (États-Unis, avril)
 
 
Si vous savez à quel point j'ai le jeu Sleuth en haute estime, vous ne serez pas surpris de trouver Hooky en 2e position de ce palmarès en apprenant qu'il s'agit en fait d'un croisement entre Sleuth et What's my word?.
 
Mais si vous ne connaissez pas ces deux jeux devenus des classiques, sachez alors que Hooky est un superbe jeu de déduction qui renouvelle le genre brillamment. Et ne vous fiez pas à ces couleurs pastels et ces petits dessins d'enfants innocents qui ne sont que prétexte au thème du jeu : Hooky vous fera saigner de nez après avoir réfléchi comme un défoncé pendant 1 heure!
 
Vous êtes un(e) suppléant(e) et vous apprenez que 3 élèves sur les 26 qui forment votre classe ont décidé de faire l'école buissonnière (Hooky en anglais). Comme vous n'êtes  pas familier avec les élèves, il faudra trouver les absents par déduction. La tâche sera facilitée par le fait que chacun des 26 élèves forment l'alphabet complet avec la première lettre de leur prénom respectif. La carte  « James » par exemple représentera donc la lettre « J » . Mais le tâche se complique aussi du fait que vous n'aurez pas accès à tous les noms des élèves présents; vous partagerez cette liste avec vos adversaires, lesquels les garderont secrets.
 
Vous commencez le jeu avec quelques cartes en main (le nombre change en fonction du nombre de joueurs) et une feuille de déduction. Il y a une zone pour chaque adversaire à droite de la feuille où vous pouvez enregistrer des informations. Sur la gauche se trouve un endroit pour garder une trace des lettres ainsi qu’un espace pour enregistrer vos suppositions au cours du jeu. Il y a un bouclier que les joueurs peuvent utiliser pour cacher leur feuille de déduction - et l’intérieur de celui-ci a une belle référence de joueur dessus. Le tour de préparation a des règles spéciales, car chaque joueur énonce un mot de cinq lettres, puis annonce combien de fois l’une de ses cartes apparaît dans le mot indiqué. Par exemple, disons que je tiens « A », « G», « M » et « S » dans ma main. Si je dis BANAL, je donnerais le chiffre « 2 » comme réponse.  Vous devez dire un mot que vous avez au moins une carte de lettre correspondante.
Les règles pour la formation des mots sont assez libres; tant que le groupe est d’accord sur le fait que quelque chose est un mot, il peut être utilisé ici : noms propres, expressions, peu importe...
Le reste du jeu se joue sur 6 manches. Lors d’un tour, le joueur actif choisit n’importe quel adversaire et lui donne un mot de 5 lettres. L’adversaire choisi doit ensuite répondre au nombre de fois qu’il a des lettres sur ses cartes dans ce mot.  Tous les joueurs doivent noter les informations sur leur feuille et faire toutes les déductions possibles. Chaque joueur a une chance d’interroger un adversaire à chaque tour. À chaque tour après le premier, il y a une action optionnelle qui peut également être effectuée par le joueur actif (soit avant ou après la question) : le joueur actif peut révéler l’une de ses cartes cachées – en la plaçant devant son écran – puis choisir la main de n’importe quel adversaire pour voir au hasard l’une de ces cartes. L’adversaire ne sait pas quelle carte est vue. À la fin des manches 4, 5 et 6, chaque joueur devine quelles cartes il pense être dans la pile des trois élèves manquants. Vous n’avez qu’à écrire trois lettres sur votre feuille de déduction sur la ligne appropriée.
 
 
Les joueurs marquent des points de 4 façons :
Pour chaque carte qu’un joueur a correctement devinée à la fin des tours 4 et 5, le joueur gagne 5 points. Pour chaque carte Hooky qu’un joueur a correctement devinée après le dernier tour, le joueur marque 10 points supplémentaires. Les joueurs marquent ensuite 1 point pour chaque carte lettre qu’ils ont correctement devinée dans les mains des autres joueurs. Les joueurs marquent 1 point de bonus pour chaque autre joueur dont ils ont pu deviner correctement la main complète des cartes.

Je te comprends tellement !  Même pour mes prototypes, je suis écoeuré juste à la perspective d'arriver au point où je dois imprimer mes cartes pour tester en "live"; je reste toujours dans Tabletop Simulator le plus longtemps possible !

Je sais.... on est à la fin mars 2024 au moment d'écrire ces lignes...
 
Mais comme les JAB approchent et que plusieurs qui y vont ont l'habitude de me demander d'apporter les jeux figurant dans ma traditionnelle liste de janvier des nouveautés 2023 que vous n'avez probablement pas jouées, eh bien j'ai décidé de la présenter quelques jours avant d'annoncer mes nouveautés et primeurs des JAB 2024.
 
 
 
 
Et pour les moins habitués, je rappelle que je dévoilerai cette liste en ordre décroissant, au compte-goutte relatif, reparti sur 3 jours, avec un indication entre parenthèses du pays d'origine du jeu et de mois de la sortie de ce jeu dans ce pays.
 
 
 
Allons-y donc avec les positions 10 à 6.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10.  Ratapolis (France, juin)
 
À la fois jeu de programmation et jeu de majorité, Ratopolis peut d'abord nous paraître assez classique dans son déroulement : on programme nos actions en indiquant dans quel quartier de la ville on veut poser nos rats et/ou attaquer les rats adverses, on exécute ces actions en ordre des joueurs, on vérifie qui est majoritaire dans chaque quartier pour donner des points et/ou des pouvoirs spéciaux aux concernés . 
Puis, il y a les chats... dont on peut tenter de prévoir l'arrivée car ils viendront s'imposer à chaque tour pour éliminer tous les rats dans un quartier et faire disparaître ce dernier pour le reste de la partie; changeant ainsi les possibilités de déplacement des rats également!
C'est cette touche de stress (et elle est assez stressante merci!) qui fera de Ratapolis un jeu distinct des autres jeux de majorité... d'autant qu'à six joueurs, c'est l'un des joueurs qui incarne les chats, lequel jouera avec ses règles exclusives pour gagner et lequel aussi pourra jouir de expressions d'inquiétudes qui se dessinent sur les visages de ses adversaires pendant chacun des tours!
 
Ajoutez à cela que le matériel de Ratapolis est de très belle facture et vraiment réussi pour nous mettre dans cette ambiance taquine et sournoise, et que le thème est franchement très bien reflété dans les effets des bâtiments qu'on peut contrôler à l'issu d'une majorité (ex : la station de radio permettra de mieux échapper aux chats parce qu'on est connecté sur l'information de leurs déplacements).
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Pawlitics : Candidogs vs. Politicats (Taïwan, août)
 
Éminemment asiatique dans son approche visuelle, Pawlitics l'est aussi dans son thème, puisque son auteur s'est inspiré de la très sensible et fragile balance du pouvoir qui règne dans la vie politique taïwanaise ces dernières années; laquelle, comme on le sait, est très ciblée par une Chine autocratique tentant de tout faire pour corrompre la démocratie là-bas.
 
Pawlitics fait penser à des jeux tels Hidden Leaders et Royal Visit/Time Square; comme ces derniers, on y tente d'influencer un tir à la corde de pions sur une traque horizontale. Mais Pawlitics ressemble plus au premier, car nous avons un objectif secret qui sera atteint selon que le seul pion de la traque, représentant les résultats d'un vote électoral, sera à gauche (le parti Meow des chats), à droite (le parti wouf des chiens) ou au centre (le parti neutre des lapins).
 
Bien entendu, ce sont les interactions entre joueurs qui font tout le sel de ce jeu; et elles sont constantes en raison de ce que chaque joueur vise secrètement un objectif probablement opposé au vôtre... ou peut-être partiellement... car c'est un peu ça aussi qui met du piquant : votre objectif secret correspond à votre allégeance politique...et vous pourriez être de l'extrême droite ou l'extrême gauche mais vous pourriez aussi être centre-droit ou centre-gauche alors qu'un autre joueur pourrait être centriste. Des alliances potentielles peuvent donc se dessiner... mais pas trop!  Et encore faudra-t-il déduire avec qui.
 
Mais c'est pas tout : il y a aussi les candidats eux-mêmes qui se présentent pour le parti de votre allégeance puisque si ils gagnent, ils ont un effet qui pourra être parfois surprenant et qui pourrait éventuellement vous aider même si ce n'est pas votre parti! Par exemple, sachant que les victoires politiques distribuent une réserve collective de points de victoire prédéterminée MAIS que les joueurs peuvent réduire au augmenter avant que la victoire électorale soit annoncée, considérons la victoire d'un candidat centriste qui se nomme Le Philanthrope. Lorsqu'il remporte l'élection l'effet du philanthrope commencera par donner un nombre de points de victoire de la réserve à ceux et celle qui se sont révélés comme étant centristes, mais repartira ensuite tout le reste des points de victoires de cette même réserve à tous les autres joueurs toute allégeance confondues! Si vous êtes centriste et voyez que le victoire semble se dessiner pour Le Philanthrope, jusqu'à quel point alors n'allez vous pas interférer avec le bassin de points de victoire distribuable avant que l'élection se termine?!
Et quand, au fait, se terminera-t-elle cette élection? Car oui, les joueurs peuvent bien naturellement l'accélérer ou la ralentir à l'aide de cartes personnages de Gros bonnets , de Délégués  et de Courtier politique. Ajoutons aussi que Pawlitics vous fait gérer deux types de points de victoire : la réputation (points de victoire fixes) et les cannes de thons(!) (points de victoire volatiles qu'on peut vous voler!).
 
Donc comme vous pouvez voir, ce petit jeu qui à l'air léger, gentil et enfantin avec ces petits dessins d'animaux mignons n'est rien de la sorte! Bien au contraire. Il parvient même à vous sensibiliser à sa thématique tant elle est si bien rendue dans ses mécaniques.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Blades & Rose (Taïwan, mai)
 
Avouez-le... vous avez vu l'image de la boîte et vous vous êtes dit : "ça a dont ben l'air cool" !!!!
 
Blades & Rose s'ajoute à une liste d'un genre déjà bien garnie de notre hobby : les jeux de déduction sociale. Là où il s'en distingue c'est dans son déroulement : on parle très peu dans Blades & Rose. On passe plutôt à l'action... en silence... dans une tension si électrisante et palpable qu'on se sent tous et toutes comme des bouteilles de champagne qu'on agite pendant 30 min.!

Ces actions sont essentiellement des cartes jouées, que chaque joueur aura au nombre de trois en main, et qui seront légèrement différentes selon si ces joueurs appartiennent au clan des roses ou au clan des lames.
Parmi les 3 cartes, chaque joueur aura au moins 1 carte fantôme et 1 carte Suivante de la Rose.
La troisième carte sera 1 parmi les suivantes :
Suivante de la Rose (4 copies)
Reine de la Rose (unique)
Évêque de la Rose (unique)
Assassin à l'épée (2 copies)
Assassin double lames (unique)
Assassin à la lame noire (unique)
 
Ensuite, après la traditionnelle nuit où on ouvre les yeux puis on ferme les yeux... tout ce qu'il reste à faire est de lancer le bal avec le premier joueur : celui qui sent le plus les fleurs (c'est pas une joke!).
Et qu'est-ce qu'on fait à son tour? On décide si oui ou non, on joue une de nos trois cartes faces cachée au centre de la table.
Quand tout le monde à fait son tour, on mélange les cartes face cachées et on les révèle une à la fois.
On commence par discarter tout fantôme qui fut joué.
Ensuite, si aucun assassin n'a été joué, tous les membres de la rose joués sont alors sauvés. Si la Reine y était, c'est encore mieux puisque pour gagner, le clan de la rose doit sauver un certain nombre de ses membres + la Reine.
Si ne serait-ce qu'un seul assassin fut révélé, tous les membres de la rose également présents sont alors tués et augmentent les chances de victoire du clan de la lame qui a besoin d'un certain nombre de victimes pour gagner. Si la Reine est tuée de la sorte, c'est une victoire immédiate pour le clan de la lame.
 
Mais voici la twist : vous n'allez jamais avoir d'autres cartes pour refaire votre main. Les 3 avec lesquelles vous commencez sont les seules que vous avez durant toute la partie.
Comprenez-vous maintenant toute la tension silencieuse qui peut être palpable autour d'une joute de Blades and Rose?
Et je vous laisse découvrir les autres non-dits tels les pouvoirs des personnages spéciaux et un système d'ordre de tour assez trivial...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
7. Urbify (Espagne, octobre)
 
 
Dans Urbify, nous devenons un groupe politique en charge du développement d’une ville. Notre tâche sera de résoudre les sessions plénières dans les différents conseils pour planifier l’expansion urbaine basée sur la construction de bâtiments représentés par des tuiles. Ces tuiles auront un coût en ressources (il y a un type de ressource associé à chaque conseil plus un type de ressource générique) et une série de politiciens en charge de leur construction.
La mécanique principale du jeu est très particulière, car il ne s’agit pas d’un placement d’ouvriers de la manière habituelle entre les joueurs, mais plutôt d’une gestion de réserve d'ouvriers du joueur. Ainsi, si le joueur dispose d’au moins un pion de politicien, il ne peut faire aucune autre action que celle de « placement » pour choisir entre  placer ce ou ces politiciens dans un ou plusieurs conseils, ou construire un bâtiment en assumant le coût en ressources.
Dans le cas où ce joueur n’a pas de pions parce qu’ils sont tous placés dans des bâtiments, des conseils ou la réserve générale, dans ce cas, et seulement dans ce cas,  le joueur pourra choisir l'action d'activer une zone dans laquelle il a des pions. S’il s’agit d’un conseil, les autres joueurs avec des pions dans ce département recevront une quantité de ressources du type correspondant en fonction du nombre de pions qu’ils y possèdent. Si, par compte, il s’agit d’un bâtiment, c’est à ce moment que l’effet du bâtiment va s'activer (lorsqu’il est construit, des points de victoire sont simplement marqués).
 
Vous devinez le genre de dynamique qui se crée au sein d'une joute d'Urbify. D’une part, il est intéressant de placer des pions dans les conseils pour que la session plénière puisse être résolue. De cette façon, nous obtenons les ressources en nous épargnant une action. Mais il est également vrai que lorsque vous récupérez des pions en dehors de votre tour, vous serez pris à devoir replacer tous vos politiciens et vous ne pourrez probablement pas résoudre de plénière au moment où vous en avez le plus besoin pour disposer des ressources nécessaires pour terminer un certain bâtiment avant qu’un adversaire ne vous devance.
 
Urbify est l’un de ces jeux qui vous laisse un bon goût dans la bouche en ayant un développement fluide, avec un processus de prise de décision apparemment simple qui cache beaucoup plus qu’il n’y paraît. Tout d’abord, parce qu’accumuler des ressources n’est pas facile et que si vous n’arrivez pas à faire en sorte que vos rivaux activent des plénières dans lesquels vous avez au moins deux politiciens (car si vous n’avez qu’un seul politicien alors vous ne recevez que des points en compensation, ce qui n’est pas mal, mais vous ne recevez pas de ressources) vous devrez « gaspiller » des tours en résolvant des plénières. Parce que ce que les joueurs veulent toujours, c’est construire.
 
 
 
 
 
 
 

 
6. Whale Street (Corée du Sud, octobre)
 
Il n'est pas si simple d'innover dans les jeux de spéculation : un genre qui a pondu des titres depuis maintenant plus de 100 ans! Mais les Coréens Giung Kim et Juhwa Lee (auteurs de Last Message et Cat Café) l'ont fait avec brio dans Whale Street. 
 
L'idée novatrice derrière Whale Street est d'avoir intégré les mécaniques du Texas Hold'em Poker dans un jeu où les joueurs vont investir en devenant actionnaires de compagnies. Si l'exercice est plutôt déroutant au début, ça fonctionne au poil une fois que vous avec compris la dynamique pleine de subtilités qui en découle.
 
La manière dont le Texas Hold'em Poker intervient dans ce jeu de spéculation se situe au niveau des potentiels de valeur que chaque compagnie affiche.
Une ronde commence avec chaque joueur, à son tour, achetant une action de compagnie ou vendant une ou plusieurs actions (augmentant ou réduisant respectivement le prix de vente de ces actions en conséquence). Mais quelle compagnie sera la plus viable à investir? Réponse : Celle qui affichera la meilleur combo de poker avec ses cartes ressources visibles.
 
Ces combinaisons de poker seront vouées à changer, vous vous en doutez bien. De là intervient la deuxième partie d'une ronde: les décisions de chaque actionnaire majoritaire de chaque compagnie.
En ordre décroissant de la compagnie dont la valeur des actions est la plus élevée, chaque compagnie pourra voir sa combinaison de cartes ressources modifiée par l'actionnaire majoritaire. Il pourra alors ajouter une carte ou remplacer une carte et aura aussi droit de regard sur les cartes de cette série qui sont cachées. Il aura donc plus d'information que les autres joueurs sur la valeur réelle du potentiel de la compagnie.
Et ce n'est qu'une fois que chaque compagnie aura modifié ou non ses séries de cartes ressources que l'on va les comparer entre elles pour déterminer laquelle aura la meilleure combinaison de poker en s'aidant des cartes du marché central (lequel peut être modifié aussi par les actionnaires majoritaires).
L'ordre dans lequel ces compagnies vont modifier leur séries de cartes, sera, vous vous doutez bien aussi, crucial : la dernière compagnie à jouer étant celle qui aura l'avantage. Mais voudrez-vous investir dans cette compagnie qui est la dernière à jouer, car elle sera aussi techniquement la compagnie dont les actions auront la valeur la plus faible... ces actions vont-elles grimper ou stagner? 
Et dois-je aussi ajouter que l'actionnaire majoritaire d'une compagnie devra aussi prendre la décision de déclencher ou non la distribution de dividendes aux actionnaires, ce qui ne sera jamais évident. Car voyez-vous, quand l'actionnaire majoritaire décide d'ajouter/modifier des cartes dans la combinaison de poker que la compagnie affiche, ces cartes coûtent de l'argent des coffres de la compagnie. Possiblement beaucoup d'argent. Suffisamment en fait pour donner de maigres dividendes ensuite!
 
Comme je disais plus haut, les subtilités abondent dans Whale Street.  Tant et si bien que  le jeu serait peut-être plus haut dans ce palmarès si j'y avais joué plus d'une fois!
 
 
 
 
 

Il y a quelques commentaires à propos de composants 3D à imprimer soi-même, mais je crois pas qu'on voit ça dans un avenir rapproché à moins de progrès énormes au niveau des imprimantes 3D.  Ça coûte beaucoup plus cher d'imprimer une pièce avec une imprimante 3D comparativement à la compagnie qui la produit à grande échelle avec du plastique injecté dans des moules (et ça, c'est sans compter le coût de l'imprimante elle-même).
 
Je prends par exemple les power trays de Kemet 2.0, dans le kickstarter, c'était un add-on à ~25$ .  Pour reproduire la même chose avec l'imprimante 3D de la bibliothèque municipale qui charge 0.10$/gramme (j'imagine qu'ils ne font pas un gros profit ?), ça reviendrait à 96$.  Peut-être que l'impression serait envisageable pour de petits minis, mais encore là, le marché des gens qui ont une imprimante 3D est plutôt restreint.
 

Je te comprends tellement !  Même pour mes prototypes, je suis écoeuré juste à la perspective d'arriver au point où je dois imprimer mes cartes pour tester en "live"; je reste toujours dans Tabletop Simulator le plus longtemps possible !

Je te comprends tellement !  Même pour mes prototypes, je suis écoeuré juste à la perspective d'arriver au point où je dois imprimer mes cartes pour tester en "live"; je reste toujours dans Tabletop Simulator le plus longtemps possible !

Même pour l'impression des cartes en couleurs, il faudrait une imprimante jet d'encre et ça coûterai une fortune. Sans parler du trouble à devoir découper toutes les cartes par la suite, les avoir dans du papier cheap,...
D'ailleurs ça existe déjà c'est du pnp. Je l'avais fait une fois pour strawlopolis et ça me tente pas de recommencer. Je m'étais amusé à plastifié le papier avant de le découper.
Bref l'impression des composants à la maison, ça n'a pas tant d'avenir à mon avis. D'ailleurs je n'ai même plus d'imprimante couleur chez moi, juste une laser noir et blanc. Je ne veux plus jamais m'amuser avec les maudites jet d'encre.

Il y a quelques commentaires à propos de composants 3D à imprimer soi-même, mais je crois pas qu'on voit ça dans un avenir rapproché à moins de progrès énormes au niveau des imprimantes 3D.  Ça coûte beaucoup plus cher d'imprimer une pièce avec une imprimante 3D comparativement à la compagnie qui la produit à grande échelle avec du plastique injecté dans des moules (et ça, c'est sans compter le coût de l'imprimante elle-même).
 
Je prends par exemple les power trays de Kemet 2.0, dans le kickstarter, c'était un add-on à ~25$ .  Pour reproduire la même chose avec l'imprimante 3D de la bibliothèque municipale qui charge 0.10$/gramme (j'imagine qu'ils ne font pas un gros profit ?), ça reviendrait à 96$.  Peut-être que l'impression serait envisageable pour de petits minis, mais encore là, le marché des gens qui ont une imprimante 3D est plutôt restreint.
 

En plus, tu lève ton plateau et tout se retrouve sur la table. Il ne te reste qu'à ramasser!! 🙂 

Je pense qu'on va voir des jeux style roll & write utiliser l'encre UV à un certain point notamment pour émuler le principe de "traitre" ou de voleur dans police et voleur. Ça serait un moyen de laisser des traces sans être détecté.

Ça me fait rire de lire vos commentaires sur les plateaux de jeu à deux couches à assembler... quand le titre c'est la prochaine innovation matérielle dans le domaine!!!
 
Je crois que la question est trop difficile, c'est pourquoi on tourne autour de d'autres concepts!

C'était aussi comme ça pour les plateaux de Praga Caput Regni qui sont conçus pour se replier en deux, devenant des dual layered boards.  J'espère voir ça de plus en plus, surtout pour les jeux où il y a des cubes sur des tracks.  Au pire, faire comme dans Roll Player et avoir des plateaux de joueurs single-layered, mais avec des emplacements découpés (s'il n'y a pas besoin de symbole dans la case, ça ne me dérange pas d'avoir ma table comme arrière-plan !).

C'était aussi comme ça pour les plateaux de Praga Caput Regni qui sont conçus pour se replier en deux, devenant des dual layered boards.  J'espère voir ça de plus en plus, surtout pour les jeux où il y a des cubes sur des tracks.  Au pire, faire comme dans Roll Player et avoir des plateaux de joueurs single-layered, mais avec des emplacements découpés (s'il n'y a pas besoin de symbole dans la case, ça ne me dérange pas d'avoir ma table comme arrière-plan !).

C'était aussi comme ça pour les plateaux de Praga Caput Regni qui sont conçus pour se replier en deux, devenant des dual layered boards.  J'espère voir ça de plus en plus, surtout pour les jeux où il y a des cubes sur des tracks.  Au pire, faire comme dans Roll Player et avoir des plateaux de joueurs single-layered, mais avec des emplacements découpés (s'il n'y a pas besoin de symbole dans la case, ça ne me dérange pas d'avoir ma table comme arrière-plan !).

Voilà la prochaine innovation donc : la boîte de jeu pop-up! Tu ouvres la boîte aimantée en la "déroulant" et la mise en place se fait en même temps, comme un livre pop-up. Pis si tu brasses la boîte, ça change la mise en place initiale pour plus de rejouabilité!!!

Je pense qu'il y aura, malheureusement, une recrudescence d'élément électronique dans les jeux. Je ne suis pas contre, mais j'aime que la majorité du jeu se passe sur la table avec les jetons, cartons, plateau. 

Par contre, pour les jeux narratif, ou de campagne, que les setup évolutifs ou la narration soit électronique me plait beaucoup. Je n'ai aucun problème qu'elle ne le soit pas, mais de ne pas voir un donjon au complet avant de le découvrir, ou comme la dernière campagne Vampire Chapters, que le jeu se vends 50% moins cher en version app. Pour des jeux à 200$+, c'est pas mal intéressant!

Je n'ai aucune idée ou le jeu va aller, mais il y a 10-15 ans, on disait que tout avait été inventé, et depuis il y a eu le deck building, le deck crafting, le bag building, les roll and write et les legacy... je suis sur que quelqu'un va réussir à nous trouver quelque chose de nouveau dans les prochaines années!! 🙂

Et pour te rassurer @Hibou77, les plateaux ne sont pas près de disparaître. Le désir de s'éloigner des écrans est encore très fort!!

Ce que tu décris là, ça ressemble plus à un jeu vidéo qui aurait une interface physique qu'à un jeu de société qui intègrerait une composante électronique !  J'ai souvenir d'un jeu de cartes sur l'ordi ou console qui utilisait une caméra pour reproduire à l'écran ce que le joueur avait devant lui sur la table (en détectant un code présent sur les cartes).  Une manière de jouer aux cartes en remote avec d'autres joueurs.  Je ne me souviens plus du nom du jeu...
 
 
 
De mon côté, je trouverais ça triste.  Un des attraits des jeux de société pour moi a toujours été de partager un moment "intime" avec quelques personnes autour d'une table, à manipuler du carton et des pitons, sans distraction extérieure.  De finir tous branchés à l'univers, ça perd un peu de son charme.    
 
Sans compter qu'aussitôt qu'on ajoute de l'électronique au jeu, celui-ci perd son aspect intemporel !

Très bonne question, pour ma part, ce qui a changé la donne dans les jeux de société fut le x and write. Cela permet d'adapter tous plein de jeux sans avoir un grand plateau et à moindre frais souvent pour les éditeurs... Surtout que plusieurs abusent et vendent juste des calepins de recharge ! Tandis que d'autre font que l'on peut tout simplement effacé leur feuille intelligemment ! 😉 (Sinon bien on les plastifie d'une manière où d'une autre pour éviter ces frais inutiles)

Ensuite le Legacy fut une autre belle révolution je trouve, on est en train de refaire My City pour la seconde fois et je dois dire qu'on a autant de plaisir que la première fois ! Certes pour rejouer, il faut faire ce titre à 2 joueurs, mais comme c'est environ 50% de mes parties jouées, cela ne reste pas un gros défi 😝 ET j'avoue que faire 48 parties d'un jeu, cela reste assez rare de nos jours !

Prochaine révolution ? 

De nouvelles mécanique sans doute, ou une belle évolution d'un mécanique existante comme dans GOLDblivion qui nous met du double deck building.

J'imagine qu'on va aller vers le virtuel complet...  Pu besoin de kallax, tu vas pouvoir même faire semblant avec ton avatar de boire une bière de micro-brassie australienne pour avoir l'air cool et manger des Doritos sans taché tes cartes (fini les sleeves!). On joue directement sur le bol, pas de pause pipi!
 
Plus sérieusement, les I.A. devraient finir par être commun. Les coops/solos vont pouvoir être plus compliqués. Le jeu qui s'adapte ou que tu puisses régler la force comme certains programmes d'échec. Même avec des options coaching pour ceux qui veulent toujours gagner!

Les jeux comme Dice Forge et Roll for the Galaxy ont apportés les faces de dés modifiables. C'est un peu comme les sleeves de Mystic Vale dans un sens.
 
Sinon, l'utilisation des appareils électroniques est venu modifié la donne pour certains types de jeux. En général, je n'aime pas ça, mais de la façon que c'est fait dans Unlock, c'est parfait. Là, on peut débattre si Unlock est un jeu de société ou non, mais c'est une autre question!
 
Mais je suis d'accord avec toi, on arrive probablement à un moment ou l'on ne verra plus beaucoup de vraie "innovation" avec les composantes actuelles. Ce sera plutôt des dérivés et des améliorations. Un peu comme quand les worker placement ont intégrés des pouvoirs aux meeples. Vite comme ça, je n'ai pas trop d'idées pour ce des composantes qui pourraient venir vraiment bouleverser le monde du jeu, à part des supports électroniques... Si on se regarde un peu ce qui se passe sur le marché en général (AirBnb, Uber...), est-ce qu'on va voir un changement dans la façon dont on crée/consomme nos jeux? Un peu comme dans le CCG ALtered, je crois qu'on n'aura plus a possédé nos cartes physiquement, ce sera électronique seulement. On pourra ensuite les imprimer et la mettre dans une sleeve. 
 
Est-ce qu'on pourrait imaginer un peu dont les règles évoluent en fonction des conditions climatiques? Des élections d'un pays? Des résultats des parties des autres joueurs autour de la planète? L'ajout d'extension en PnP? 
 
Je ne sais pas si ça va être dans les composantes en tant que tel que ça va changer, mais plutôt le contexte dans lequel le jeu évoluera.
 
 
 
 

La boîte qui test ton humanité