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L'apprentissage par le jeu.


Adam d'Ynris

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J'en ai peut-être déjà parlé ici mais je viens de lire un autre article sur le sujet. J'aimerais savoir votre point de vue car c'est un sujet qui compte beaucoup de partisan mais aussi d'adversaire.

 

Voici le dernier article lu sur le sujet ......> sur ludosphère dans le menu la pédagogie des jeux, le plus récent article paru le 23 octobre

 

Comme vous voyez le dialogue est très contemporain?!? (Est-il mort Socrate? ;-) )

 

 

J'aimerais connaître l'avis de plusieurs mais surtout des profs qui sont ici. Je voulais faire un article là-dessus sur mon blog et je veux voir vos impressions.

 

 

 

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Ma blonde est enseignante en 6eme année dans une école privée d'imersion anglaise. Elle est professeure de francais en 5eme et 6eme année ainsi que prof de math en 6eme année.

 

Faudrait que je demande à ma blonde de m'expliquer son point de vue plus en détail, mais elle fait jouer beaucoup ses élèves dans les classes. Dans un premier temps la directrice trouvait ça un peu particulier, mais après avoir assistée à ses ateliers, lui a donner le feu vert pour continuer. La directrice lui a même octroyer un budget jeu annuel. Je me fais donc un devoir de lui faire dépenser son budget ;)

 

Les jeux qu'elle utilise favorisent entre autre la réflexion, jugement, échanges verbaux, respect des lois, imagination, improvisation, esprit mathématique, esprit d'équipe, écoute, ....

 

Elle réussit à faire beaucoup d'intégration des connaissances par le jeu. Suffit de trouver le bon jeu qui colle aux thèmes parlés en classe et aux compétences demandées.

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Plusieurs article fort savant ont déjà été écrit sur ce sujet mais je vais quand même oser une réponse qui est la synthèse de ma propre réflexion sur le sujet...

 

Bon ou mauvais? Je crois que la réponse dépend de nos attentes. Selon moi, la meilleure façon d'apprendre à écrire en français, c'est d'écrire en français, la meilleure façon d'apprendre à faire des calculs... c'est de faire des calculs... Enfin, tu vois l'idée. Ceci étant dit, c'est pas tout d'apprendre à lire et à écrire et la réforme éducative, qui favorise une approche par compétence nous dit que ce n'est peut-être même pas le plus important bien que ce soit essentiel. Je crois que les jeux, lorsqu'ils sont bien faits, favorisent l'acquisition de compétences transversales et transférables: compréhension de règles, anticipation d'un résultat, coopération, saine compétition, etc. Sur un autre plan, j'aime l'idée qu'on apprend tous de façon différente et que les jeux peuvent correspondre d'avantage aux styles d'apprentissage de certain. Par contre, je n'aime pas l'idée que le jeu serve à rendre l'apprentissage plus "facile" : souvent, apprendre demande des efforts, c'est difficile et je n'aime pas que le jeu serve à faire croire le contraire.

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Apprendre est difficile? Pas nécessairement. Cela dépend de la motivation. Depuis que mon garçon joue à CIV de Seid Mier's sur ordinateur, il a le nez dans son atlas historique. Il veut tout savoir des civilisations anciennes. Si on lui avait demandé d'étudier le sujet, il n'aurait probablement pas rien fait. Mais à cause des liens qu'il peut faire avec ses parties, il en mange et veut tout savoir sur le sujet. Le jeu peut-être un catalyseur.

 

Je vous l'ai probablement conté, mais un ami m'a dit que dans sa classe d'histoire il jouait à Diplomacy. Ensuite, il y avait une classe rempli d'étudiants motivés à entendre tous les pactes et traités secrets qui ont précédés la première guerre mondiale.

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Le jeu est un exercice intellectuel qui nécessite de l'apprentissage (règles), il permet aux enfants de développer une foule d'habiletés .

Mon fils de 4 ans à appris à compter,additionner et soustraire en jouant aux carte Pokemons et à Heroscape avec moi.

L'enjeu ludique les motive à apprendre pour pouvoir profiter du jeu. C'est , quand à moi, un excellent médium d'apprentissage.

Sans négliger le fait que cela nous fait passer du temps de qualité avec nos petits.

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Je suis enseignant de 6e année et je peux vous raconter mon expérience personnelle.

 

Grosso modo, mon point de vue rejoint celui de Jon Snow. Le jeu n'est pas une fin en soit, mais un outil servant à une fin. L'enseignant doit avoir ciblé ce qu'il veut faire développer à l'aide du jeu choisi, sinon ça ressemble à du n'importe quoi.

 

Si je veux travailler l'arithmétique en mathématiques, Monopoly (et oui, Monopoly, avec les VRAIES règles) peut être un outil fort acceptable. Si je veux travailler l'acquisition de vocabulaire, le Boggle est un jeu que je sors à l'occasion. La perception spatiale? Rumis est un excellent exemple. , ainsi que Carcassonne. J'ai plusieurs jeux qui me servent directement en classe. Mais avant tout, le jeu est une expérience ludique. Lorsque je sors des jeux pour une activité, je sais pertinemment que je n'utilise pas la méthode "optimale". Mais je travaille la motivation en bibitte par contre. Le jeu-déclencheur est ma méthode favorite d'utilisation d'un jeu. La période qui suit l'utilisation d'un jeu est phénoménalement plus productive et compense largement pour la période "moins productive" qui a précédé.

 

Le jeu est un outil, ni plus, ni moins. Entre les mains de la mauvaise personne, l'apprentissage sera nul. Entre les mains d'une personne qui a un objectif, il devient très utile.

 

Bref, le jeu ne remplace pas l'enseignement, il le complémente.

 

À+

 

Micquebec

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Petite anecdote (je ne suis pas enseignant et loin de l'être, je vous lève mon chapeau) mais avec mes deux enfants dernièrement.

 

Olivier (9 ans) m'a posé 2 questions, je ne me souviens plus d'une des 2 mais les deux réponses était le nom d'un jeu. L'une de ces questions était "Où est-ce le Nil" ma réponse " Cléopatre et la société des architectes" Il l'a trouvé drôle mais il savait que c'était en Égypte et de ce fait je ne pense pas qui va l'oublier.

 

Chloé (12 ans) nous a conté l'autre jour qu'elle avait été la seule de sa classe à pouvoir répondre à une question de son prof d'histoire... la question " Qu'était-ce un Shogun?" Facile!

 

Pour ma part je crois que le jeu améliore les capacité d'apprentissage générales des enfants, ils s'habituent à apprendre toujours des nouveautés, à tenter d'user de logique, de négocier, de travailler en équipe, de socialiser. Ce qui rendu à l'école leur facilite la tâche dans ce qu'ils entreprennent.

 

Chloé est une joueuse autant que moi je crois, elle veut jouer les nouveaux jeux. A un moment donné je lui ai dit que je devais les apprendre avant de les jouer, et que si elle voulait aller plus vite qu'elle lise les règles et c'est ce qu'elle fait. Son anglais s'améliore rapidement grâce au jeu (c'est beaucoup comme cela que j'ai appris mon anglais! À Chicoutimi il n'y a pas beaucoup d'anglais mais au début des années 80, D&D ne se jouait pas trop en français!). Le jeu les apprends aussi à penser à long terme, à penser cause à effet. D'avoir une meilleure vu d'ensemble.

 

bon je vais m'en retourner lire... ce sujet m'intéresse ;-)

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Ça remonte à loin, mais j'ai aussi appris mon anglais avec les livre de D&D plus qu'avec mes cours. J'ai aussi appris beaucoup sur l'histoire en lisant l'encyclopédie historique incluse dans le jeu Sid Meier's Civilization (le premier) que Romain a mentionné plus haut.

 

Et encore aujourd'hui, j'apprends des choses par les jeux. Lors de la sortie de Mémoire 44, j'ai fait un peu de recherche sur le sujet. En faisant des protos, je me suis récemment intéressé à certains personnages historiques. Certains jeux ont également des petites notes socioculturelles dans leur livret de règles qui sont toujours intéressantes à lire.

 

Et plusieurs ici savent ce qu'est un prévôt, un panzer, un sherpa ou un condottière et il n'y a pas de savoir inutile. :)

 

Et cette même logique s'applique autant aux livres, aux films, aux bandes dessinées, etc...

 

Il ne faut pas se cacher qu'il y a aussi du junk food ludique qui n'apprends rien, mais ce n'est pas grave.

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Es-tu en train de dire que j'ai acheté mon Cash'n'gun pour rien? :nosefinger

 

Je savais que je m'étais fait avoir <_<

 

 

 

:hahahha

 

Dans Cash'n'Guns nous avons des divisions, de la négociation, des probabilités et des cojones.

 

Et aussi l'art d'utiliser une arme je crois ?

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Je n'ai pas lu l'article au complet, mais pour moi, le jeu est une façon d'appliquer les connaissances. Le jeune comprend les mathématiques lorsqu'il les utilises dans Monopoly. Le jeune veut apprendre la bonne orthographe des mots en jouant à Scrabble. L'espace spaciale avec Rumis, etc...

 

Même apprendre à planifier et résoudre les problèmes, sont des méchanismes de plusieurs jeux.

 

 

* Le terme jeune se veut une référence à un ou une joueur(e) âgé(e) entre 0 et 130 ans... ;)

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Plusieurs article fort savant ont déjà été écrit sur ce sujet mais je vais quand même oser une réponse qui est la synthèse de ma propre réflexion sur le sujet...

 

Bon ou mauvais? Je crois que la réponse dépend de nos attentes. Selon moi, la meilleure façon d'apprendre à écrire en français, c'est d'écrire en français, la meilleure façon d'apprendre à faire des calculs... c'est de faire des calculs... Enfin, tu vois l'idée. Ceci étant dit, c'est pas tout d'apprendre à lire et à écrire et la réforme éducative, qui favorise une approche par compétence nous dit que ce n'est peut-être même pas le plus important bien que ce soit essentiel. Je crois que les jeux, lorsqu'ils sont bien faits, favorisent l'acquisition de compétences transversales et transférables: compréhension de règles, anticipation d'un résultat, coopération, saine compétition, etc. Sur un autre plan, j'aime l'idée qu'on apprend tous de façon différente et que les jeux peuvent correspondre d'avantage aux styles d'apprentissage de certain.

Par contre, je n'aime pas l'idée que le jeu serve à rendre l'apprentissage plus "facile" : souvent, apprendre demande des efforts, c'est difficile et je n'aime pas que le jeu serve à faire croire le contraire.

 

Je crois que les classes d'aujourd'hui avec leurs multiples cas d'enfants en difficulté d'apprentissage se doivent de trouver des façons d'enseigner différente qui vont attirer l'attention de ces jeunes.

Dans tout ce que les gens ont écrits, il y a une chose qui m'a accroché. Je ne crois pas que l'apprentissage doit être difficile. En tout temps elle demende des efforts mais si on peut donner l'impression qu'apprendre est plus simple qu'on pense et bien tourpidou. Si à un moment dans ma jeunesse un seul de mes profs avait eu des idées comme nous faire jouer à des jeux de société au lieu de me répondre, lorsque je ne comprenais pas, "J'ai toujours fait comme ça" et bien j'aurrais sûrement été plus ouvert aux efforts. (Ce n'est pas tout les profs qui me disaient ça mais c'est arrivé à plus d'une occasion.)

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Apprendre est difficile? Pas nécessairement. Cela dépend de la motivation. Depuis que mon garçon joue à CIV de Seid Mier's sur ordinateur, il a le nez dans son atlas historique. Il veut tout savoir des civilisations anciennes. Si on lui avait demandé d'étudier le sujet, il n'aurait probablement pas rien fait. Mais à cause des liens qu'il peut faire avec ses parties, il en mange et veut tout savoir sur le sujet. Le jeu peut-être un catalyseur.

 

Je vous l'ai probablement conté, mais un ami m'a dit que dans sa classe d'histoire il jouait à Diplomacy. Ensuite, il y avait une classe rempli d'étudiants motivés à entendre tous les pactes et traités secrets qui ont précédés la première guerre mondiale.

 

 

En fait, je me suis mal exprimé. Je ne crois pas qu'apprendre est difficile. Je crois qu'apprendre n'a pas à être toujours facile. Je crois que c'est correct de devoir parfois faire des efforts pour apprendre. Et comme je le disais en premier lieu, je suis convaincu que le jeu a sa place dans une classe car il favorise l'apprentissage de plusieurs compétences.

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