Aller au contenu

Pourquoi faites-vous des jeux?


Romain

Messages recommandés

Pour moi, la création de jeu c’est comme un gros jeu de stratégie solitaire! Trouver des idées nouvelles, faire en sorte que ces idées fonctionnent au moyen de règles fluides et finalement, avoir du plaisir à y jouer est tout un défi! Et j’adore cela!

 

Ensuite, pourquoi ne pas présenter le jeu à un éditeur! Si ce dernier décide d’éditer le jeu, et bien, le sentiment d’accomplissement ressentit lors de la création ne fait qu’être amplifié.

 

Pour ce qui est des regards admiratifs, dans mon cas, c’est loin d’être ce qui me motive en premier lieu. Bien sûr, je souhaite que les gens aient du plaisir à jouer à mon jeu et cela est toujours flatteur de recevoir des avis positifs, mais un auteur motivé que par cela risque d’être déçu. Surtout quand tu vois des notes de 2/10 sur ton jeu sur boardgamegeek! :unsure: En fin de compte, si je peux couvrir le carton, les cartes et la colle ayant servi à faire les prototypes avec mes droits d’auteur, c’est déjà excellent!!

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ça me fait penser à une question que je me pose à l'occasion (le genre de question sans réponse) au sujet des jeux et des éditeurs. Est-ce qu'un bon jeu va être nécessairement édité? Bon ça sonne un peu cryptique alors je m'explique.

 

Les films les plus populaires, et donc les plus avantageux à produire, sont sans aucun doute les films hollywoodiens. Tous les goûts étant dans la nature, je ne dirai pas que ces films sont mauvais; je pense que leur principal problème vient de leur côté très formulatique. Tous ces films finissent par se ressembler, ce qui n'est grave lorsqu'on a 8 ans, mais ça finit par tanner à 30 ans (du moins pour moi!). Malheureusement, bien qu'il existe des films d'auteurs, ils sont moins accessibles car moins populaires (de plus en plus par contre).

 

Il en va de même avec les romans (les plus vendus? Daniel Steele et Harlequin, suivi de près par les polars, incluant Tom Clancy et cie). Ce ne sont pas les plus originaux, mais il semble que les gens aiment se rassurer en se racontant toujours la même histoire.

 

Et les jeux, est-ce la même chose? Peut-être que j'ai tout simplement joué à suffisamment de jeux pour m'en rendre compte ou peut-être est-ce vraiment en train de se produire, mais il me semble que les jeux sont de plus en plus formulatiques. Si tel est le cas (et qu'est-ce que j'en sais?!), est-ce que les éditeurs jouent safe en ne produisant que des jeux formulatiques? Je ne sais pas si notre hobby chéri en est là. Peut-être que comme partout, il y a des produits formulatiques et des produits originaux, et il faut trouver les choses qui nous intéressent.

 

Tout ça pour dire, qu'un jeu que j'aime n'est peut-être pas éditable, si la majorité des acheteurs n'on pas mes goûts. Mais bon, l'important c'est d'avoir qqchose d'amusant à faire, ce qui veut dire que je dois trouver le livre dont Comet parlait...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour répondre à tes angoisses, Zéro, je te réfère à l'article que j'ai rédigé pour les Plateaux sur la théorie des champs de production littéraire selon Pierre Bourdieu.

 

Je crois qu'il y aura toujours des éditeurs pour l'originalité (!).

 

Le livre dont j'ai parlé sera assez difficile à trouver (dans le temps, il était déjà discontinué dans son format poche). Peut-être en bibliothèque, surtout universitaire...

 

Comet

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Surtout quand tu vois des notes de 2/10 sur ton jeu sur boardgamegeek! :unsure:

 

Dis-toi que le gars qui t'a mis 2/10 a mis 1/10 à Magic:The Gathering... J'aimerais ça, moi aussi, faire un jeu aussi "poche" que Magic! :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour répondre à Zéro à propos des jeux "à formule".

 

Je te trouve bien sévère envers la production allemande récente. Je peux comprendre que tu aies le goût de jeux offrant plus de confrontations, ou d'interactions sociale, ou de "fun". Cependant, à mon avis, il existe un "genre" en jeu de société qui comprend justement les jeux plus cérébraux, moins confrontationnels, où le résultat dépend plus des efforts qu'on met pour bien jouer que du hasard ou de l'acharnement des adversaires à nous attaquer.

 

Le mot clé dans ma phrase: un "genre". On pourrait aussi dire "formule" et c'est là qu'on rentre dans la sémantique et les difficiles questions de jugement.

 

À l'époque de Casablanca et du Faucon Maltais, je crois que le cinéma hollywoodien était encore un "genre". Le but n'était pas d'appliquer une formule, mais bien d'explorer un style, de rechercher l'originalité. Si on refaisait ces films aujourd'hui, on dirait que le réalisateur utilise une "formule". Où s'est fait le changement? Où trace-t-on la ligne?

 

Pour trouver une réponse, à mon avis, il faut s'intéresser aux objectifs du créateur. Était-il entrain de chercher à faire évoluer le médium, peut-être sous certaines contraintes? À l'opposé, était-il réfractaire à toute innovation, choisissant les chemins déjà tracés pour atteindre un objectif précis et froidement calculé ? Dans le premier cas il explore un genre. Dans le second, il applique une formule.

 

Dans les deux cas, le résultat plaira à certain et déplaira à d'autres. Si je ne crois pas en la pertinence des oeuvres à formule, je crois cependant qu'il faut reconnaître l'importance d'un créateur qui explore un genre, même si ce genre ne nous plaît pas. Cette exploration sera de plus en plus incrémentale, les pas de plus en plus petits, au fur et à mesure que le genre sera mieux connu. Mais si l'objectif du créateur est d'explorer alors je lui accorde néanmoins mon support, voire mon admiration.

 

Pour conclure, bien que je connaisse très peu les auteurs allemands, ils m'apparaissent tous comme des gens intègres, qui créent par plaisir, poussés par le désir de trouver de petits éléments nouveaux à ajouter à l'univers ludique. On peut se désintéresser du genre qu'ils affectionnent, mais je crois que de les accuser de créer des jeux "à formule" c'est leur manquer cruellement d'égards.

 

P.-S: J'utilise le terme "jeu allemand", mais j'entends évidemment tous les jeux de "style allemand", qu'ils soient européens, américains, asiatiques ou antarctiquais.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour ajoutez au message de Comet:

Quand vous parlez d'édition et de production, vous entrez dans le monde des affaires, ne l'oubliez surtout pas.

Les maisons d'éditions doivent faire de l'argent: c'est une entreprise, pas une coopérative de créateur de jeu.

 

De la même manière que vos films hollywoodiens se doivent d'être financés. Est-ce que l'investisseur va être intéressé à financé un film nouveau genre qui parle de la flore intestinale de Louis XIV, ou bien de Rambo 43 ?

 

L'exemple est fort, mais illustre bien le dilemme de l'entreprise vs. le "génie".

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hé bien, je ne pense pas que le ton que je voulais employer soit bien sorti, car je ne voulais pas vraiment critiquer ce qui se fait mais plus m'interroger (ou muser) sur ce que devient le petit monde du jeu! Mon interrogation initiale était plus dans la veine de : Dans quelle mesure créer pour créer et créer pour se faire publier sont compatibles?

 

Cela étant dit, je comprends que les évolutions se font pas par pas et que ce qui était originale à une époque devient une formule à une autre. Les formules sont également une bonne chose, ce qui me fait penser aux 36 histoires orthogonales de Gozzi. Dans les histoires qu'on se raconte (roman, film, théatre, etc.), il n'y aurait que 36 histoires orthogonales (2 selon Aristote, mais c'est peut-être un peu limité!). Et ce sont toujours les mêmes grandes lignes qui sont utilisées, mais ça fait quand même de bonnes histoires, car l'originalité vient dans l'exécution. C'est un peu comme les jeux d'enchères; ils se ressemblent tous (ce sont des jeux d'enchères après tout!), mais chacun a plus ou moins sa personnalité. Ou encore, comme disait Picasso, il faut connaître les règles (formules) pour savoir les briser. Il est donc important de bien comprendre les jeux à formules et comment il fonctionne, pour aller dans une direction différentes (et éviter de tomber dans une autre formule!!).

 

Mais dans l'ensemble, il me semble qu'il y a plein de jeux intéressants qui sont publiés chaque années, même s'il y a un peu trop de tentative à mon goût de faire du Puertoriquisme (d'essayer de faire un jeu qui ressemble à Puerto Rico pour en tirer le même succès, d'où l'interrogation). La diversité est là, et c'est ce qui compte!

 

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour ajoutez au message de Comet:

Quand vous parlez d'édition et de production, vous entrez dans le monde des affaires, ne l'oubliez surtout pas.

Les maisons d'éditions doivent faire de l'argent: c'est une entreprise, pas une coopérative de créateur de jeu.

 

De la même manière que vos films hollywoodiens se doivent d'être financés. Est-ce que l'investisseur va être intéressé à financé un film nouveau genre qui parle de la flore intestinale de Louis XIV, ou bien de Rambo 43 ?

 

L'exemple est fort, mais illustre bien le dilemme de l'entreprise vs. le "génie".

 

 

C'est exactement mon point!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(d'essayer de faire un jeu qui ressemble à Puerto Rico pour en tirer le même succès, d'où l'interrogation)

 

À mon avis, tu juges mal les intentions des auteurs. Je le redis: je ne crois que les auteurs de jeu de société cherchent une place sous le projecteur, c'est pas assez "glamour" comme domaine pour attirer les égocentriques. Si ces auteurs font du "genre" Puerto Rico, je soupçonne que c'est plutôt parce qu'ils aiment ce genre et qu'ils essaient d'y apporter de petites modifications dans un processus exploratoire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

À mon avis, tu juges mal les intentions des auteurs. Je le redis: je ne crois que les auteurs de jeu de société cherchent une place sous le projecteur, c'est pas assez "glamour" comme domaine pour attirer les égocentriques. Si ces auteurs font du "genre" Puerto Rico, je soupçonne que c'est plutôt parce qu'ils aiment ce genre et qu'ils essaient d'y apporter de petites modifications dans un processus exploratoire.

 

J'appelle plus ça un hommage (mais qui peut effectivement manquer d'originalité).

 

Il y a moyen de faire du Puertoriquisme comme plusieurs ont fait du Monopolysme...

 

Et si je prends comme exemple de Monopolysme, pour le jeu favori de Zendor, son auteur se place constamment sous le spotlight. Ça doit dépendre des individus.

 

Comme disait le grand Jules César, l'orignalité c'est l'art de cacher ses sources. ^_^

 

Pour ce qui est du côté intègre de l'auteur, des fois il est possible qu'ils se limitent eux-même, je ne vois pas Céline Dion, par exemple, faire du Speed Métal comme prochain album, pas plus que j'imagine Knizia faire un jeu du style Cash'n'Guns (je peux me tromper).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ça me fait penser à un truc que j'ai lu au sujet de l'histoire du théatre. Il semblerait qu'à l'époque de Shakespeare, il était tout à fait bien vue de copier l'oeuvre d'un autre auteur tant que le résultat final soit meilleur l'original. Il est clair d'ailleurs que Shakespeare à copier beaucoup de truc, mais en les améliorant. D'où que l'imitation est le plus grand signe d'admiration!

 

D'ailleurs je n'ai rien contre le fait que chacun ce qui veut (incluant moi!!) parce que ça semble bien marcher comme ça, du moins dans le monde du jeu, du moins pour le moment (ouin, pis ça marchait pas, qu'est-ce que tu pourrais y faire? ...ben..euh...rien.)

 

J'essaie juste de comprendre comment le monde tourne (ou encore d'en comprendre les règles!)

 

Et je crois que Céline faisant du Speed Metal ne peut être qu'une amélioration! :lol:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(ça me donne envie d'ouvrir un sondage avec la question suivante : voulez-vous que Céline fasse du Speed Métal... Mais je vais me retenir... :lol: )

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour ce qui est du côté intègre de l'auteur, des fois il est possible qu'ils se limitent eux-même, je ne vois pas Céline Dion, par exemple, faire du Speed Métal comme prochain album, pas plus que j'imagine Knizia faire un jeu du style Cash'n'Guns (je peux me tromper).

À noter que Knizia sortira sous peu Pickpocket chez Repos Prod, la maison d'édition qui fait des jeux pour s'éclater comme Ca$h'n Gun$, Time's Up, Santy Anno, Bonne Question, etc.

 

Alors amateur de speed metal, tremblez!!! :ph34r:

 

Coudloc

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis certain que Céline ferait un excellent travail dans un band de speed métal.

 

Pas que j'aime Céline, mais elle a un certain talent (un talent certain)

 

J'aimerais bien voir ça...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...