Les nominés, ces oubliés

[Aléalogiste]

On parle beaucoup des gagnants du titre de Jeu de l'année en Allemagne mais il semble y avoir de superbes perles aussi dans les nominés et aussi la catégorie des jeux recommandés. Malheureusement, ces jeux ne passent pas toujours la barrière de leur pays d'origine et ne voient pas d'édition internationale.

 

À titre d'exemple, je viens de découvrir la Marmite de cuivre, un magnifique petit jeu à deux, en plein dans mon style. Il a été nominé en 2002 mais ne semble pas connaître d'autre édition que GoldSieber. Comme aucun élément de jeu ne comprend du texte, il est tout de même accessible.

 

Pouvez-vous m'en suggérer quelques autres, des jeux de qualité moins connus par ici?

 

Merci

[Zendor]

Allons-y avec les années :

 

 

Dans les nominés de 1979, si tu trouves une copie d'Alaska un jour, prends-là! Ce jeu de Ravensburger est l'un des tous premiers à jouer avec un thème de glace qui fond (comme Hey that's my fish! par exemple) et qui limite nos déplacements pour atteindre nos objectifs. Un pionier, qui est un agréable jeu familial et qui vaut le détour dans la catégorie des jeux d'isolement.

 

Pour 1980, je ne saurais trop insister sur Epaminondas, un jeu de conquête abstrait pour deux joueurs aussi brillant qu'original conçu par l'un des pilliers des auteurs de jeux modernes : Robert Abbott.

 

Les nominés du Spiel des Jahres 1981 étant tous des jeux abstraits également, j'irai cette fois avec Havanah. Si tu aimes le Go et si tu aimes Twixt, alors tu seras servi par ce mélange des deux!

 

Pour la perle à découvir dans les nominés de 1982, Geister remporte le titre haut la main. Maintes fois réédités depuis, il déclasse selon un grand nombres de tous les jeux pour deux qui sont parus sur le marché depuis 6 ans. Sa très grande simplicité et son incroyable rapidité font une fois de plus le preuve que son auteur, Alex Randolph, mérite son titre de génie ludique.

 

1983 : Pas vraiment de perles cette année-là parmi les nominés! Mais s'il t'en faut une, j'opterais pour Der Schwartz Prinze, qui est l'ancêtre du jeu de Knizia : Le Seigneur des Anneaux -- La Confrontation.

 

La perle à découvrir pour 1984 sera réédité l'année prochaine chez Face2Face games. Je veux parler ici de l'un des tous premiers jeux sur le thème de l'urbanisme comme Big City, Downtown, Medina et La Città. Je veux parler de Metropolis, une autre idée de génie avant-gardiste de l'incontournable Sid Sackson.

 

L'un des nominés de 1985 est déjà bien connu et apprécié : Boursicocotte. Mais Abilene est également un très bon petit jeu familial usant de bluff et de mémoire avec une pincée de hasard. Une création de Roland Siegers, le "Kris Burm" des auteurs allemands, qui est aussi excellente à trois joueurs.

 

Pour 1986, le choix est très facile : Code 777. Une création jumelée de deux géants du monde du jeu : Alex Randolph et Robert Abbott (davantage un jeu de Abbott en fait) et aussi l'un des meilleurs jeux de déduction qui fut inventé à ce jour. Une édition canadienne a aussi vu le jour (Code 7).

 

Chez les nominés de 1987, Maritim (ou Auf Kurs) est une belle curiosité. Il s'agit tout bonnement d'un jeu de course de voiliers totalement dénué de hasard! Plutôt rare pour cette catégorie de jeux.

 

La perle de 1988 est en fait un vieux jeu des années soixante qui reste encore un chef d'oeuvre aujourd'hui et qui fut conçu par un grand ami de Sid Sackson et québécois de surcroît!! J'ai nommé le défunt Claude Soucie. Son jeu, Lines of Action, est un modèle de simplicité et de profondeur dans les jeux de stratégie abstraite.

 

L'autre perle de 1988 pourrait être Ambition, un gros jeu de spéculation (2 à 3 heures par partie) mais qui simule à merveille la gestion d'une entrepise dans le monde très compétitif de la production de chocolats! Ceux qui aiment la gestion et qui aiment aussi des jeux comme Giganten, Goa ou Bootleggers seront ici bien servis.

 

 

Le gagnant du Spiel des Jahres 1989 (Café International), le vétéran Rudi Hoffman, est aussi l'auteur du jeu nominé qui vaut le détour cette année-là. Son Maestro intrigue d'abord pour le thème : des musiciens à qui les joueurs doivent trouver des contrats en tant qu'agents d'artistes. Ses mécanismes, assez peu communs aussi, nous donnent l'impression par moment de jouer à un croisement entre Râ et Atlantic Star (Showmanager) : tous deux sortis 10 ans plus tard!

 

Le perle de 1990 nous place aussi dans le monde de la musique : celle des débuts du jazz en Nouvelle-Orléans pour être plus précis. Le problème avec New Orleans Big Band c'est qu'il n'a jamais connu de version traduite de l'allemand et qu'il contient énormément de cartes avec du texte essentiel à comprendre. Mais une fois le travail colossal de traduction accompli, c'est un jeu toujours garanti de succès. Certains membres de ce forum à qui je leur ai fait joué sont là pour en témoigner.

 

Bon. Je m'arrête ici pour le moment. Je te reviens plus tard avec les perles de 1991 à 2006.

[Aléalogiste]

Wow! C'est trop, je ne m'attendais pas à autant. Merci Zendor!

 

J'aimerais aussi connaître l'expérience de jeu des joueurs. D'autres personnes ont apprécié ces titres?

[PAPPY]

Le perle de 1990 nous place aussi dans le monde de la musique : celle des débuts du jazz en Nouvelle-Orléans pour être plus précis: New Orleans Big Band.

 

Certains membres de ce forum à qui je leur ai fait joué sont là pour en témoigner.

J'ai eu l'occasion de jouer 2 parties de New Orleans Big Band avec la copie de Zendor. Il a fait un travail de titan pour la traduction des cartes, c'est vrai. Mais ça valait la peine.

 

Les joueurs promènent leurs pions sur le tableau avec un dé, sautant sur des cartes cachées et prenant celle sur laquelle leur pion atterri. C'est la que le plaisir commence. Chaque carte représente un(e) musicien(ne) dans l'une des 5 catégories: instruments a corde, cuivres, percussion, chanteur(se) et a vent (pas sûr de cette dernière). Ces musiciens ne joueront avec d'autres que sous certaines conditions, inscrites sur les cartes. Après que chaque joueur ait avancé son pion, commence le segment des échanges. Toute offre est permise et a chacun d'accepter ou non. Ce segment est le coeur du jeu, vraiment très amusant car les conditions de chacun des musiciens sont différentes que l'on doit faire s'accorder avec toutes les autres pour maximiser leur valeur. En effet, les musiciens ont une valeur en points.

 

Pour gagner, les joueurs doivent avoir réussi a trouver au moins un musicien dans chacune des 5 catégories, on additionne alors les points de tous les musiciens de son ''band'' pour lesquelles l'exigence a été respectée. Le plus haut score gagne la partie.

 

Vraiment un petit bijou ce jeu et les périodes d'échange sont toujours très animées et réservent souvent des surprises ou mais plus souvent ...

[Invité MadMax]

Code 777 faisait partie de mon Top 15 lors du dernier palmarès. Excellent jeu de déduction!

[Zendor]

Maintenant pour les perles restantes :

 

 

Lancelot est un autre nominé de 1990 que j'ai oublié de mentionner et qui vaut le coup d'oeil. De Roland Siegers (voir Abilene plus haut dans ce sujet), ce jeu d'alignement d'une redoutable simplicité a le mérite, plutôt rare pour ce type de jeu, d'être plus intéresant à cinq qu'à deux!

 

Pour 1991, le jeu à découvrir est Beauernshlau (Le berger rusé). Il est question ici d'un jeu familial avec des moutons qui n'est pas sans rappeler La Guerre des Moutons puisqu'il faut faire des enclos de bergerie dans les deux jeux. Mais alors que La Guerre des Moutons est plutôt un jeu de terrtoires avec une once de bluff, Beauernshlau est beaucoup plus un jeu de bluff qui s'appui sur un principe de territoires! Ça donne lieu à des situations bien coquaces et des parties mémorables dont Filou me parle encore quelques fois!

 

1992 fut une très belle année pour les nominés du Spiel des Jahres. Deux jeux signés par deux maîtres y sont, à mon avis, des trésors à découvrir. Le premier étant l'un de mes grands favoris de Monsieur Knizia : Quo Vadis?. Tu peux lire ma critique de ce tour de force ludique sur Ludigaume.

Le deuxième est une oeuvre du grand Sid Sackson; une variante d'un opus antérieur de l'auteur en fait. Gold Connection est effectivement un Can't Stop pour ceux qui veulent encore plus se casser la tête. Car ici il n'agit plus seulement d'évaluer les risques avec les lancers de dés; les lancers de dés détermineront aussi des déplacements que l'on fera sur un parcours dans une chambre de coffre-fort où les lingots d'or de plus forte valeur seront les plus difficiles à aller chercher.

 

 

Quand on regarde les nomminés de 1993, on se demande pourquoi c'est Perudo (Bluff) qui a gagné alors qu'on aurait pu facilement remettre le prix à des jeux comme Modern Art ou Quarto!. Le moins connu Pusher toutefois récolte la palme de l'originalité. D'abord c'est l'un des rares jeux dont la configuration idéale est trois joueurs. Ensuite, Pusher est un peu comme un Abalone avec de la dextérité; un jeu dont les poussées de billes se font du haut, en essayant d'insérer une bille parmi d'autres qui sont déjà entassées sur le plateau. Il en résulte souvent des réactions en chaîne où les billes déjà placées se mettent à rouler un peu partout et c'est assez drôle! On pourrait alors penser que le chaos y règne mais pourtant non. Il y a des façons de faire qui permettent de contrôler les réactions physiques que l'on déclenche.

 

1994 était une année faste. Je ne saurais dire lequel des nominés mériterait plus d'attention puisq'ils ont presque tous connu une réédition et ils sont tous mininalement très bon. Des deux excellents jeux familiaux comme 6 qui prend à Take it Easy au fameux I'm the boss, en passant par l'ingénieux Billabong, il n'y aurait que Die Oster Insel et Was Sticht? qui auraient échapé à une plus longue existence sur le marché. Ces derniers sont surtout intéressants pour leur originalité.

 

Le premier est une oeuvre de Randolph et Colovini. Le duo qui nous a offert Intrigues à Venise/Inkognito nous revient encore avec un jeu aussi beau à regarder qu'impressionnant de créativité ludique. Die Oster Insel est un jeu de course de statues des Iles de Pâques! Chacune des statues est creuse et peut recevoir des pierres. Le nombre que trois d'entre elles reçoivent correspond au nombre de cases qu'a avancée celle qui n'en recevera pas durant le tour. La statue gagnante est celle des deux premières qui contiendra le plus de pierres à la fin.

 

Du toujours original et brillant Karl-Heinz Schmiel (auteur de Die Macher), Was Sticht? est un jeu de levées avec aucune once de hasard! En fait, le harard, qui corresponderait normalement à la distribution initiale des cartes, est ici remplacé par une phase de déduction où les joueurs choisissent les cartes qui formeront leur main tout en essayant de deviner quel sera l'atout dans la manche qui vient. Fascinant.

 

Pour l'année où Les Colons de Catane a gagné le Spiel des Jahres, certains titres ont tout de même réussi à récolter une popularité qui les font connaître encore aujourd'hui. Je pense notemment à Medici et à Condottiere. Linie 1 (aussi connu comme Streetcar) est un jeu qui a aussi bien survécu à la vague Catane car il constitue un agréable mélange de deux autres grands succès avant que ces derniers n'apparaissent sur le marché : Carcassonne et Les Aventuriers du Rail. La perle de 1995 qui doit être mieux connue selon moi demeure Buzzle, une réédition d'un jeu de lettres de 1981 intitulé Runes et conçu par les auteurs de Dune! Jouer à Buzzle est un peu comme jouer au pendu, avec la différence vraiment significative qu'avant de trouver les lettres des mots à devnier, il faut trouver les morceaux de chacune de ces lettres!! Ça donne lieu à des exercices de déduction assez coquaces et pas évidents du tout. Des membres de ce forum à qui j'ai fait jouer Buzzle, comme Fortiche et Stefan, pourraient sans doutes approuver que c'est là l'un des meilleurs jeux lettres qui fut conçu à ce jour.

 

 

1996 est une autre excellente année pour les nominés du Spiel des Jahres. Il y a eu Top Race (le Formule Dé de Wolfgang Kramer), Reibach & Co. (le Acquire de Alan Moon) et Wat' n Dat (un Fais-moi un dessin avec des petits bâtons et des pastilles qui sera bientôt réédité en français). Mon choix pour les perles méconnues se tourne toutefois vers deux jeux d'un éditeur suisse (EG Spiele) : Sisimizi et Word Whiz. Le premier est l'ancêtre de Through the desert avec un thème de fourmis signé Alex Randolph. Qui dit Randolph dit très grande accèssibilité, simplicité déconcertante et satisfaction ludique presqu'assurée. C'est le cas avec Sisimizi où il faut s'efforcer de connecter nos sept fourmilières avec nos lignes de fourmis.

La deuxième perle est Word Whiz, mon autre jeu de lettres préféré avec Buzzle! Word Whiz est tout bonnement un mélange de Jarnac, Jungle Speed et Can't Stop!!! Vous devez être le plus rapide à tourver un mot à partir de trois consonnes qui sont révlées. Le mot trouvé fera avancer vos cinq voyelles (A, E, I, O, U) sur un parcours du nombre de cases qu'elle apparaîtront dans ce mot. Si une de vos voyelle arrive à la ligne d'arrivée, vous n'avez plus le droit de trouver et dire des mots qui possède cette voyelle pour le restant de la partie!!!

 

Pour 1997, encore une fois plusieurs titres chez les nominés n'ont pas besoin de présentation. Pour les moins connus, je retiendrais sans doutes Manitou (c'est mon avatar après tout!), petit jeu d'enchères très sympathique et assez original de l'auteur de Vom Kap bis Kairo, ainsi que Visionary, excellent jeu d'ambiance qui explore à merveille le sens du toucher!

 

Parmi les Tigris & Euphrat, Through the Desert, César & Cléopâtre, GIPF et Die Macher qui composent la liste des nominés de 1998, les perles qui sont passées dans l'ombre cette année-là sont un jeu Stefan Dorra et un autre d'une collaboration entre Wolfgang Kramer et Horst-Rainer Rösner (l'auteur de Nicht die bohn!). Le premier est Tonga Bonga, jeu de spéculation mettant en scène une course de bateaux où vous avez des opportunités de nuire à vos adversaires. Il n'est pas sans rappeler Manila; mais c'est à un Manila plus méchant auquel on a droit ici! Le deuxième jeu est aussi un jeu de spéculation. Mais Tycoon (à ne pas confondre avec Railroad Tycoon) plaiera plutôt à ceux qui ont aimé Acquire, Union Pacific, Shark et Stephenson's Rocket. Du gros brassage d'affaires avec de la gestion de dépense par rapport à des profits calculés qu'on peut risquer de perdre. Je l'ai fait découvrir à Stefan et à Bouchard4 dernièrement et je crois qu'ils ont beaucoup aimé.

 

Pas moins de 4 perles relativement peu connues qui ne sont plus éditées (et qu'on ne prévoit pas non plus rééditer à ce jour) valent le détour pour les nominés de 1999! D'abord Giganten, un autre jeu de spéculation au matériel somptueux et à l'expérience ludique très riche en réflexions. Le thème, magnifiquement rendu, est celui de la production et de la vente de prétole dans les années '30.

Ensuite, Kontor, un petit jeu de territoire pour deux ou quatre plein de finesses comme seul Michael Schacht sait les faire.

La troisième est à la fois l'ancêtre de Caracassone, une version pour gros penseurs de ce dernier et un jeu qui s'affiche comme la suite de El Grande. Il s'agit de El Caballero, jeu de territoires sans hasard (sauf pour la disposition de départ) où il faudra parfois s'armer de patience pour les joueurs qui réfléchissent souvent longuement dans les jeux!

La quatrième enfin est un chef d'oeuvre de simplicité dans les jeux de connexion abstraits. Ta Yü est en effet comme un Twixt mais plus accessible pour le public familial à la fois pour la beauté de son matériel et pour ses règles moins exigeantes de réflexion. Filou semble avoir été bien satisfait quand je lui ai conseillé de l'acheter à prix réduit.

 

 

Voilà pour la décénie '90. La suite arrivera sous peu pour les années 2000.

[risk2003AD]

Pour ce qui est du jeu Ambition,

 

c'est littéralement du matériel pour

un professeur d'économie car la partie est en soi

 

une gestion constante d'une petite entreprise

avec ses employés, ses matières premières,

son prix de vente et ses acheteurs potentiels.

 

J'adore ce jeu.

Joueurs de hasard s'abstenir.

 

 

[Détritus]

Wow, avec la description que tu donnes à tous ses jeux Zendor, me donne l'envie de les essayer tous. Il me faudra faire une list de jeux à essayer.

 

 

[Comet]

Wow, avec la description que tu donnes à tous ses jeux Zendor, me donne l'envie de les essayer tous. Il me faudra faire une list de jeux à essayer.

Le problème des jeux est le même que celui des livres...

 

La liste à essayer (lire) s'allonge plus vite que la liste des "essayés" (lus).

 

Comet

[Capitaine Grappin]

Mais contrairement au livre, la fin d'un jeu n'est pas toujours la même.

[Zendor]

Et enfin, les perles chez les nominés de 2000 à 2006:

 

 

Pour 2000, elle s'appelle Kardinal (et non pas Kardinal und Konig , nominé lui aussi cette année-là). Kardinal est d'abord un beau jeu, composée uniquement de belles grosses pièces de bois colorées. C'est également un jeu qui donne une bonne dose de réflexions, où chaque bâtiment que l'on pose pour construire petit à petit une ville médiévale, doit respecter pas moins de sept conditions! Ça peut paraître trop à première vue mais on s'habitue vite à les connaître après deux ou trois tours. Le titre du jeu donne son nom au Cardinal que l'on peut déplacer dans un endroit libre pour empêcher les autres joueurs d'y construire. À découvrir.

 

2001 : C'est Wolfgang Werner cette fois, auteur de Dr. Jekyl and Mr. Hyde, qui nous surprend avec une perle moins connue, laquelle s'intitule Ebbe und Flut (Marée haute, Marée basse). Petit jeu de cartes pour deux (qui peut aussi se jouer seul), Ebbe & Flut est le jeu auquel j'ai pensé quand j'ai joué au protoype de Capitaine Grappin, Mithril. Les deux titres reposent en effet sur le principe des réactions en chaîne quand une action est produite sur la surface du jeu. L'objectif d'Ebbe und Flut est tout simplement d'amener ses cartes, que l'on pose devant notre ligne de départ, vers la ligne de départ de l'adversaire en essayant de contrôler les flux et les reflux. Les cartes, une fois posées, obéissent à des règles qui peuvent les faire simultanément déplacer d'une rangée et d'une colonne lorsque qu'elles rencontres des doublons dans la rangée et/ou la colonne initiale. Et elles se déplaceront encore si elles rencontrent à nouveau des doublons dans les nouvelles rangées et/ou les colonnes où elles ont abouti. D'où les réactions en chaîne possibles. Si vous cherchez un jeu à thème pour deux qui fait vraiment changement des Citées perdues, Balloon Cup et autres Babel, celui-là vaut la curiosité.

 

Pour 2003, je crois que tu as déjà trouvé Aléologiste. Kupferkessell & Co. (la mamite de cuivre), par l'auteur de Vom Kap bis Kairo et Manitou, est effecitvement un petit bijou à découvrir pour ceux et celles qui ne connaissent pas.

 

 

Étant donné que tous les nominés du Spiel des Jahres pour les années 2004 à 2006 sont considérablement connus, je vais plutôt pointer les nominés du Kinderspiel des Jahres (Jeu de l'année pour enfants) qui méritent plus d'attention.

 

Le toujours original Roberto Fraga nous livre la perle de 2004 avec Mare Polare : un jeu de mémoire sur le thème des inuits qui pêchent le poisson et qui sort des sentiers battus en explorant le sens du toucher. Le petit miroir qui sert d'aide-mémoire est aussi très intéresant!

 

Pour 2005, l'auteur de Alexander the Great, Ronald Höfstatter, nous surprend avec un jeu-jouet! Schildi Schildkröte (La Tortue Tatoune) est une boîte qui renferme cinq jeux pour enfants tournant tous sur des courses de tortues roulantes! Il y a donc un élément de dextérité qui entre en ligne de compte quand on sait qu'il faut appliquer une légère pression sur les carapaces des tortues pour les faire avancer...

 

Et enfin, 2006. À vrai dire, je ne vois pas vraiment de jeu qui mérite plus d'attention parmi ceux restés discrets dans les nominés de cette année. Je n'ai pas encore essayé cependant Giro Galloppo dont Bruno Faidutti dit beaucoup de bien. Peut-être vaut-il la peine...

[columbob]

Je n'ai pas encore essayé cependant Giro Galloppo dont Bruno Faidutti dit beaucoup de bien. Peut-être vaut-il la peine...

Il me semble l'avoir vu sur la table du Gourou à Granby. Vrai ou faux, Yves?

[Invité Le Gourou]

Je n'ai pas encore essayé cependant Giro Galloppo dont Bruno Faidutti dit beaucoup de bien. Peut-être vaut-il la peine...

Il me semble l'avoir vu sur la table du Gouron à Granby. Vrai ou faux, Yves?

Ouf, du Gouron! Première fois que je la lis celle-là!

Vrai, et il est très apprécié par ma petite famille et est assez subtil quand on veut s'y mettre...Pas de la grande stratégie, mais avec des petits choix judicieux à faire à l'occasion!

[columbob]

Ouf, du Gouron! Première fois que je la lis celle-là!

Oups, désolé pour la coquille, cher Gourou.

[Aléalogiste]

Merci infiniment de nous avoir partagé tes connaissances Zendor. Cela témoigne d'une grande générosité. Tu nous épargne de nombreuses heures de recherche.