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Des jeux québécois?


Elmara

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Je sais que le jeu des Serpents et Echelles puise sa source dans la religion catholique, peut être est-il de souche québécoise en plus... a confirmer.

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Il ne faut pas oublier le jeu de carte extraordinaire : Le Trou du Cul !

Je paris que tu regrettes d'avoir manqué le tournoi de l'été dernier Carmédil laugh.gif

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Il ne faut pas oublier le jeu de carte extraordinaire :   Le Trou du Cul !

La plupart des jeux sont d'origine indienne, arabe ou asiatique. Le trou-de-cul n'y échappe pas. Il viendrait de la Chine. Voici une citation tirée du site de la Fédération québécoise de trou-de-cul :

 

Que le jeu soit chinois, tout l'indique, et notamment son mécanisme à "levées multiples", qui est bien représenté par des jeux traditionnels chinois déjà attestés au... XVIIe siècle. Ceci dit, le jeu paraît n'avoir gagné l'Europe et l'Amérique du Nord que dans les années 1970 (?), en tout cas avant 1980...

 

Source : L'historien français Thierry Depaulis, dans un couriel à la fédération le 14-11-2005

 

Il a porté plusieurs noms (Concierge, Président, etc.) mais on est quand même fier d'avoir trouvé le meilleur nom pour ce jeu : trou-de-cul bigtup.gif

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  • 1 month later...

Bon, j'ai quelques minutes.

 

Premièrement, je me suis trompé. Il s'agit bel et bien de la Société historique de Québec et non la Société des loisirs de Québec.

 

Un autre ouvrage que tu ne peux éviter : Les jeux et les jouets de Place-Royale (2e édition), disponible par le biais de Communications Québec pour des "peanuts" comme on dit ici. Tu trouveras tout ce qu'il te faut dans ce livre ainsi que les références vers d'autres ouvrages de choix. Si tu as de la difficulté à trouver quoique ce soit, tu peux me contacter pour savoir de quoi il en retourne.

 

Les Québécois n'étaient pas riches si on exclut les seigneurs et personalités arrivant ici avec un titre quelconque. Ils arrivaient ici pour défricher et construire, pas vraiment s'amuser. Le temps pour les loisirs était d'ailleurs denrée rare. Il y avait beaucoup de colons qui s'en sortait tout de même mieux que les colons qui optaient pour les Antilles vers l'esclavage. Bref, on ne voyait pas souvent un jeu d'échec.

 

On trouvait surtout des jeux qu'on pouvait faire soi-même. C'est pourquoi le jeu de dames est, selon moi, un des plus populaires des jeux québécois. Nos bûcherons dans les bois, travaillant jusqu'à l'épuisement à chaque jour, trouvaient toujours le temps de se "gosser" un jeu de dame dans l'écorce. Selon la planche, la forme du damier variait. Ainsi, on trouve dans la collection du Musée des civilisations du Canada des damiers 8x8 (dames anglaises ou françaises), 8x10, 8x12, 10x10 (dames polonaises), 10x12 ainsi que le plus célèbre d'entre tous, le 12x12. Tellement célèbre qu'encore aujourd'hui on le distingue dans le monde et l'appelle le Jeu de dames canadien. Les parties duraient facilement jusqu'à 5 heures. "C'est dur sur les yeux" m'avouait l'automne dernier un des pionniers du Club de dames de Hull. Je travaille d'ailleurs sur un article portant sur l'histoire des damiers dont les damiers du Québec et du Canada. Pour conclure, je mentionnerai les damiers imprimés sur les vestes des soldats anglais qui pouvaient ainsi se désennuyer.

 

Que pouvaient transporter les pionniers sur les bateaux qui les conduisaient vers le Nouveau-Monde? Ils ne pouvaient que remplir leurs poches donc, des dés et ceux qui avaient quelques sous, des cartes. Les Québécois jouaient aux dés et aux cartes dans les tavernes et dans les veillées. La danse était aussi très populaire mais comme la plupart des loisirs, formellement interdite par les curés d'ici.

 

Tu trouveras l'anecdote des cartes utilisées comme monnaie, cité par Romain, dans le livre mentionné ci-dessus. C'est aussi une question dans la première édition de Cranium version québécoise.

 

Je concluerai rapidement en mentionnant quelques jeux populaires, principalement au XIXe siècle jusqu'à la première moitié du XXe : billes (terre cuite, pierre puis verre). Pachisi. Croquet et quilles (extérieur). Les jeunes faisaient beaucoup de gymnastique, de jeux avec un ballon, de hockey dans la rue, la tag, la cachette, le saute-mouton (tu me demanderas pour les équivalents français) et toute forme d'interaction physique n'occasionnant aucune dépense. Les riches jouaient au billard et se rencontraient dans des tripots, pouvaient se permettre des bicyclettes (175$ en 1875, quand on pense qu'un bûcheron gagnait 10 sous par jour au début du XXe siècle...). Selon la période et le type de divertissement, il existe de nombreuses références de qualité. Tu peux aussi contacter les gens de la Bibliothèque nationale et archives du Québec.

 

En passant, oubli tout ce qui vient d'Europe en terme de livres car on ne les lisait pas ici. Je pense aux Académies universelles des jeux, Encyclopédies Roret et autre. Ces livres étaient automatiquement interceptés et bannis au Québec par l'Église puriste. C'est pourquoi on créait nos propres jeux en se fiant à notre mémoire de la France. Les Français riaient bien de nous à l'époque pour cette pureté des comportements. On voit ce que ça a donné, maintenant il n'y a plus de limite dans les moeurs mais ça, c'est un tout autre sujet.

 

Romain : faudra que je te montre mon Code du Whist écrit par George Boucher de Boucherville en 1877. Greffier de la ville, il n'avait pas trop peur de l'Église. Je crois que tu aimes bien le bridge fmh_wink.gif

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Jeux québécois relativement récents encore en impression (liste non exhaustive):

 

- KASL )Magma Editions)

- Emmerlaüs (Créations Chaos)

- Djhava (idem)

- Polémique, Bagou et Cie de Daniel Jasmin

- Dames canadiennes

- Monts-à-mots

- Mémoire Vive

- Docte rat et extensions

- Cache-Cache à la Ferme de Foin-Foin

........entre autres.

 

Il existe une brochure appellée Jouets 100% Québec publiée par Gladius à chaque année qui en regroupe pas mal. Elle est disponible un peu partout dans les boutiques. On en parle pas tant que ça mais le Québec produit pas mal de jeux...

 

Doom Pig

 

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