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Zendor

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  1. Wow
    Zendor a reçu une réaction de Takezo dans Machines à boules et jeux de société : on est rendu là!   
    Hyann pourrait probablement nous éclairer là-dessus!
     

     
     
  2. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de red_mary dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Ingénieuse Allemagne
     
    C'est l'invention de l'emblématique Meeple, qui a fait sa première apparition dans Carcassonne en 2000.
    Ou celle de cette tour à cubes pour générer des résultats à une situation donnée, qu'on voit parfois dans les jeux de Queen Games.
    C'est cette catégorie toute nouvelle, les jeux de majorité, qui connut son premier exemple avec El Grande  en 1995,  et qui a généré plein d'émules ensuite.
    C'est cette piste de points que vous voyez très couramment autour d'un plateau, et qu'on ne voyait pas avant sa révélation dans Heimlich & Co./Top Secret Spies en 1986.
    C'est Agricola.
    C'est Les Châteaux de Bourgogne.
    C'est Terra Mystica et c'est Ark Nova.
     
    Et bien sûr... c'est Catane :  le point de départ de toute cette vague de jeux Euro qui défile sur le monde depuis près de 30 ans.
     
    C'est tout ça l'ingénierie allemande du jeu de société.
     
    Et ça continue encore, toujours dans cette même recherche de qualité d'expérience ludique, de mécaniques bien huilées et d'innovations sur un rythme régulier.
     
     
    Voici maintenant deux nouveautés de mars 2024 qui le montrent bien.
     
    La première nous vient d'un nouveau venu chez les auteurs allemands, Jan Roth, dont c'est le premier jeu publié, et qui provoque un virage sans dessus-dessous aux jeux de placement d'ouvriers!
     
    La deuxième est de Thomas Sing (The Crew), qui nous montre que son savoir-faire n'est pas seulement novateur dans les jeux de plis/levées mais aussi dans les jeux de dextérité.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Axon Protocol
     
    Vous êtes un hacker dans un monde futuriste qui n'est pas sans rappeler l'univers cyberpunk noir de Bladerunner. En tant qu'employé d'une grande entreprise, votre mandat consiste à épuiser ou à submerger une ville et ses habitants avec leurs ressources pour faire avancer le programme de cette entreprise.
    Pour ce faire, vous piratez les habitants de cette ville cyberpunk, en vous immisçant cybernétiquement dans leur cerveau doté de connexion au monde virtuel,  et vous les laissez effectuer des tâches spécifiques, qui généreront les ressources dont vous avez besoin pour devenir l'ultime employé et faire dominer votre compagnie sur celles de vos adversaires.
     
    Axon Protocol se présente comme le premier jeu proposant de la personnalisation d'ouvriers communs! Plus précisément, c'est un jeu où les ouvriers sont déjà en jeu, accessibles à tous, et sont associés à des actions prédéfinies. Mais ces actions pourront être modifiables si vous prenez possession de l'ouvrier pendant un tour; et ces modifications vont avoir des conséquences une fois que vous laissez aller l'ouvrier pour en posséder un autre plus loin.
     
    Pour atteindre votre objectif d’avoir le plus de points de victoire, vous devez générer des ressources dans le jeu (et non des ressources pour vous!). 
    C'est dans cette optique vous allez activer des ouvriers, tous distincts par le personnage qu'ils représentent respectivement.
    Les activer déclenche l’une des deux choses suivantes :
    - Laisser le personnage remplir sa routine spécifique au personnage (essentiellement le laisser errer sur le plateau en pilote automatique et faire des choses spécifiques, y compris générer des ressources)
    - ou pirater le cerveau du personnage, pour effectuer vos ordres (et en conjonction effectuer une action spécifique, généralement pour générer des jetons de ressources).
    De plus, les personnages activés peuvent effectuer une autre action, spécifique à la zone de la ville dans laquelle ils se trouvent. Cela peut également générer des jetons de ressources, mais il y a aussi d’autres effets.

    - obtenir un nouveau personnage sur le plateau
    - prendre marqueur de joueur (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent)
    - inverser l’ordre de tour (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent!)
    - Utilisez la capacité spéciale de votre entreprise (une fois par tour)
    - une fois par partie : créer un monopole (en se concentrant sur une ressource au lieu de deux, ce qui compte ensuite le double du nombre de points de victoire).
    - Produits (biens de consommation, placés sur un personnage)
    - Scandale (les trucs juteux, placés sur un personnage)
    - Violence (placés sur les personnages, les personnages sont maintenant des criminels et peuvent devenir inculpés)
    - Données (informations d’espionnage industriel, placées sur les zones de l’entreprise sur le plateau. Elles donnent des points de victoire négatif par jeton pour la corporation affectée)
    - Drogues (placées sur les personnages, ces derniers peuvent voyager plus rapidement, mais peuvent aussi mourir d’une overdose de drogue!)
    - Augmentations (améliorations cybernétiques, placées sur les personnages. Augmente la survie du personnage affecté. Si le personnage meurt d’une cause autre qu’une overdose de drogue, il se défausse d’un jeton à la place)

    Chaque fois qu’un jeton de ressource est généré, le stress collectif augmente dans la vie urbaine. Cela signifie qu’un marqueur sur la piste de rupture est déplacé vers l’avant jusqu’à ce qu’il atteigne le point de rupture spécifique de la ville (le point de rupture varie en fonction du nombre de joueurs) et mette fin à la partie.

     
     
     
     
     
     
     
       


    Circles
     
     
    Dans Circles, apprêtez vous à revivre les sensation du jeu de la roulette à travers deux jeux différents. Car, Circles, c'est deux jeux en un.
     
    Dans le premier (qu'on nous conseille de jouer avant de s'attaquer au deuxième plus exigeant), nous avons l'impression que ça ressemble à une cible de de jeu de fléchettes posée sur une table. Mais quand vous allez remarquer la rampe dans laquelle on va pousser une bille, vous allez vous dire "Oh! il faut que j'essaye ça!" 
     
    Donc, à son tour on pousse la bille dans une rampe circulaire et si elle a au moins fait la moitié du cadran et qu’elle arrive au moins en face de vous,  vous pourrez mettre un de vos petits cubes de votre couleur sur la zone d’arrivée; et ça fera les points de la zone : entre 1 et 20, comme aux fléchettes. Si vous arrivez sur la zone où un cube adverse est présent, vous l'expulsez! C'est tout! Le premier arrivé à 100 points remporte la partie, sauf si un joueur est assez adroit et expérimenté pour mettre trois cubes lors de la même manche dans la même zone, auquel cas il gagnera immédiatement.
     
     Mais ce n’est pas fini, il y a un tout autre jeu de l’autre côté du plateau. Cette fois, vous allez plonger dans le Far west, alors que les zones atteintes seront des actions que vous pourrez effectuer: creuser la terre pour trouver des choses en piochant dans un sac (argent, or, rubis), aller à la mine, aller à la banque, faire un duel avec un joueur, voler de l'argent à un joueur, parier au saloon ou, ultimement,  acheter un ranch à l'aide de 2 rubis préalablement gagnés et obtenir la victoire du même fait.
  3. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de thomassabourin dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Ingénieuse Allemagne
     
    C'est l'invention de l'emblématique Meeple, qui a fait sa première apparition dans Carcassonne en 2000.
    Ou celle de cette tour à cubes pour générer des résultats à une situation donnée, qu'on voit parfois dans les jeux de Queen Games.
    C'est cette catégorie toute nouvelle, les jeux de majorité, qui connut son premier exemple avec El Grande  en 1995,  et qui a généré plein d'émules ensuite.
    C'est cette piste de points que vous voyez très couramment autour d'un plateau, et qu'on ne voyait pas avant sa révélation dans Heimlich & Co./Top Secret Spies en 1986.
    C'est Agricola.
    C'est Les Châteaux de Bourgogne.
    C'est Terra Mystica et c'est Ark Nova.
     
    Et bien sûr... c'est Catane :  le point de départ de toute cette vague de jeux Euro qui défile sur le monde depuis près de 30 ans.
     
    C'est tout ça l'ingénierie allemande du jeu de société.
     
    Et ça continue encore, toujours dans cette même recherche de qualité d'expérience ludique, de mécaniques bien huilées et d'innovations sur un rythme régulier.
     
     
    Voici maintenant deux nouveautés de mars 2024 qui le montrent bien.
     
    La première nous vient d'un nouveau venu chez les auteurs allemands, Jan Roth, dont c'est le premier jeu publié, et qui provoque un virage sans dessus-dessous aux jeux de placement d'ouvriers!
     
    La deuxième est de Thomas Sing (The Crew), qui nous montre que son savoir-faire n'est pas seulement novateur dans les jeux de plis/levées mais aussi dans les jeux de dextérité.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Axon Protocol
     
    Vous êtes un hacker dans un monde futuriste qui n'est pas sans rappeler l'univers cyberpunk noir de Bladerunner. En tant qu'employé d'une grande entreprise, votre mandat consiste à épuiser ou à submerger une ville et ses habitants avec leurs ressources pour faire avancer le programme de cette entreprise.
    Pour ce faire, vous piratez les habitants de cette ville cyberpunk, en vous immisçant cybernétiquement dans leur cerveau doté de connexion au monde virtuel,  et vous les laissez effectuer des tâches spécifiques, qui généreront les ressources dont vous avez besoin pour devenir l'ultime employé et faire dominer votre compagnie sur celles de vos adversaires.
     
    Axon Protocol se présente comme le premier jeu proposant de la personnalisation d'ouvriers communs! Plus précisément, c'est un jeu où les ouvriers sont déjà en jeu, accessibles à tous, et sont associés à des actions prédéfinies. Mais ces actions pourront être modifiables si vous prenez possession de l'ouvrier pendant un tour; et ces modifications vont avoir des conséquences une fois que vous laissez aller l'ouvrier pour en posséder un autre plus loin.
     
    Pour atteindre votre objectif d’avoir le plus de points de victoire, vous devez générer des ressources dans le jeu (et non des ressources pour vous!). 
    C'est dans cette optique vous allez activer des ouvriers, tous distincts par le personnage qu'ils représentent respectivement.
    Les activer déclenche l’une des deux choses suivantes :
    - Laisser le personnage remplir sa routine spécifique au personnage (essentiellement le laisser errer sur le plateau en pilote automatique et faire des choses spécifiques, y compris générer des ressources)
    - ou pirater le cerveau du personnage, pour effectuer vos ordres (et en conjonction effectuer une action spécifique, généralement pour générer des jetons de ressources).
    De plus, les personnages activés peuvent effectuer une autre action, spécifique à la zone de la ville dans laquelle ils se trouvent. Cela peut également générer des jetons de ressources, mais il y a aussi d’autres effets.

    - obtenir un nouveau personnage sur le plateau
    - prendre marqueur de joueur (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent)
    - inverser l’ordre de tour (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent!)
    - Utilisez la capacité spéciale de votre entreprise (une fois par tour)
    - une fois par partie : créer un monopole (en se concentrant sur une ressource au lieu de deux, ce qui compte ensuite le double du nombre de points de victoire).
    - Produits (biens de consommation, placés sur un personnage)
    - Scandale (les trucs juteux, placés sur un personnage)
    - Violence (placés sur les personnages, les personnages sont maintenant des criminels et peuvent devenir inculpés)
    - Données (informations d’espionnage industriel, placées sur les zones de l’entreprise sur le plateau. Elles donnent des points de victoire négatif par jeton pour la corporation affectée)
    - Drogues (placées sur les personnages, ces derniers peuvent voyager plus rapidement, mais peuvent aussi mourir d’une overdose de drogue!)
    - Augmentations (améliorations cybernétiques, placées sur les personnages. Augmente la survie du personnage affecté. Si le personnage meurt d’une cause autre qu’une overdose de drogue, il se défausse d’un jeton à la place)

    Chaque fois qu’un jeton de ressource est généré, le stress collectif augmente dans la vie urbaine. Cela signifie qu’un marqueur sur la piste de rupture est déplacé vers l’avant jusqu’à ce qu’il atteigne le point de rupture spécifique de la ville (le point de rupture varie en fonction du nombre de joueurs) et mette fin à la partie.

     
     
     
     
     
     
     
       


    Circles
     
     
    Dans Circles, apprêtez vous à revivre les sensation du jeu de la roulette à travers deux jeux différents. Car, Circles, c'est deux jeux en un.
     
    Dans le premier (qu'on nous conseille de jouer avant de s'attaquer au deuxième plus exigeant), nous avons l'impression que ça ressemble à une cible de de jeu de fléchettes posée sur une table. Mais quand vous allez remarquer la rampe dans laquelle on va pousser une bille, vous allez vous dire "Oh! il faut que j'essaye ça!" 
     
    Donc, à son tour on pousse la bille dans une rampe circulaire et si elle a au moins fait la moitié du cadran et qu’elle arrive au moins en face de vous,  vous pourrez mettre un de vos petits cubes de votre couleur sur la zone d’arrivée; et ça fera les points de la zone : entre 1 et 20, comme aux fléchettes. Si vous arrivez sur la zone où un cube adverse est présent, vous l'expulsez! C'est tout! Le premier arrivé à 100 points remporte la partie, sauf si un joueur est assez adroit et expérimenté pour mettre trois cubes lors de la même manche dans la même zone, auquel cas il gagnera immédiatement.
     
     Mais ce n’est pas fini, il y a un tout autre jeu de l’autre côté du plateau. Cette fois, vous allez plonger dans le Far west, alors que les zones atteintes seront des actions que vous pourrez effectuer: creuser la terre pour trouver des choses en piochant dans un sac (argent, or, rubis), aller à la mine, aller à la banque, faire un duel avec un joueur, voler de l'argent à un joueur, parier au saloon ou, ultimement,  acheter un ranch à l'aide de 2 rubis préalablement gagnés et obtenir la victoire du même fait.
  4. Wow
    Zendor a reçu une réaction de Zolin dans Machines à boules et jeux de société : on est rendu là!   
    Hyann pourrait probablement nous éclairer là-dessus!
     

     
     
  5. Wow
    Zendor a reçu une réaction de meemtyke dans Machines à boules et jeux de société : on est rendu là!   
    Hyann pourrait probablement nous éclairer là-dessus!
     

     
     
  6. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de austin power dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Ingénieuse Allemagne
     
    C'est l'invention de l'emblématique Meeple, qui a fait sa première apparition dans Carcassonne en 2000.
    Ou celle de cette tour à cubes pour générer des résultats à une situation donnée, qu'on voit parfois dans les jeux de Queen Games.
    C'est cette catégorie toute nouvelle, les jeux de majorité, qui connut son premier exemple avec El Grande  en 1995,  et qui a généré plein d'émules ensuite.
    C'est cette piste de points que vous voyez très couramment autour d'un plateau, et qu'on ne voyait pas avant sa révélation dans Heimlich & Co./Top Secret Spies en 1986.
    C'est Agricola.
    C'est Les Châteaux de Bourgogne.
    C'est Terra Mystica et c'est Ark Nova.
     
    Et bien sûr... c'est Catane :  le point de départ de toute cette vague de jeux Euro qui défile sur le monde depuis près de 30 ans.
     
    C'est tout ça l'ingénierie allemande du jeu de société.
     
    Et ça continue encore, toujours dans cette même recherche de qualité d'expérience ludique, de mécaniques bien huilées et d'innovations sur un rythme régulier.
     
     
    Voici maintenant deux nouveautés de mars 2024 qui le montrent bien.
     
    La première nous vient d'un nouveau venu chez les auteurs allemands, Jan Roth, dont c'est le premier jeu publié, et qui provoque un virage sans dessus-dessous aux jeux de placement d'ouvriers!
     
    La deuxième est de Thomas Sing (The Crew), qui nous montre que son savoir-faire n'est pas seulement novateur dans les jeux de plis/levées mais aussi dans les jeux de dextérité.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Axon Protocol
     
    Vous êtes un hacker dans un monde futuriste qui n'est pas sans rappeler l'univers cyberpunk noir de Bladerunner. En tant qu'employé d'une grande entreprise, votre mandat consiste à épuiser ou à submerger une ville et ses habitants avec leurs ressources pour faire avancer le programme de cette entreprise.
    Pour ce faire, vous piratez les habitants de cette ville cyberpunk, en vous immisçant cybernétiquement dans leur cerveau doté de connexion au monde virtuel,  et vous les laissez effectuer des tâches spécifiques, qui généreront les ressources dont vous avez besoin pour devenir l'ultime employé et faire dominer votre compagnie sur celles de vos adversaires.
     
    Axon Protocol se présente comme le premier jeu proposant de la personnalisation d'ouvriers communs! Plus précisément, c'est un jeu où les ouvriers sont déjà en jeu, accessibles à tous, et sont associés à des actions prédéfinies. Mais ces actions pourront être modifiables si vous prenez possession de l'ouvrier pendant un tour; et ces modifications vont avoir des conséquences une fois que vous laissez aller l'ouvrier pour en posséder un autre plus loin.
     
    Pour atteindre votre objectif d’avoir le plus de points de victoire, vous devez générer des ressources dans le jeu (et non des ressources pour vous!). 
    C'est dans cette optique vous allez activer des ouvriers, tous distincts par le personnage qu'ils représentent respectivement.
    Les activer déclenche l’une des deux choses suivantes :
    - Laisser le personnage remplir sa routine spécifique au personnage (essentiellement le laisser errer sur le plateau en pilote automatique et faire des choses spécifiques, y compris générer des ressources)
    - ou pirater le cerveau du personnage, pour effectuer vos ordres (et en conjonction effectuer une action spécifique, généralement pour générer des jetons de ressources).
    De plus, les personnages activés peuvent effectuer une autre action, spécifique à la zone de la ville dans laquelle ils se trouvent. Cela peut également générer des jetons de ressources, mais il y a aussi d’autres effets.

    - obtenir un nouveau personnage sur le plateau
    - prendre marqueur de joueur (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent)
    - inverser l’ordre de tour (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent!)
    - Utilisez la capacité spéciale de votre entreprise (une fois par tour)
    - une fois par partie : créer un monopole (en se concentrant sur une ressource au lieu de deux, ce qui compte ensuite le double du nombre de points de victoire).
    - Produits (biens de consommation, placés sur un personnage)
    - Scandale (les trucs juteux, placés sur un personnage)
    - Violence (placés sur les personnages, les personnages sont maintenant des criminels et peuvent devenir inculpés)
    - Données (informations d’espionnage industriel, placées sur les zones de l’entreprise sur le plateau. Elles donnent des points de victoire négatif par jeton pour la corporation affectée)
    - Drogues (placées sur les personnages, ces derniers peuvent voyager plus rapidement, mais peuvent aussi mourir d’une overdose de drogue!)
    - Augmentations (améliorations cybernétiques, placées sur les personnages. Augmente la survie du personnage affecté. Si le personnage meurt d’une cause autre qu’une overdose de drogue, il se défausse d’un jeton à la place)

    Chaque fois qu’un jeton de ressource est généré, le stress collectif augmente dans la vie urbaine. Cela signifie qu’un marqueur sur la piste de rupture est déplacé vers l’avant jusqu’à ce qu’il atteigne le point de rupture spécifique de la ville (le point de rupture varie en fonction du nombre de joueurs) et mette fin à la partie.

     
     
     
     
     
     
     
       


    Circles
     
     
    Dans Circles, apprêtez vous à revivre les sensation du jeu de la roulette à travers deux jeux différents. Car, Circles, c'est deux jeux en un.
     
    Dans le premier (qu'on nous conseille de jouer avant de s'attaquer au deuxième plus exigeant), nous avons l'impression que ça ressemble à une cible de de jeu de fléchettes posée sur une table. Mais quand vous allez remarquer la rampe dans laquelle on va pousser une bille, vous allez vous dire "Oh! il faut que j'essaye ça!" 
     
    Donc, à son tour on pousse la bille dans une rampe circulaire et si elle a au moins fait la moitié du cadran et qu’elle arrive au moins en face de vous,  vous pourrez mettre un de vos petits cubes de votre couleur sur la zone d’arrivée; et ça fera les points de la zone : entre 1 et 20, comme aux fléchettes. Si vous arrivez sur la zone où un cube adverse est présent, vous l'expulsez! C'est tout! Le premier arrivé à 100 points remporte la partie, sauf si un joueur est assez adroit et expérimenté pour mettre trois cubes lors de la même manche dans la même zone, auquel cas il gagnera immédiatement.
     
     Mais ce n’est pas fini, il y a un tout autre jeu de l’autre côté du plateau. Cette fois, vous allez plonger dans le Far west, alors que les zones atteintes seront des actions que vous pourrez effectuer: creuser la terre pour trouver des choses en piochant dans un sac (argent, or, rubis), aller à la mine, aller à la banque, faire un duel avec un joueur, voler de l'argent à un joueur, parier au saloon ou, ultimement,  acheter un ranch à l'aide de 2 rubis préalablement gagnés et obtenir la victoire du même fait.
  7. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de smirre dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Ingénieuse Allemagne
     
    C'est l'invention de l'emblématique Meeple, qui a fait sa première apparition dans Carcassonne en 2000.
    Ou celle de cette tour à cubes pour générer des résultats à une situation donnée, qu'on voit parfois dans les jeux de Queen Games.
    C'est cette catégorie toute nouvelle, les jeux de majorité, qui connut son premier exemple avec El Grande  en 1995,  et qui a généré plein d'émules ensuite.
    C'est cette piste de points que vous voyez très couramment autour d'un plateau, et qu'on ne voyait pas avant sa révélation dans Heimlich & Co./Top Secret Spies en 1986.
    C'est Agricola.
    C'est Les Châteaux de Bourgogne.
    C'est Terra Mystica et c'est Ark Nova.
     
    Et bien sûr... c'est Catane :  le point de départ de toute cette vague de jeux Euro qui défile sur le monde depuis près de 30 ans.
     
    C'est tout ça l'ingénierie allemande du jeu de société.
     
    Et ça continue encore, toujours dans cette même recherche de qualité d'expérience ludique, de mécaniques bien huilées et d'innovations sur un rythme régulier.
     
     
    Voici maintenant deux nouveautés de mars 2024 qui le montrent bien.
     
    La première nous vient d'un nouveau venu chez les auteurs allemands, Jan Roth, dont c'est le premier jeu publié, et qui provoque un virage sans dessus-dessous aux jeux de placement d'ouvriers!
     
    La deuxième est de Thomas Sing (The Crew), qui nous montre que son savoir-faire n'est pas seulement novateur dans les jeux de plis/levées mais aussi dans les jeux de dextérité.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
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    Vous êtes un hacker dans un monde futuriste qui n'est pas sans rappeler l'univers cyberpunk noir de Bladerunner. En tant qu'employé d'une grande entreprise, votre mandat consiste à épuiser ou à submerger une ville et ses habitants avec leurs ressources pour faire avancer le programme de cette entreprise.
    Pour ce faire, vous piratez les habitants de cette ville cyberpunk, en vous immisçant cybernétiquement dans leur cerveau doté de connexion au monde virtuel,  et vous les laissez effectuer des tâches spécifiques, qui généreront les ressources dont vous avez besoin pour devenir l'ultime employé et faire dominer votre compagnie sur celles de vos adversaires.
     
    Axon Protocol se présente comme le premier jeu proposant de la personnalisation d'ouvriers communs! Plus précisément, c'est un jeu où les ouvriers sont déjà en jeu, accessibles à tous, et sont associés à des actions prédéfinies. Mais ces actions pourront être modifiables si vous prenez possession de l'ouvrier pendant un tour; et ces modifications vont avoir des conséquences une fois que vous laissez aller l'ouvrier pour en posséder un autre plus loin.
     
    Pour atteindre votre objectif d’avoir le plus de points de victoire, vous devez générer des ressources dans le jeu (et non des ressources pour vous!). 
    C'est dans cette optique vous allez activer des ouvriers, tous distincts par le personnage qu'ils représentent respectivement.
    Les activer déclenche l’une des deux choses suivantes :
    - Laisser le personnage remplir sa routine spécifique au personnage (essentiellement le laisser errer sur le plateau en pilote automatique et faire des choses spécifiques, y compris générer des ressources)
    - ou pirater le cerveau du personnage, pour effectuer vos ordres (et en conjonction effectuer une action spécifique, généralement pour générer des jetons de ressources).
    De plus, les personnages activés peuvent effectuer une autre action, spécifique à la zone de la ville dans laquelle ils se trouvent. Cela peut également générer des jetons de ressources, mais il y a aussi d’autres effets.

    - obtenir un nouveau personnage sur le plateau
    - prendre marqueur de joueur (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent)
    - inverser l’ordre de tour (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent!)
    - Utilisez la capacité spéciale de votre entreprise (une fois par tour)
    - une fois par partie : créer un monopole (en se concentrant sur une ressource au lieu de deux, ce qui compte ensuite le double du nombre de points de victoire).
    - Produits (biens de consommation, placés sur un personnage)
    - Scandale (les trucs juteux, placés sur un personnage)
    - Violence (placés sur les personnages, les personnages sont maintenant des criminels et peuvent devenir inculpés)
    - Données (informations d’espionnage industriel, placées sur les zones de l’entreprise sur le plateau. Elles donnent des points de victoire négatif par jeton pour la corporation affectée)
    - Drogues (placées sur les personnages, ces derniers peuvent voyager plus rapidement, mais peuvent aussi mourir d’une overdose de drogue!)
    - Augmentations (améliorations cybernétiques, placées sur les personnages. Augmente la survie du personnage affecté. Si le personnage meurt d’une cause autre qu’une overdose de drogue, il se défausse d’un jeton à la place)

    Chaque fois qu’un jeton de ressource est généré, le stress collectif augmente dans la vie urbaine. Cela signifie qu’un marqueur sur la piste de rupture est déplacé vers l’avant jusqu’à ce qu’il atteigne le point de rupture spécifique de la ville (le point de rupture varie en fonction du nombre de joueurs) et mette fin à la partie.

     
     
     
     
     
     
     
       


    Circles
     
     
    Dans Circles, apprêtez vous à revivre les sensation du jeu de la roulette à travers deux jeux différents. Car, Circles, c'est deux jeux en un.
     
    Dans le premier (qu'on nous conseille de jouer avant de s'attaquer au deuxième plus exigeant), nous avons l'impression que ça ressemble à une cible de de jeu de fléchettes posée sur une table. Mais quand vous allez remarquer la rampe dans laquelle on va pousser une bille, vous allez vous dire "Oh! il faut que j'essaye ça!" 
     
    Donc, à son tour on pousse la bille dans une rampe circulaire et si elle a au moins fait la moitié du cadran et qu’elle arrive au moins en face de vous,  vous pourrez mettre un de vos petits cubes de votre couleur sur la zone d’arrivée; et ça fera les points de la zone : entre 1 et 20, comme aux fléchettes. Si vous arrivez sur la zone où un cube adverse est présent, vous l'expulsez! C'est tout! Le premier arrivé à 100 points remporte la partie, sauf si un joueur est assez adroit et expérimenté pour mettre trois cubes lors de la même manche dans la même zone, auquel cas il gagnera immédiatement.
     
     Mais ce n’est pas fini, il y a un tout autre jeu de l’autre côté du plateau. Cette fois, vous allez plonger dans le Far west, alors que les zones atteintes seront des actions que vous pourrez effectuer: creuser la terre pour trouver des choses en piochant dans un sac (argent, or, rubis), aller à la mine, aller à la banque, faire un duel avec un joueur, voler de l'argent à un joueur, parier au saloon ou, ultimement,  acheter un ranch à l'aide de 2 rubis préalablement gagnés et obtenir la victoire du même fait.
  8. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de red_mary dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Fervente Malaisie 
     
    Située entre la Thaïlande et Singapour, on devine que la Malaisie et sa culture du jeu de société seront teintées de celles de ses deux voisins. Et ce n'est pas loin de la vérité. 
     
    Mais la Malaisie est assez particulière dans son mélange d'influence du cultures ludiques.
    Elle manifeste à la fois une certaine retenue et un fervent enthousiasme pour notre hobby. Ceci est quelque peu redevable au fait que la la religion principale en Malaisie est l'islam et que, plus qu'à Singapour où on s'ouvre vers les influences étrangères et la nouveauté pour les intégrer et les recycler, la société malaisienne valorise la famille, la tradition et le respect des aînés. Elle se veut plus conservatrice. 
    Ceci dit, la Malaisie est aussi teintée de la dynamique et contagieuse convivialité pleine de jeunesse de ses voisins thaïlandais. Et conséquemment, les communautés de joueurs de Malaisie seront elles aussi très ferventes. On l'observera surtout à travers les très nombreux cafés ludiques qu'on retrouve essentiellement dans la capitale malaisienne, Kuala Lumpur. En fait, les cafés ludiques de Malaisie sont si fondamentaux au monde du jeu de société que leur nombre dépasse ceux qu'on retrouve en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Pologne : des pays qui sont pourtant beaucoup plus actifs dans l'industrie du jeu. Et au niveau des pays asiatiques, seuls la Thaïlande et le Japon dépassent la Malaisie pour leur nombre de cafés ludiques.
    Si important est ce genre d'endroit pour les joueurs malaisiens que leur principale source de nouvelles ludiques sur le web porte le nom de boardgamecafe.net !!
    Vous devinez donc qu'on aime les jeux très sociaux en Malaisie, comme le veut l'archétype des jeux asiatiques. D'ailleurs, l'un des premiers jeux euro qui fut traduit en malais fut Citadelles, en 2010. Ce qui implique que les joueurs malaisiens s'intéressaient à notre hobby avant même cette année-là. L'ouverture de leur premier café ludique remonte en 2006 en fait.
     
    Pour ce qui est de l'industrie locale elle-même, cette fois l'aspect conservateur de la société malaisienne vient davantage la rattraper. Il y a bel et bien des créateurs de jeux en Malaisie; des éditeurs également. Seulement, en contraste avec une communauté de joueurs bien enthousiaste pour notre hobby et active depuis déjà plus de 15 ans, l'activité des auteurs/éditeurs a véritablement et timidement décollé depuis plus ou moins 8 ans avec environ 10 nouveaux jeux par année. C'est plus que le nombre de jeux québécois par année me direz-vous!
    Et ça risque de monter.
     
    Tout particulièrement quand on examine les deux nouveautés malaisiennes qui seront aux JAB.
     
    La première est parue en septembre 2023 et constitue le deuxième jeu d'une autrice de talent, Goh Choon Ean, laquelle s'intéresse beaucoup à la promotion de la culture malaisienne par le jeu.
     
    La deuxième est nouvelle de février 2024, deuxième jeu également de Chok-Sien Hiew, plus important blogueur de jeux en Malaisie (son blog date de 2007) et gagnant de l'édition 2021 du concours international de prototypes minimalistes, 9 Card Nanogame PnP Design Contest, organisé par Boardgamegeek, pour son jeu Dancing Queen.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Bansan
     
    Avec son titre pouvant littéralement se traduire du malais par "longue structure abritée" , Bansan s’inspire de l’expérience multisensorielle que l’on rencontre en visitant un très animé marché local malaisien avec ses divers kiosques de victuailles. Les joueurs sont des vendeurs qui doivent veiller à tout : marchander avec les autres vendeurs, avec les grossistes, avec les clients et avec les agents du conseil municipal ; ils doivent acheter et vendre des ingrédients ; et ultimement, les joueurs devront aussi cuisiner et servir une variété de plats, de boissons et de desserts aux consommateurs pour faire de l'argent et éventuellement gagner en ayant généré le plus de profits.
     
    Le jeu affiche une qualité graphique et matérielle qui n'a rien à envier aux productions qu'on voit dans les kickstarters, et sa dynamique montre un flux de produits qui passent par toutes les étapes du marché alors qu'à son tour, un joueur devra effectuer 2 actions (pareilles ou différentes) sur 3 possibles : acheter des produits des autres joueurs ou de votre grossiste, en vendre à des clients ou... vider les poubelles! Oui parce que Bansan fait aussi un clin d'oeil au souci de notre environnement : les joueurs doivent également y gérer les déchets générés sur le marché par diverses activités. Si personne ne s'en occupe, les poubelles vont déborder et des amendes seront données. Et à tout ça s'ajouteront des cartes Événement décrivant l'arrivée de festivals et de politiques gouvernementales pour mettre un peu de chaos et d’excitation durant la joute.
     
    On est face à un jeu intense et vicieux d'interaction et de négoces ici. Pour ceux et celles qui ont joué à des jeux comme Chinatown et Bohnanza, une joute de Bansan leur sera assez familière... à la différence cruciale ici que ce dont vous avez besoin sera généralement contrôlé par d’autres joueurs. Et ce sera un peu ça la twist : comme chaque tour commence par une phase de réapprovisionnement, vous avez le pouvoir de réapprovisionner des ressources manquantes dans les kiosques de ventes autres joueurs quand vous avez besoin de les acheter pour créer vos recettes...Bien que cela puisse leur permettre d’obtenir des revenus supplémentaires de votre poche, cela peut également entraîner un remplissage de poubelles (qui se fera si vous avez complété une recette après vos achats). Si ces poubelles se remplissent à leur pleine capacité, le joueur qui joue après vous devra bien dépenser une action pour les vider, sinon il paiera pour le surplus de déchets que son éventuelle recette complétée aura créé... 
     
     
     
     
     
     
     
      


    Snow White and the Eleven Dwarves
     
    Non, ce n'est pas un jeu pour enfants!
     
    Oui, je sais qu'il n'y a pas onze nains dans le conte de Blanche-Neige, comme le titre du jeu l'indique!
     
    Snow White and the Eleven Dwarves est un jeu de déduction sociale bien malin et très épuré, en plus d'arriver à réinventer le genre de manière assez distincte de ses prédécesseurs. 
     
    D'abord, à l'instar du classique Loups-Garous de Thiercelieux, il n'y a pas ici de maître de jeu qui a le rôle de guider le jeu, pas plus que de joueurs qui seront éliminés.
    Il n'y a pas non plus de missions à remplir avec d'éventuels traîtres qui risquent de la faire échouer, comme dans The Resistance/Avalon, ni de choix de joueur pour déterminer des lois qui feront gagner un camp ou l'autre, comme dans Secret Hitler.
    En fait, Snow White and the Eleven Dwarves diffère tellement de ces derniers jeux qu'on n'y trouve même pas de phase de début de partie où tous les joueurs se ferment les yeux.
     
    La prémisse : les nains (ils sont 8 ici... allez savoir!) ont décidé de jouer un tour à Blanche-Neige en se cachant dans le noir; mais ils constatent que l'un d'eux est absent et veulent s'assurer de trouver c'est qui tout en restant cachés de Blanche-Neige. De son côté, Blanche-Neige veut se rassurer dans cette opaque noirceur en se fiant sur la présence de Joyeux, le nain toujours jovial et rieur. Elle voudra donc le trouver le plus vite possible.
     
    Comment tout ça se déroule ludiquement? 
    Une carte de nain, sans nom et numérotée (sauf le 1), sera face cachée et inconnue de tous au centre de la table. C'est le nain qui manque au rendez-vous et que les autres nains voudront trouver.
    Tous les joueurs recevront ensuite une carte d'identité. 
    Le joueur ayant reçu Blanche-Neige se révèlera et commencera la partie en choisissant un autre joueur à qui c'est le tour de parler et qui ne l'a pas encore fait. Une fois que ce joueur aura terminé son tour, Blanche-neige en choisira un nouveau et ainsi de suite.
    Lorsqu'un joueur à droit de parole, il peut regarder l'identité d'un autre joueur et ensuite partager de l'information sur son identité ou sur l'identité d'autres joueurs sans jamais révéler de chiffres. Il ne pourra pas non plus avoir recours à de l'information dont il est certain que le joueur incarnant Blanche-Neige ne comprendrait pas.
    À n'importe quel moment, un joueur qui n'est pas Blanche-Neige peut interrompre la partie et tenter de deviner le numéro de la carte cachée au centre de la table. S'il a raison après l'avoir regardé, les nains ont gagné. Sinon, Blanche-Neige a gagné. 
    Blanche-Neige peut aussi gagner en interrompant la partie si le joueur l'incarnant croit savoir qui possède la carte du nain Joyeux (le no 1). De même, si elle se trompe, les nains ont gagné.
     
    Alors pourquoi le "Onze nains" dans le titre me direz-vous? Parce qu'on peut ajouter 3 personnages spéciaux aux 8 joueurs incarnant Blanche-Neige et les sept nains qui cherchent le nain manquant. Ces personnages, deux princes et la méchante reine, vont évidemment épicer le jeu. Mais ça, je vous laisserai le découvrir!
     
     
     
     
     
  9. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de etienne_san dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Ingénieuse Allemagne
     
    C'est l'invention de l'emblématique Meeple, qui a fait sa première apparition dans Carcassonne en 2000.
    Ou celle de cette tour à cubes pour générer des résultats à une situation donnée, qu'on voit parfois dans les jeux de Queen Games.
    C'est cette catégorie toute nouvelle, les jeux de majorité, qui connut son premier exemple avec El Grande  en 1995,  et qui a généré plein d'émules ensuite.
    C'est cette piste de points que vous voyez très couramment autour d'un plateau, et qu'on ne voyait pas avant sa révélation dans Heimlich & Co./Top Secret Spies en 1986.
    C'est Agricola.
    C'est Les Châteaux de Bourgogne.
    C'est Terra Mystica et c'est Ark Nova.
     
    Et bien sûr... c'est Catane :  le point de départ de toute cette vague de jeux Euro qui défile sur le monde depuis près de 30 ans.
     
    C'est tout ça l'ingénierie allemande du jeu de société.
     
    Et ça continue encore, toujours dans cette même recherche de qualité d'expérience ludique, de mécaniques bien huilées et d'innovations sur un rythme régulier.
     
     
    Voici maintenant deux nouveautés de mars 2024 qui le montrent bien.
     
    La première nous vient d'un nouveau venu chez les auteurs allemands, Jan Roth, dont c'est le premier jeu publié, et qui provoque un virage sans dessus-dessous aux jeux de placement d'ouvriers!
     
    La deuxième est de Thomas Sing (The Crew), qui nous montre que son savoir-faire n'est pas seulement novateur dans les jeux de plis/levées mais aussi dans les jeux de dextérité.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Axon Protocol
     
    Vous êtes un hacker dans un monde futuriste qui n'est pas sans rappeler l'univers cyberpunk noir de Bladerunner. En tant qu'employé d'une grande entreprise, votre mandat consiste à épuiser ou à submerger une ville et ses habitants avec leurs ressources pour faire avancer le programme de cette entreprise.
    Pour ce faire, vous piratez les habitants de cette ville cyberpunk, en vous immisçant cybernétiquement dans leur cerveau doté de connexion au monde virtuel,  et vous les laissez effectuer des tâches spécifiques, qui généreront les ressources dont vous avez besoin pour devenir l'ultime employé et faire dominer votre compagnie sur celles de vos adversaires.
     
    Axon Protocol se présente comme le premier jeu proposant de la personnalisation d'ouvriers communs! Plus précisément, c'est un jeu où les ouvriers sont déjà en jeu, accessibles à tous, et sont associés à des actions prédéfinies. Mais ces actions pourront être modifiables si vous prenez possession de l'ouvrier pendant un tour; et ces modifications vont avoir des conséquences une fois que vous laissez aller l'ouvrier pour en posséder un autre plus loin.
     
    Pour atteindre votre objectif d’avoir le plus de points de victoire, vous devez générer des ressources dans le jeu (et non des ressources pour vous!). 
    C'est dans cette optique vous allez activer des ouvriers, tous distincts par le personnage qu'ils représentent respectivement.
    Les activer déclenche l’une des deux choses suivantes :
    - Laisser le personnage remplir sa routine spécifique au personnage (essentiellement le laisser errer sur le plateau en pilote automatique et faire des choses spécifiques, y compris générer des ressources)
    - ou pirater le cerveau du personnage, pour effectuer vos ordres (et en conjonction effectuer une action spécifique, généralement pour générer des jetons de ressources).
    De plus, les personnages activés peuvent effectuer une autre action, spécifique à la zone de la ville dans laquelle ils se trouvent. Cela peut également générer des jetons de ressources, mais il y a aussi d’autres effets.

    - obtenir un nouveau personnage sur le plateau
    - prendre marqueur de joueur (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent)
    - inverser l’ordre de tour (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent!)
    - Utilisez la capacité spéciale de votre entreprise (une fois par tour)
    - une fois par partie : créer un monopole (en se concentrant sur une ressource au lieu de deux, ce qui compte ensuite le double du nombre de points de victoire).
    - Produits (biens de consommation, placés sur un personnage)
    - Scandale (les trucs juteux, placés sur un personnage)
    - Violence (placés sur les personnages, les personnages sont maintenant des criminels et peuvent devenir inculpés)
    - Données (informations d’espionnage industriel, placées sur les zones de l’entreprise sur le plateau. Elles donnent des points de victoire négatif par jeton pour la corporation affectée)
    - Drogues (placées sur les personnages, ces derniers peuvent voyager plus rapidement, mais peuvent aussi mourir d’une overdose de drogue!)
    - Augmentations (améliorations cybernétiques, placées sur les personnages. Augmente la survie du personnage affecté. Si le personnage meurt d’une cause autre qu’une overdose de drogue, il se défausse d’un jeton à la place)

    Chaque fois qu’un jeton de ressource est généré, le stress collectif augmente dans la vie urbaine. Cela signifie qu’un marqueur sur la piste de rupture est déplacé vers l’avant jusqu’à ce qu’il atteigne le point de rupture spécifique de la ville (le point de rupture varie en fonction du nombre de joueurs) et mette fin à la partie.

     
     
     
     
     
     
     
       


    Circles
     
     
    Dans Circles, apprêtez vous à revivre les sensation du jeu de la roulette à travers deux jeux différents. Car, Circles, c'est deux jeux en un.
     
    Dans le premier (qu'on nous conseille de jouer avant de s'attaquer au deuxième plus exigeant), nous avons l'impression que ça ressemble à une cible de de jeu de fléchettes posée sur une table. Mais quand vous allez remarquer la rampe dans laquelle on va pousser une bille, vous allez vous dire "Oh! il faut que j'essaye ça!" 
     
    Donc, à son tour on pousse la bille dans une rampe circulaire et si elle a au moins fait la moitié du cadran et qu’elle arrive au moins en face de vous,  vous pourrez mettre un de vos petits cubes de votre couleur sur la zone d’arrivée; et ça fera les points de la zone : entre 1 et 20, comme aux fléchettes. Si vous arrivez sur la zone où un cube adverse est présent, vous l'expulsez! C'est tout! Le premier arrivé à 100 points remporte la partie, sauf si un joueur est assez adroit et expérimenté pour mettre trois cubes lors de la même manche dans la même zone, auquel cas il gagnera immédiatement.
     
     Mais ce n’est pas fini, il y a un tout autre jeu de l’autre côté du plateau. Cette fois, vous allez plonger dans le Far west, alors que les zones atteintes seront des actions que vous pourrez effectuer: creuser la terre pour trouver des choses en piochant dans un sac (argent, or, rubis), aller à la mine, aller à la banque, faire un duel avec un joueur, voler de l'argent à un joueur, parier au saloon ou, ultimement,  acheter un ranch à l'aide de 2 rubis préalablement gagnés et obtenir la victoire du même fait.
  10. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de etienne_san dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Fervente Malaisie 
     
    Située entre la Thaïlande et Singapour, on devine que la Malaisie et sa culture du jeu de société seront teintées de celles de ses deux voisins. Et ce n'est pas loin de la vérité. 
     
    Mais la Malaisie est assez particulière dans son mélange d'influence du cultures ludiques.
    Elle manifeste à la fois une certaine retenue et un fervent enthousiasme pour notre hobby. Ceci est quelque peu redevable au fait que la la religion principale en Malaisie est l'islam et que, plus qu'à Singapour où on s'ouvre vers les influences étrangères et la nouveauté pour les intégrer et les recycler, la société malaisienne valorise la famille, la tradition et le respect des aînés. Elle se veut plus conservatrice. 
    Ceci dit, la Malaisie est aussi teintée de la dynamique et contagieuse convivialité pleine de jeunesse de ses voisins thaïlandais. Et conséquemment, les communautés de joueurs de Malaisie seront elles aussi très ferventes. On l'observera surtout à travers les très nombreux cafés ludiques qu'on retrouve essentiellement dans la capitale malaisienne, Kuala Lumpur. En fait, les cafés ludiques de Malaisie sont si fondamentaux au monde du jeu de société que leur nombre dépasse ceux qu'on retrouve en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Pologne : des pays qui sont pourtant beaucoup plus actifs dans l'industrie du jeu. Et au niveau des pays asiatiques, seuls la Thaïlande et le Japon dépassent la Malaisie pour leur nombre de cafés ludiques.
    Si important est ce genre d'endroit pour les joueurs malaisiens que leur principale source de nouvelles ludiques sur le web porte le nom de boardgamecafe.net !!
    Vous devinez donc qu'on aime les jeux très sociaux en Malaisie, comme le veut l'archétype des jeux asiatiques. D'ailleurs, l'un des premiers jeux euro qui fut traduit en malais fut Citadelles, en 2010. Ce qui implique que les joueurs malaisiens s'intéressaient à notre hobby avant même cette année-là. L'ouverture de leur premier café ludique remonte en 2006 en fait.
     
    Pour ce qui est de l'industrie locale elle-même, cette fois l'aspect conservateur de la société malaisienne vient davantage la rattraper. Il y a bel et bien des créateurs de jeux en Malaisie; des éditeurs également. Seulement, en contraste avec une communauté de joueurs bien enthousiaste pour notre hobby et active depuis déjà plus de 15 ans, l'activité des auteurs/éditeurs a véritablement et timidement décollé depuis plus ou moins 8 ans avec environ 10 nouveaux jeux par année. C'est plus que le nombre de jeux québécois par année me direz-vous!
    Et ça risque de monter.
     
    Tout particulièrement quand on examine les deux nouveautés malaisiennes qui seront aux JAB.
     
    La première est parue en septembre 2023 et constitue le deuxième jeu d'une autrice de talent, Goh Choon Ean, laquelle s'intéresse beaucoup à la promotion de la culture malaisienne par le jeu.
     
    La deuxième est nouvelle de février 2024, deuxième jeu également de Chok-Sien Hiew, plus important blogueur de jeux en Malaisie (son blog date de 2007) et gagnant de l'édition 2021 du concours international de prototypes minimalistes, 9 Card Nanogame PnP Design Contest, organisé par Boardgamegeek, pour son jeu Dancing Queen.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Bansan
     
    Avec son titre pouvant littéralement se traduire du malais par "longue structure abritée" , Bansan s’inspire de l’expérience multisensorielle que l’on rencontre en visitant un très animé marché local malaisien avec ses divers kiosques de victuailles. Les joueurs sont des vendeurs qui doivent veiller à tout : marchander avec les autres vendeurs, avec les grossistes, avec les clients et avec les agents du conseil municipal ; ils doivent acheter et vendre des ingrédients ; et ultimement, les joueurs devront aussi cuisiner et servir une variété de plats, de boissons et de desserts aux consommateurs pour faire de l'argent et éventuellement gagner en ayant généré le plus de profits.
     
    Le jeu affiche une qualité graphique et matérielle qui n'a rien à envier aux productions qu'on voit dans les kickstarters, et sa dynamique montre un flux de produits qui passent par toutes les étapes du marché alors qu'à son tour, un joueur devra effectuer 2 actions (pareilles ou différentes) sur 3 possibles : acheter des produits des autres joueurs ou de votre grossiste, en vendre à des clients ou... vider les poubelles! Oui parce que Bansan fait aussi un clin d'oeil au souci de notre environnement : les joueurs doivent également y gérer les déchets générés sur le marché par diverses activités. Si personne ne s'en occupe, les poubelles vont déborder et des amendes seront données. Et à tout ça s'ajouteront des cartes Événement décrivant l'arrivée de festivals et de politiques gouvernementales pour mettre un peu de chaos et d’excitation durant la joute.
     
    On est face à un jeu intense et vicieux d'interaction et de négoces ici. Pour ceux et celles qui ont joué à des jeux comme Chinatown et Bohnanza, une joute de Bansan leur sera assez familière... à la différence cruciale ici que ce dont vous avez besoin sera généralement contrôlé par d’autres joueurs. Et ce sera un peu ça la twist : comme chaque tour commence par une phase de réapprovisionnement, vous avez le pouvoir de réapprovisionner des ressources manquantes dans les kiosques de ventes autres joueurs quand vous avez besoin de les acheter pour créer vos recettes...Bien que cela puisse leur permettre d’obtenir des revenus supplémentaires de votre poche, cela peut également entraîner un remplissage de poubelles (qui se fera si vous avez complété une recette après vos achats). Si ces poubelles se remplissent à leur pleine capacité, le joueur qui joue après vous devra bien dépenser une action pour les vider, sinon il paiera pour le surplus de déchets que son éventuelle recette complétée aura créé... 
     
     
     
     
     
     
     
      


    Snow White and the Eleven Dwarves
     
    Non, ce n'est pas un jeu pour enfants!
     
    Oui, je sais qu'il n'y a pas onze nains dans le conte de Blanche-Neige, comme le titre du jeu l'indique!
     
    Snow White and the Eleven Dwarves est un jeu de déduction sociale bien malin et très épuré, en plus d'arriver à réinventer le genre de manière assez distincte de ses prédécesseurs. 
     
    D'abord, à l'instar du classique Loups-Garous de Thiercelieux, il n'y a pas ici de maître de jeu qui a le rôle de guider le jeu, pas plus que de joueurs qui seront éliminés.
    Il n'y a pas non plus de missions à remplir avec d'éventuels traîtres qui risquent de la faire échouer, comme dans The Resistance/Avalon, ni de choix de joueur pour déterminer des lois qui feront gagner un camp ou l'autre, comme dans Secret Hitler.
    En fait, Snow White and the Eleven Dwarves diffère tellement de ces derniers jeux qu'on n'y trouve même pas de phase de début de partie où tous les joueurs se ferment les yeux.
     
    La prémisse : les nains (ils sont 8 ici... allez savoir!) ont décidé de jouer un tour à Blanche-Neige en se cachant dans le noir; mais ils constatent que l'un d'eux est absent et veulent s'assurer de trouver c'est qui tout en restant cachés de Blanche-Neige. De son côté, Blanche-Neige veut se rassurer dans cette opaque noirceur en se fiant sur la présence de Joyeux, le nain toujours jovial et rieur. Elle voudra donc le trouver le plus vite possible.
     
    Comment tout ça se déroule ludiquement? 
    Une carte de nain, sans nom et numérotée (sauf le 1), sera face cachée et inconnue de tous au centre de la table. C'est le nain qui manque au rendez-vous et que les autres nains voudront trouver.
    Tous les joueurs recevront ensuite une carte d'identité. 
    Le joueur ayant reçu Blanche-Neige se révèlera et commencera la partie en choisissant un autre joueur à qui c'est le tour de parler et qui ne l'a pas encore fait. Une fois que ce joueur aura terminé son tour, Blanche-neige en choisira un nouveau et ainsi de suite.
    Lorsqu'un joueur à droit de parole, il peut regarder l'identité d'un autre joueur et ensuite partager de l'information sur son identité ou sur l'identité d'autres joueurs sans jamais révéler de chiffres. Il ne pourra pas non plus avoir recours à de l'information dont il est certain que le joueur incarnant Blanche-Neige ne comprendrait pas.
    À n'importe quel moment, un joueur qui n'est pas Blanche-Neige peut interrompre la partie et tenter de deviner le numéro de la carte cachée au centre de la table. S'il a raison après l'avoir regardé, les nains ont gagné. Sinon, Blanche-Neige a gagné. 
    Blanche-Neige peut aussi gagner en interrompant la partie si le joueur l'incarnant croit savoir qui possède la carte du nain Joyeux (le no 1). De même, si elle se trompe, les nains ont gagné.
     
    Alors pourquoi le "Onze nains" dans le titre me direz-vous? Parce qu'on peut ajouter 3 personnages spéciaux aux 8 joueurs incarnant Blanche-Neige et les sept nains qui cherchent le nain manquant. Ces personnages, deux princes et la méchante reine, vont évidemment épicer le jeu. Mais ça, je vous laisserai le découvrir!
     
     
     
     
     
  11. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de PAPPY dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Ingénieuse Allemagne
     
    C'est l'invention de l'emblématique Meeple, qui a fait sa première apparition dans Carcassonne en 2000.
    Ou celle de cette tour à cubes pour générer des résultats à une situation donnée, qu'on voit parfois dans les jeux de Queen Games.
    C'est cette catégorie toute nouvelle, les jeux de majorité, qui connut son premier exemple avec El Grande  en 1995,  et qui a généré plein d'émules ensuite.
    C'est cette piste de points que vous voyez très couramment autour d'un plateau, et qu'on ne voyait pas avant sa révélation dans Heimlich & Co./Top Secret Spies en 1986.
    C'est Agricola.
    C'est Les Châteaux de Bourgogne.
    C'est Terra Mystica et c'est Ark Nova.
     
    Et bien sûr... c'est Catane :  le point de départ de toute cette vague de jeux Euro qui défile sur le monde depuis près de 30 ans.
     
    C'est tout ça l'ingénierie allemande du jeu de société.
     
    Et ça continue encore, toujours dans cette même recherche de qualité d'expérience ludique, de mécaniques bien huilées et d'innovations sur un rythme régulier.
     
     
    Voici maintenant deux nouveautés de mars 2024 qui le montrent bien.
     
    La première nous vient d'un nouveau venu chez les auteurs allemands, Jan Roth, dont c'est le premier jeu publié, et qui provoque un virage sans dessus-dessous aux jeux de placement d'ouvriers!
     
    La deuxième est de Thomas Sing (The Crew), qui nous montre que son savoir-faire n'est pas seulement novateur dans les jeux de plis/levées mais aussi dans les jeux de dextérité.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Axon Protocol
     
    Vous êtes un hacker dans un monde futuriste qui n'est pas sans rappeler l'univers cyberpunk noir de Bladerunner. En tant qu'employé d'une grande entreprise, votre mandat consiste à épuiser ou à submerger une ville et ses habitants avec leurs ressources pour faire avancer le programme de cette entreprise.
    Pour ce faire, vous piratez les habitants de cette ville cyberpunk, en vous immisçant cybernétiquement dans leur cerveau doté de connexion au monde virtuel,  et vous les laissez effectuer des tâches spécifiques, qui généreront les ressources dont vous avez besoin pour devenir l'ultime employé et faire dominer votre compagnie sur celles de vos adversaires.
     
    Axon Protocol se présente comme le premier jeu proposant de la personnalisation d'ouvriers communs! Plus précisément, c'est un jeu où les ouvriers sont déjà en jeu, accessibles à tous, et sont associés à des actions prédéfinies. Mais ces actions pourront être modifiables si vous prenez possession de l'ouvrier pendant un tour; et ces modifications vont avoir des conséquences une fois que vous laissez aller l'ouvrier pour en posséder un autre plus loin.
     
    Pour atteindre votre objectif d’avoir le plus de points de victoire, vous devez générer des ressources dans le jeu (et non des ressources pour vous!). 
    C'est dans cette optique vous allez activer des ouvriers, tous distincts par le personnage qu'ils représentent respectivement.
    Les activer déclenche l’une des deux choses suivantes :
    - Laisser le personnage remplir sa routine spécifique au personnage (essentiellement le laisser errer sur le plateau en pilote automatique et faire des choses spécifiques, y compris générer des ressources)
    - ou pirater le cerveau du personnage, pour effectuer vos ordres (et en conjonction effectuer une action spécifique, généralement pour générer des jetons de ressources).
    De plus, les personnages activés peuvent effectuer une autre action, spécifique à la zone de la ville dans laquelle ils se trouvent. Cela peut également générer des jetons de ressources, mais il y a aussi d’autres effets.

    - obtenir un nouveau personnage sur le plateau
    - prendre marqueur de joueur (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent)
    - inverser l’ordre de tour (ce qui sera assez crucial pour un jeu où vous voulez contrôler des personnages avant que les autres joueurs ne le prennent!)
    - Utilisez la capacité spéciale de votre entreprise (une fois par tour)
    - une fois par partie : créer un monopole (en se concentrant sur une ressource au lieu de deux, ce qui compte ensuite le double du nombre de points de victoire).
    - Produits (biens de consommation, placés sur un personnage)
    - Scandale (les trucs juteux, placés sur un personnage)
    - Violence (placés sur les personnages, les personnages sont maintenant des criminels et peuvent devenir inculpés)
    - Données (informations d’espionnage industriel, placées sur les zones de l’entreprise sur le plateau. Elles donnent des points de victoire négatif par jeton pour la corporation affectée)
    - Drogues (placées sur les personnages, ces derniers peuvent voyager plus rapidement, mais peuvent aussi mourir d’une overdose de drogue!)
    - Augmentations (améliorations cybernétiques, placées sur les personnages. Augmente la survie du personnage affecté. Si le personnage meurt d’une cause autre qu’une overdose de drogue, il se défausse d’un jeton à la place)

    Chaque fois qu’un jeton de ressource est généré, le stress collectif augmente dans la vie urbaine. Cela signifie qu’un marqueur sur la piste de rupture est déplacé vers l’avant jusqu’à ce qu’il atteigne le point de rupture spécifique de la ville (le point de rupture varie en fonction du nombre de joueurs) et mette fin à la partie.

     
     
     
     
     
     
     
       


    Circles
     
     
    Dans Circles, apprêtez vous à revivre les sensation du jeu de la roulette à travers deux jeux différents. Car, Circles, c'est deux jeux en un.
     
    Dans le premier (qu'on nous conseille de jouer avant de s'attaquer au deuxième plus exigeant), nous avons l'impression que ça ressemble à une cible de de jeu de fléchettes posée sur une table. Mais quand vous allez remarquer la rampe dans laquelle on va pousser une bille, vous allez vous dire "Oh! il faut que j'essaye ça!" 
     
    Donc, à son tour on pousse la bille dans une rampe circulaire et si elle a au moins fait la moitié du cadran et qu’elle arrive au moins en face de vous,  vous pourrez mettre un de vos petits cubes de votre couleur sur la zone d’arrivée; et ça fera les points de la zone : entre 1 et 20, comme aux fléchettes. Si vous arrivez sur la zone où un cube adverse est présent, vous l'expulsez! C'est tout! Le premier arrivé à 100 points remporte la partie, sauf si un joueur est assez adroit et expérimenté pour mettre trois cubes lors de la même manche dans la même zone, auquel cas il gagnera immédiatement.
     
     Mais ce n’est pas fini, il y a un tout autre jeu de l’autre côté du plateau. Cette fois, vous allez plonger dans le Far west, alors que les zones atteintes seront des actions que vous pourrez effectuer: creuser la terre pour trouver des choses en piochant dans un sac (argent, or, rubis), aller à la mine, aller à la banque, faire un duel avec un joueur, voler de l'argent à un joueur, parier au saloon ou, ultimement,  acheter un ranch à l'aide de 2 rubis préalablement gagnés et obtenir la victoire du même fait.
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    Zendor a reçu une réaction de red_mary dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Hong Kong métissée
     
    Hong Kong se trouve à un carrefour culturel, influencée à la fois par la Chine continentale qui domine Hong Kong géographiquement et culturellement, ainsi que par le monde anglophone qui domine et façonne à la fois le paysage linguistique local après une tutelle de l'Angleterre de 1899 à 1997. Cette disparité culturelle se reflète aussi dans les jeux de société pratiqués à Hong Kong, alors que d'un côté, on retrouve les influences de Chine prônant le rôle plus social du jeu, et de l'autre,  les jeux de société anglophones, qui s'adressent aux joueurs plus investis et passionnés.
     
    Hong Kong se voit donc clairement métissée ludiquement parlant. Sa communauté, active et dynamique depuis que les endroits de restauration ludique ont commencé à apparaître autour de 2010, se voit animée par deux groupes importants qui s'affichent sur Meetup.com (un site web où les gens peuvent rechercher des événements sociaux par préférences) :
    -les joueurs du groupe BGHK s'expriment en cantonais et voient les jeux de société comme des outils de lubrification sociale. À l'instar de la culture ludique chinoise qui va les influencer, ils auront une nette préférence pour les jeux de déduction sociale les jeux de party; les lieux publics de rassemblement pour jouer, tels les cafés ludiques, joueront un rôle crucial dans leur motivation.
    -les joueurs du groupe Boardgame-Oasis s'expriment en anglais, langue qui va tout naturellement avec les jeux très majoritairement importés d'Europe et d'Amérique dont ils sont friands. 
     
    Et cette double réalité, vous le devinez, a considérablement aidé à façonner l'industrie ludique de Hong Kong de la même façon. 
     
    Dans les boutiques d'abord, où il sera plutôt normal de voir des commerçants ne vendre que des jeux importés, soient les jeux que nous pratiquons en grande majorité dans notre monde occidental. Ils seront aussi vendus sans traduction cantonaise la plupart du temps puisque leurs amateurs et leurs consommateurs connaissent tous l'anglais.
     
    Côté production locale, Jolly Thinkers, pionnier parmi les éditeurs de jeux de Hong Kong est responsable du jeu le plus connu à ce jour à provenir de là-bas : Deception : Murder in Hong Kong/ CS Files ; un jeu de déduction sociale de 2014 qui fut un succès international considérable tout en affichant le genre de jeu de prédilection qu'affectionnent les joueurs cantonais de Hong Kong.
     
    Time2Play Games, qui fait aussi dans la distribution, est un autre éditeur qui va répondre davantage à la branche cantonaise des joueurs de Hong Kong, tout particulièrement avec leur 9upper, sorte de Jeu du dictionnaire dont la popularité est telle à Hong Kong qu'il a déjà connu 4 autres nouvelles versions depuis sa parution originale en 2021.
     
    Mais depuis que les créateurs de jeux de Hong Kong ont commencé à accéder aux plateformes de financement participatif il y a environ huit ans, leurs jeux édités commencent aussi à servir la communauté plus anglophone de passionnés là-bas. 
    Un auteur, Jeffrey CHH, a su en tirer profit avec brio. Sa maison d'édition, ICE Makes, produit des jeux au visuel qui va s'adresser aux joueurs passionnés mais aux mécaniques qui demeurent simples et accessibles, comme s'il voulait faire le pont avec la branche cantonaise plus réticente aux jeux Euro plutôt lourds que les passionnés de Hong Kong adorent.
    Il ne sera d'ailleurs pas surprenant que cet auteur ait su placer une de ces créations chez Broadway Games, autre éditeur de Hong Kong qui flirte à la fois avec sa branche sociale cantonaise et sa branche anglophone passionnée. Ils prennent la peine d'éditer leurs jeux dans les deux langues locales.
     
     
    Les deux nouveautés de Hong Kong qui seront aux JAB portent la griffe de Jeffrey CHH et proviennent respectivement de chacun de ces deux derniers éditeurs. Elles datent d'octobre 2023.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Terrorscape
     
    Si vous êtes à la recherche d’un jeu avec une présence de table époustouflante, votre recherche s’arrête ici. Terrorscape est livré avec un grand manoir en 3D comme pièce maîtresse. C’est la fonctionnalité la plus remarquable de Terrorscape. Il est facile à assembler et une fois en place, il forme une structure impressionnante qu’il est impossible d’ignorer.
    Le manoir comprend une tour de dés et certaines pistes (par exemple, de la santé des joueurs), mais sa fonction principale est de diviser les joueurs. Terrorscape est un jeu asymétrique de mouvement caché et de déduction pour 2 à 4 joueurs. D’un côté, il y a les 1 à 3 voyageurs qui se sont réfugiés dans ce qu’ils pensaient naïvement être un manoir abandonné dans les bois. De l’autre, il y a un tueur maniaque. Les deux camps tracent leur mouvement sur leur propre plateau, coupé de la vue du camp adverse près du manoir. Le tueur essaie d’attraper et d’assassiner les voyageurs ; un seul mort lui suffira pour lui donner la victoire. Pour gagner, les voyageurs tentent de réparer une radio pour appeler à l’aide ou alors trouver les cinq clés dont ils ont besoin pour s’échapper... Le tueur est capable de bloquer les routes et lorsqu’il attrape sa proie, vous utiliserez cette tour de dés intégrée au manoir 3D pour lancer les dés personnalisés à six faces (0,0,1,1,1,3). Vous pouvez vous attendre à ce que le tueur devienne plus fort et de plus en plus menaçant au fur et à mesure que le jeu progresse, de sorte que les voyageurs - qui jouent en coopération - doivent passer à autre chose s’ils veulent survivre.
     
    Pour une raison que je m'explique mal, 2023 semble avoir été une année de concertation pour publier des jeux de tueurs en série! Il y a eu Dead by Daylight : the boardgame, il y a eu un jeu sur le thème du classique film Halloween, deux jeux sur un autre classique de l'horreur que sont The Texas Chainsaw Massacre Boardgame et The Texas Chainsaw Massacre : Slaugtherhouse, et même le célèbre Ghostface a eu son jeu avec Scream : The Game. De la poignée de joueurs qui les auraient tous essayés, il y aurait fort à parier que d'aucun auront une préférence pour Terroscape, tant le jeu surpasse ses compétiteurs en efficacité d'ambiance bien rendue par le matériel et en mécaniques  bien rodés collant parfaitement au thème.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
    Urubampa Valley
     
    Les Incas avaient un système social intéressant. L’élite était à la fois des dieux, des prêtres et une caste dirigeante ; en d’autres termes, des dirigeants absolus. Mais dans l’empire, une sorte d’économie planifiée était maintenue : tous les Incas travaillaient pour le peuple, par exemple comme soldats, dans l’agriculture ou dans l’entretien du système routier élaboré. En retour, ils reçoivent de la nourriture et un logement de l’État et tout pour le travail de la journée (tout est aussi fait par le peuple pour le peuple). Dans ce système sans doute très efficace, une monnaie était superflue.
     
    Pour les besoins du jeu, Urubampa Valley vous fera tout de même gagner de la monnaie afin de gagner en devenant le plus riche des Incas! Mais il y a bien un lien entre le thème du système social des Incas et les mécaniques de ce jeu de placement de tuiles : tout le monde place ses tuiles agraires dans les mêmes zones d'un territoire communautaire. Tout le monde fait donc pousser des denrées alimentaires pour tous. Le rendement de ses denrées dépend de la taille de la zone de tuiles similaires sur lesquelles vous placez ces tuiles - donc si vous augmentez la taille d’une zone, vous augmentez potentiellement le rendement de chacune d’entre elles pour tout le monde.
     
    Les tours sont très simples, avec le choix d’effectuer l’une des quatre actions suivantes : Planter, Récolter, Acheter ou Travailler. Planter signifie prendre une tuile de plantation sur votre plateau de jeu et la placer sur les terrasses. Le nombre de points de récolte marqués (c’est-à-dire la distance parcourue par votre meeple d’ouvrier le long de la piste de récolte) dépend de la contiguïté orthogonale de votre tuile aux autres tuiles et aux figurines d’alpaga correspondantes. N’importe qui peut planter des vignes (qui ne marquent que 2 points de récolte consécutifs, quelle que soit la contiguïté), mais d’autres sortes de plantations ne peuvent être plantées que si vous disposez du savoir correspondant ( au début de la partie, tout le monde commence avec un savoir pour planter une seule sorte de culture, laquelle est différente des autres joueurs). Récolter signifie simplement encaisser la progression de votre meeple sur la piste de récolte pour sa valeur monétaire équivalente. L’achat signifie dépenser votre argent pour acheter des plantations, un nouveau savoir agraire, ou des « spécialistes » qui vous donnent une capacité à changer la donne ou à marquer des points. Vous espérez rarement faire l’action Travail, car cela signifie simplement collecter une seule pièce.
     
    Il y aura une sensation qui rappellera inévitablement le grand classique Acquire en jouant à Urubamba Valley. Mais ça se voudra ici plus agressif, exigeant aux fins stratèges d'avoir à faire des sacrifices pour éviter qu'un joueur cumule de l'argent en profitant d'une culture que tout le monde sera tenté de faire grossir... ou encore,  couper de grands groupes de cultures plantées au potentiel de score élevé dans lesquels les autres joueurs possèdent le savoir de plantation alors que vous n’en avez pas...
     
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    Zendor a reçu une réaction de PAPPY dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Je t'apporterai ça quand on se verra dans plus ou moins 1 mois Guy!!  
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    Zendor a reçu une réaction de PAPPY dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Fervente Malaisie 
     
    Située entre la Thaïlande et Singapour, on devine que la Malaisie et sa culture du jeu de société seront teintées de celles de ses deux voisins. Et ce n'est pas loin de la vérité. 
     
    Mais la Malaisie est assez particulière dans son mélange d'influence du cultures ludiques.
    Elle manifeste à la fois une certaine retenue et un fervent enthousiasme pour notre hobby. Ceci est quelque peu redevable au fait que la la religion principale en Malaisie est l'islam et que, plus qu'à Singapour où on s'ouvre vers les influences étrangères et la nouveauté pour les intégrer et les recycler, la société malaisienne valorise la famille, la tradition et le respect des aînés. Elle se veut plus conservatrice. 
    Ceci dit, la Malaisie est aussi teintée de la dynamique et contagieuse convivialité pleine de jeunesse de ses voisins thaïlandais. Et conséquemment, les communautés de joueurs de Malaisie seront elles aussi très ferventes. On l'observera surtout à travers les très nombreux cafés ludiques qu'on retrouve essentiellement dans la capitale malaisienne, Kuala Lumpur. En fait, les cafés ludiques de Malaisie sont si fondamentaux au monde du jeu de société que leur nombre dépasse ceux qu'on retrouve en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Pologne : des pays qui sont pourtant beaucoup plus actifs dans l'industrie du jeu. Et au niveau des pays asiatiques, seuls la Thaïlande et le Japon dépassent la Malaisie pour leur nombre de cafés ludiques.
    Si important est ce genre d'endroit pour les joueurs malaisiens que leur principale source de nouvelles ludiques sur le web porte le nom de boardgamecafe.net !!
    Vous devinez donc qu'on aime les jeux très sociaux en Malaisie, comme le veut l'archétype des jeux asiatiques. D'ailleurs, l'un des premiers jeux euro qui fut traduit en malais fut Citadelles, en 2010. Ce qui implique que les joueurs malaisiens s'intéressaient à notre hobby avant même cette année-là. L'ouverture de leur premier café ludique remonte en 2006 en fait.
     
    Pour ce qui est de l'industrie locale elle-même, cette fois l'aspect conservateur de la société malaisienne vient davantage la rattraper. Il y a bel et bien des créateurs de jeux en Malaisie; des éditeurs également. Seulement, en contraste avec une communauté de joueurs bien enthousiaste pour notre hobby et active depuis déjà plus de 15 ans, l'activité des auteurs/éditeurs a véritablement et timidement décollé depuis plus ou moins 8 ans avec environ 10 nouveaux jeux par année. C'est plus que le nombre de jeux québécois par année me direz-vous!
    Et ça risque de monter.
     
    Tout particulièrement quand on examine les deux nouveautés malaisiennes qui seront aux JAB.
     
    La première est parue en septembre 2023 et constitue le deuxième jeu d'une autrice de talent, Goh Choon Ean, laquelle s'intéresse beaucoup à la promotion de la culture malaisienne par le jeu.
     
    La deuxième est nouvelle de février 2024, deuxième jeu également de Chok-Sien Hiew, plus important blogueur de jeux en Malaisie (son blog date de 2007) et gagnant de l'édition 2021 du concours international de prototypes minimalistes, 9 Card Nanogame PnP Design Contest, organisé par Boardgamegeek, pour son jeu Dancing Queen.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Bansan
     
    Avec son titre pouvant littéralement se traduire du malais par "longue structure abritée" , Bansan s’inspire de l’expérience multisensorielle que l’on rencontre en visitant un très animé marché local malaisien avec ses divers kiosques de victuailles. Les joueurs sont des vendeurs qui doivent veiller à tout : marchander avec les autres vendeurs, avec les grossistes, avec les clients et avec les agents du conseil municipal ; ils doivent acheter et vendre des ingrédients ; et ultimement, les joueurs devront aussi cuisiner et servir une variété de plats, de boissons et de desserts aux consommateurs pour faire de l'argent et éventuellement gagner en ayant généré le plus de profits.
     
    Le jeu affiche une qualité graphique et matérielle qui n'a rien à envier aux productions qu'on voit dans les kickstarters, et sa dynamique montre un flux de produits qui passent par toutes les étapes du marché alors qu'à son tour, un joueur devra effectuer 2 actions (pareilles ou différentes) sur 3 possibles : acheter des produits des autres joueurs ou de votre grossiste, en vendre à des clients ou... vider les poubelles! Oui parce que Bansan fait aussi un clin d'oeil au souci de notre environnement : les joueurs doivent également y gérer les déchets générés sur le marché par diverses activités. Si personne ne s'en occupe, les poubelles vont déborder et des amendes seront données. Et à tout ça s'ajouteront des cartes Événement décrivant l'arrivée de festivals et de politiques gouvernementales pour mettre un peu de chaos et d’excitation durant la joute.
     
    On est face à un jeu intense et vicieux d'interaction et de négoces ici. Pour ceux et celles qui ont joué à des jeux comme Chinatown et Bohnanza, une joute de Bansan leur sera assez familière... à la différence cruciale ici que ce dont vous avez besoin sera généralement contrôlé par d’autres joueurs. Et ce sera un peu ça la twist : comme chaque tour commence par une phase de réapprovisionnement, vous avez le pouvoir de réapprovisionner des ressources manquantes dans les kiosques de ventes autres joueurs quand vous avez besoin de les acheter pour créer vos recettes...Bien que cela puisse leur permettre d’obtenir des revenus supplémentaires de votre poche, cela peut également entraîner un remplissage de poubelles (qui se fera si vous avez complété une recette après vos achats). Si ces poubelles se remplissent à leur pleine capacité, le joueur qui joue après vous devra bien dépenser une action pour les vider, sinon il paiera pour le surplus de déchets que son éventuelle recette complétée aura créé... 
     
     
     
     
     
     
     
      


    Snow White and the Eleven Dwarves
     
    Non, ce n'est pas un jeu pour enfants!
     
    Oui, je sais qu'il n'y a pas onze nains dans le conte de Blanche-Neige, comme le titre du jeu l'indique!
     
    Snow White and the Eleven Dwarves est un jeu de déduction sociale bien malin et très épuré, en plus d'arriver à réinventer le genre de manière assez distincte de ses prédécesseurs. 
     
    D'abord, à l'instar du classique Loups-Garous de Thiercelieux, il n'y a pas ici de maître de jeu qui a le rôle de guider le jeu, pas plus que de joueurs qui seront éliminés.
    Il n'y a pas non plus de missions à remplir avec d'éventuels traîtres qui risquent de la faire échouer, comme dans The Resistance/Avalon, ni de choix de joueur pour déterminer des lois qui feront gagner un camp ou l'autre, comme dans Secret Hitler.
    En fait, Snow White and the Eleven Dwarves diffère tellement de ces derniers jeux qu'on n'y trouve même pas de phase de début de partie où tous les joueurs se ferment les yeux.
     
    La prémisse : les nains (ils sont 8 ici... allez savoir!) ont décidé de jouer un tour à Blanche-Neige en se cachant dans le noir; mais ils constatent que l'un d'eux est absent et veulent s'assurer de trouver c'est qui tout en restant cachés de Blanche-Neige. De son côté, Blanche-Neige veut se rassurer dans cette opaque noirceur en se fiant sur la présence de Joyeux, le nain toujours jovial et rieur. Elle voudra donc le trouver le plus vite possible.
     
    Comment tout ça se déroule ludiquement? 
    Une carte de nain, sans nom et numérotée (sauf le 1), sera face cachée et inconnue de tous au centre de la table. C'est le nain qui manque au rendez-vous et que les autres nains voudront trouver.
    Tous les joueurs recevront ensuite une carte d'identité. 
    Le joueur ayant reçu Blanche-Neige se révèlera et commencera la partie en choisissant un autre joueur à qui c'est le tour de parler et qui ne l'a pas encore fait. Une fois que ce joueur aura terminé son tour, Blanche-neige en choisira un nouveau et ainsi de suite.
    Lorsqu'un joueur à droit de parole, il peut regarder l'identité d'un autre joueur et ensuite partager de l'information sur son identité ou sur l'identité d'autres joueurs sans jamais révéler de chiffres. Il ne pourra pas non plus avoir recours à de l'information dont il est certain que le joueur incarnant Blanche-Neige ne comprendrait pas.
    À n'importe quel moment, un joueur qui n'est pas Blanche-Neige peut interrompre la partie et tenter de deviner le numéro de la carte cachée au centre de la table. S'il a raison après l'avoir regardé, les nains ont gagné. Sinon, Blanche-Neige a gagné. 
    Blanche-Neige peut aussi gagner en interrompant la partie si le joueur l'incarnant croit savoir qui possède la carte du nain Joyeux (le no 1). De même, si elle se trompe, les nains ont gagné.
     
    Alors pourquoi le "Onze nains" dans le titre me direz-vous? Parce qu'on peut ajouter 3 personnages spéciaux aux 8 joueurs incarnant Blanche-Neige et les sept nains qui cherchent le nain manquant. Ces personnages, deux princes et la méchante reine, vont évidemment épicer le jeu. Mais ça, je vous laisserai le découvrir!
     
     
     
     
     
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    Zendor a réagi à PAPPY dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Si je ne m'abuse, il y aura une nouvelle campagne Kickstarter au début mai pour Orange Shall Overcome. Ça sonne la dépense mais le jeu a l'air bon. Mes copains de Trois-Rivières sont plus portés sur les jeux coop, la thématique aidant en plus.
     
    Ce Slava aussi semble bon, j'aime bien le concept pour un jeu de plis.
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    Zendor a reçu une réaction de red_mary dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Marginaux Pays-Bas
     
    Les Pays-Bas ont une longue tradition de valorisation de la liberté et de l’indépendance, qui remonte à leur histoire en tant que nation commerçante mettant fortement l’accent sur l’entreprise individuelle. Cet individualisme néerlandais peut être attribué à une variété de facteurs historiques, culturels et sociaux :
     
    - leur Réforme protestante (qui a débuté au XVIe siècle) qui a mis l'accent sur la responsabilité individuelle;
    - la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), dont leur victoire les a émancipé comme nation indépendante;
    - une longue tradition maritime, laquelle a contribué à une culture d'ouverture et d'esprit d'entreprise.
     
    De plus, les Néerlandais ont une longue histoire de tolérance et de pragmatisme; ce qui a contribué à une culture qui valorise l’autonomie personnelle et l’expression de soi.
     
    Tout ça pour vous dire que si vous avez joué à des jeux qui sont créés et produits aux Pays-Bas, vous avez peut-être remarqué qu'ils sont teintés de cet individualisme néerlandais si singulier; faisant même de ces jeux des produits ludiques un marginaux à côté du reste des jeux Euro.
     
    C'est le cas par exemple de l'éditeur Splotter Spellen, où l'on a vu à maintes reprise les auteurs Jeroen Doumen et Joris Wiersinga nous pondre des jeux sans pitié pour leurs joueurs, limite sauvage et sans complexe pour leur apparence dépouillée; des titres comme Food Chain Magnate, Indonesia, Roas & Boats et Bus ont su gagner le respect des fans de Splotter pour oser ne pas suivre les modes ludiques depuis plus de 25 ans.
     
    C'est le cas aussi de Corné Van Moorsel, créant aussi des jeux à son compte depuis un quart de siècle (pour sa maison d'édition Cwali), lesquels sont plus familiaux que chez Splotter mais tout aussi audacieux dans leur approche.  Il faut tout de même y croire quand on pense pouvoir récolter le succès avec Factory Fun, un jeu de vitesse et de connexion sur un thème aussi peu sexy que la logistique d'un réseau de machinerie d'usine! Il en va de même pour son Gipsy King, au thème d'installations de gitans on ne peut plus plaqué sur un jeu abstrait qui est une perle de subtilité et de finesses stratégiques.
     
    Et du haut de ses 170 ans d'existence, même le plus vieil éditeur des Pays-Bas, Jumbo, ne fait pas dans le standard pour se démarquer avec son dernier succès Hitster qui sort les jeux de party des sentiers battus depuis déjà 2 ans afin d'intégrer la musique au ludique.
     
     
    Les deux nouveautés des Pays-Bas qui seront aux JAB poursuivent aussi cette veine marginale en ayant chacune approché le thème de la deuxième guerre mondiale autrement que dans le format trop évident de "jeu de guerre".
    La première est plutôt un jeu de coopération assez exigeant, où la violence n'y figure même pas, et qui date d'octobre 2023.
    La seconde est un jeu de plis/levées, qui n'a évidemment rien des caractéristiques classiques du genre et qui date de mars 2024.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Dutch Resistance : Orange Shall Overcome!
     
    Dans Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !, les joueurs agissent en tant que membres du groupe de résistance néerlandaise, essayant d’affaiblir les forces d’occupation Nazi aux Pays-Bas de manière non violente. Les objectifs sont différents pour chaque scénario, mais ils incluent l’expansion du réseau, la mise en sécurité des personnes, la collecte d’objets utiles, etc. Dans le même temps, les joueurs doivent s’assurer que leur alibi est solide et que le moral du groupe reste élevé, sinon la partie est perdue. Il y a également un laps de temps limité dans lequel vous devez accomplir les tâches.

    Au début du jeu, chaque joueur choisit un personnage à jouer. Chaque personnage est basé sur une personne réelle de la résistance néerlandaise et son histoire est incluse dans le jeu. Leurs capacités uniques sont basées sur les activités sur lesquelles ils se sont concentrés pendant la résistance, ce qui conduit à une expérience très thématique.

    Le jeu se joue en plusieurs tours et chaque tour est divisé en 4 phases. La majeure partie du jeu se déroule pendant la phase d’action où les joueurs accomplissent à tour de rôle un ensemble d’actions. Les actions de base comprennent le déplacement sur la carte, la prise d’actions de localisation, l’amélioration de la sécurité dans un lieu et la collecte d’informations, mais il y aura toujours des actions supplémentaires disponibles qui sont spécifiques à chaque scénario et chaque personnage a également sa propre spécialité. Les autres phases comprennent un peu d’entretien et le mouvement des forces d’occupation.

    Il y a 5 scénarios inclus dans le jeu, dont certains incluent également diverses tâches qui peuvent être différentes à chaque fois. Selon le scénario, les objectifs du jeu seront différents, mais la structure principale du jeu reste la même. On vous demande généralement de rassembler des ressources, de déplacer des personnes ou des objets sur la carte et d’éviter les patrouilles et les activités suspectes pour garder votre alibi et votre moral élevés.

    Une fois les objectifs du scénario atteints, le jeu se termine et la Résistance est victorieuse ! D’un autre côté, si vous manquez de temps ou si vous laissez tomber votre alibi ou votre moral à zéro, la partie est perdue. Certains scénarios incluent des conditions de perte de partie supplémentaires, mais ces trois conditions sont toujours en jeu.
     
    Préparez-vous à vivre des émotions fortes, voire dramatiques si vous jouez à Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !
    Parmi tous les jeux coopératifs édités à ce jour, il a en effet la réputation de faire vivre si bien son thème comme si comme si vous y étiez.
     
     
     
     
     
     
     
     
       
      
    Slava
     
    Dans Slava, les joueurs commencent le jeu avec une main de 8 carte pour jouer 8 plis, lesquels forment une campagne de la deuxième guerre mondiale.  Contrairement à la plupart des jeux du genre, Slava n’a pas de système de couleurs ou de chiffres. Chaque carte représente une unité  de force militaire, et il y a une hiérarchie naturelle entre les types de cartes.

    Avant chaque campagne, une carte météo est dévoilée. Vous ferez face au « beau temps » ou au « mauvais temps ». Cela simule la météo qui peut avoir un impact sur l’efficacité de vos forces.

    Par beau temps, les avions sont les rois du champ de bataille. Ils gagneront facilement contre l’infanterie, les chars ou l’artillerie. Mais, le canon antiaérien abattra facilement un avion, changeant la domination sur le champ de bataille. 

    La "mécanique météo" de Slava est intéressante car elle peut complètement bouleverser ce qui serait normalement une bonne main. Si la carte du mauvais temps est révélée au début de la campagne, ces puissantes cartes Avion sont maintenant inoffenssives. L’infanterie devient désormais l’unité la plus puissante à jouer.

    Une grande partie de la stratégie de Slava consiste donc à jouer stratégiquement les bonnes cartes et à choisir quand donner des points aux adversaires. Au bas de chaque carte se trouve effectivement son titre et une valeur en points. Ce sont les points que les joueurs reçoivent à la fin de la campagne pour déterminer un gagnant. 
    Le gagnant n’est donc pas le joueur qui a gagné le plus de plis. C’est le joueur qui a gagné le plus de points sur les cartes remportées. 
  17. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de etienne_san dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Marginaux Pays-Bas
     
    Les Pays-Bas ont une longue tradition de valorisation de la liberté et de l’indépendance, qui remonte à leur histoire en tant que nation commerçante mettant fortement l’accent sur l’entreprise individuelle. Cet individualisme néerlandais peut être attribué à une variété de facteurs historiques, culturels et sociaux :
     
    - leur Réforme protestante (qui a débuté au XVIe siècle) qui a mis l'accent sur la responsabilité individuelle;
    - la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), dont leur victoire les a émancipé comme nation indépendante;
    - une longue tradition maritime, laquelle a contribué à une culture d'ouverture et d'esprit d'entreprise.
     
    De plus, les Néerlandais ont une longue histoire de tolérance et de pragmatisme; ce qui a contribué à une culture qui valorise l’autonomie personnelle et l’expression de soi.
     
    Tout ça pour vous dire que si vous avez joué à des jeux qui sont créés et produits aux Pays-Bas, vous avez peut-être remarqué qu'ils sont teintés de cet individualisme néerlandais si singulier; faisant même de ces jeux des produits ludiques un marginaux à côté du reste des jeux Euro.
     
    C'est le cas par exemple de l'éditeur Splotter Spellen, où l'on a vu à maintes reprise les auteurs Jeroen Doumen et Joris Wiersinga nous pondre des jeux sans pitié pour leurs joueurs, limite sauvage et sans complexe pour leur apparence dépouillée; des titres comme Food Chain Magnate, Indonesia, Roas & Boats et Bus ont su gagner le respect des fans de Splotter pour oser ne pas suivre les modes ludiques depuis plus de 25 ans.
     
    C'est le cas aussi de Corné Van Moorsel, créant aussi des jeux à son compte depuis un quart de siècle (pour sa maison d'édition Cwali), lesquels sont plus familiaux que chez Splotter mais tout aussi audacieux dans leur approche.  Il faut tout de même y croire quand on pense pouvoir récolter le succès avec Factory Fun, un jeu de vitesse et de connexion sur un thème aussi peu sexy que la logistique d'un réseau de machinerie d'usine! Il en va de même pour son Gipsy King, au thème d'installations de gitans on ne peut plus plaqué sur un jeu abstrait qui est une perle de subtilité et de finesses stratégiques.
     
    Et du haut de ses 170 ans d'existence, même le plus vieil éditeur des Pays-Bas, Jumbo, ne fait pas dans le standard pour se démarquer avec son dernier succès Hitster qui sort les jeux de party des sentiers battus depuis déjà 2 ans afin d'intégrer la musique au ludique.
     
     
    Les deux nouveautés des Pays-Bas qui seront aux JAB poursuivent aussi cette veine marginale en ayant chacune approché le thème de la deuxième guerre mondiale autrement que dans le format trop évident de "jeu de guerre".
    La première est plutôt un jeu de coopération assez exigeant, où la violence n'y figure même pas, et qui date d'octobre 2023.
    La seconde est un jeu de plis/levées, qui n'a évidemment rien des caractéristiques classiques du genre et qui date de mars 2024.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Dutch Resistance : Orange Shall Overcome!
     
    Dans Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !, les joueurs agissent en tant que membres du groupe de résistance néerlandaise, essayant d’affaiblir les forces d’occupation Nazi aux Pays-Bas de manière non violente. Les objectifs sont différents pour chaque scénario, mais ils incluent l’expansion du réseau, la mise en sécurité des personnes, la collecte d’objets utiles, etc. Dans le même temps, les joueurs doivent s’assurer que leur alibi est solide et que le moral du groupe reste élevé, sinon la partie est perdue. Il y a également un laps de temps limité dans lequel vous devez accomplir les tâches.

    Au début du jeu, chaque joueur choisit un personnage à jouer. Chaque personnage est basé sur une personne réelle de la résistance néerlandaise et son histoire est incluse dans le jeu. Leurs capacités uniques sont basées sur les activités sur lesquelles ils se sont concentrés pendant la résistance, ce qui conduit à une expérience très thématique.

    Le jeu se joue en plusieurs tours et chaque tour est divisé en 4 phases. La majeure partie du jeu se déroule pendant la phase d’action où les joueurs accomplissent à tour de rôle un ensemble d’actions. Les actions de base comprennent le déplacement sur la carte, la prise d’actions de localisation, l’amélioration de la sécurité dans un lieu et la collecte d’informations, mais il y aura toujours des actions supplémentaires disponibles qui sont spécifiques à chaque scénario et chaque personnage a également sa propre spécialité. Les autres phases comprennent un peu d’entretien et le mouvement des forces d’occupation.

    Il y a 5 scénarios inclus dans le jeu, dont certains incluent également diverses tâches qui peuvent être différentes à chaque fois. Selon le scénario, les objectifs du jeu seront différents, mais la structure principale du jeu reste la même. On vous demande généralement de rassembler des ressources, de déplacer des personnes ou des objets sur la carte et d’éviter les patrouilles et les activités suspectes pour garder votre alibi et votre moral élevés.

    Une fois les objectifs du scénario atteints, le jeu se termine et la Résistance est victorieuse ! D’un autre côté, si vous manquez de temps ou si vous laissez tomber votre alibi ou votre moral à zéro, la partie est perdue. Certains scénarios incluent des conditions de perte de partie supplémentaires, mais ces trois conditions sont toujours en jeu.
     
    Préparez-vous à vivre des émotions fortes, voire dramatiques si vous jouez à Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !
    Parmi tous les jeux coopératifs édités à ce jour, il a en effet la réputation de faire vivre si bien son thème comme si comme si vous y étiez.
     
     
     
     
     
     
     
     
       
      
    Slava
     
    Dans Slava, les joueurs commencent le jeu avec une main de 8 carte pour jouer 8 plis, lesquels forment une campagne de la deuxième guerre mondiale.  Contrairement à la plupart des jeux du genre, Slava n’a pas de système de couleurs ou de chiffres. Chaque carte représente une unité  de force militaire, et il y a une hiérarchie naturelle entre les types de cartes.

    Avant chaque campagne, une carte météo est dévoilée. Vous ferez face au « beau temps » ou au « mauvais temps ». Cela simule la météo qui peut avoir un impact sur l’efficacité de vos forces.

    Par beau temps, les avions sont les rois du champ de bataille. Ils gagneront facilement contre l’infanterie, les chars ou l’artillerie. Mais, le canon antiaérien abattra facilement un avion, changeant la domination sur le champ de bataille. 

    La "mécanique météo" de Slava est intéressante car elle peut complètement bouleverser ce qui serait normalement une bonne main. Si la carte du mauvais temps est révélée au début de la campagne, ces puissantes cartes Avion sont maintenant inoffenssives. L’infanterie devient désormais l’unité la plus puissante à jouer.

    Une grande partie de la stratégie de Slava consiste donc à jouer stratégiquement les bonnes cartes et à choisir quand donner des points aux adversaires. Au bas de chaque carte se trouve effectivement son titre et une valeur en points. Ce sont les points que les joueurs reçoivent à la fin de la campagne pour déterminer un gagnant. 
    Le gagnant n’est donc pas le joueur qui a gagné le plus de plis. C’est le joueur qui a gagné le plus de points sur les cartes remportées. 
  18. J'adore
    Zendor a reçu une réaction de austin power dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Marginaux Pays-Bas
     
    Les Pays-Bas ont une longue tradition de valorisation de la liberté et de l’indépendance, qui remonte à leur histoire en tant que nation commerçante mettant fortement l’accent sur l’entreprise individuelle. Cet individualisme néerlandais peut être attribué à une variété de facteurs historiques, culturels et sociaux :
     
    - leur Réforme protestante (qui a débuté au XVIe siècle) qui a mis l'accent sur la responsabilité individuelle;
    - la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), dont leur victoire les a émancipé comme nation indépendante;
    - une longue tradition maritime, laquelle a contribué à une culture d'ouverture et d'esprit d'entreprise.
     
    De plus, les Néerlandais ont une longue histoire de tolérance et de pragmatisme; ce qui a contribué à une culture qui valorise l’autonomie personnelle et l’expression de soi.
     
    Tout ça pour vous dire que si vous avez joué à des jeux qui sont créés et produits aux Pays-Bas, vous avez peut-être remarqué qu'ils sont teintés de cet individualisme néerlandais si singulier; faisant même de ces jeux des produits ludiques un marginaux à côté du reste des jeux Euro.
     
    C'est le cas par exemple de l'éditeur Splotter Spellen, où l'on a vu à maintes reprise les auteurs Jeroen Doumen et Joris Wiersinga nous pondre des jeux sans pitié pour leurs joueurs, limite sauvage et sans complexe pour leur apparence dépouillée; des titres comme Food Chain Magnate, Indonesia, Roas & Boats et Bus ont su gagner le respect des fans de Splotter pour oser ne pas suivre les modes ludiques depuis plus de 25 ans.
     
    C'est le cas aussi de Corné Van Moorsel, créant aussi des jeux à son compte depuis un quart de siècle (pour sa maison d'édition Cwali), lesquels sont plus familiaux que chez Splotter mais tout aussi audacieux dans leur approche.  Il faut tout de même y croire quand on pense pouvoir récolter le succès avec Factory Fun, un jeu de vitesse et de connexion sur un thème aussi peu sexy que la logistique d'un réseau de machinerie d'usine! Il en va de même pour son Gipsy King, au thème d'installations de gitans on ne peut plus plaqué sur un jeu abstrait qui est une perle de subtilité et de finesses stratégiques.
     
    Et du haut de ses 170 ans d'existence, même le plus vieil éditeur des Pays-Bas, Jumbo, ne fait pas dans le standard pour se démarquer avec son dernier succès Hitster qui sort les jeux de party des sentiers battus depuis déjà 2 ans afin d'intégrer la musique au ludique.
     
     
    Les deux nouveautés des Pays-Bas qui seront aux JAB poursuivent aussi cette veine marginale en ayant chacune approché le thème de la deuxième guerre mondiale autrement que dans le format trop évident de "jeu de guerre".
    La première est plutôt un jeu de coopération assez exigeant, où la violence n'y figure même pas, et qui date d'octobre 2023.
    La seconde est un jeu de plis/levées, qui n'a évidemment rien des caractéristiques classiques du genre et qui date de mars 2024.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Dutch Resistance : Orange Shall Overcome!
     
    Dans Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !, les joueurs agissent en tant que membres du groupe de résistance néerlandaise, essayant d’affaiblir les forces d’occupation Nazi aux Pays-Bas de manière non violente. Les objectifs sont différents pour chaque scénario, mais ils incluent l’expansion du réseau, la mise en sécurité des personnes, la collecte d’objets utiles, etc. Dans le même temps, les joueurs doivent s’assurer que leur alibi est solide et que le moral du groupe reste élevé, sinon la partie est perdue. Il y a également un laps de temps limité dans lequel vous devez accomplir les tâches.

    Au début du jeu, chaque joueur choisit un personnage à jouer. Chaque personnage est basé sur une personne réelle de la résistance néerlandaise et son histoire est incluse dans le jeu. Leurs capacités uniques sont basées sur les activités sur lesquelles ils se sont concentrés pendant la résistance, ce qui conduit à une expérience très thématique.

    Le jeu se joue en plusieurs tours et chaque tour est divisé en 4 phases. La majeure partie du jeu se déroule pendant la phase d’action où les joueurs accomplissent à tour de rôle un ensemble d’actions. Les actions de base comprennent le déplacement sur la carte, la prise d’actions de localisation, l’amélioration de la sécurité dans un lieu et la collecte d’informations, mais il y aura toujours des actions supplémentaires disponibles qui sont spécifiques à chaque scénario et chaque personnage a également sa propre spécialité. Les autres phases comprennent un peu d’entretien et le mouvement des forces d’occupation.

    Il y a 5 scénarios inclus dans le jeu, dont certains incluent également diverses tâches qui peuvent être différentes à chaque fois. Selon le scénario, les objectifs du jeu seront différents, mais la structure principale du jeu reste la même. On vous demande généralement de rassembler des ressources, de déplacer des personnes ou des objets sur la carte et d’éviter les patrouilles et les activités suspectes pour garder votre alibi et votre moral élevés.

    Une fois les objectifs du scénario atteints, le jeu se termine et la Résistance est victorieuse ! D’un autre côté, si vous manquez de temps ou si vous laissez tomber votre alibi ou votre moral à zéro, la partie est perdue. Certains scénarios incluent des conditions de perte de partie supplémentaires, mais ces trois conditions sont toujours en jeu.
     
    Préparez-vous à vivre des émotions fortes, voire dramatiques si vous jouez à Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !
    Parmi tous les jeux coopératifs édités à ce jour, il a en effet la réputation de faire vivre si bien son thème comme si comme si vous y étiez.
     
     
     
     
     
     
     
     
       
      
    Slava
     
    Dans Slava, les joueurs commencent le jeu avec une main de 8 carte pour jouer 8 plis, lesquels forment une campagne de la deuxième guerre mondiale.  Contrairement à la plupart des jeux du genre, Slava n’a pas de système de couleurs ou de chiffres. Chaque carte représente une unité  de force militaire, et il y a une hiérarchie naturelle entre les types de cartes.

    Avant chaque campagne, une carte météo est dévoilée. Vous ferez face au « beau temps » ou au « mauvais temps ». Cela simule la météo qui peut avoir un impact sur l’efficacité de vos forces.

    Par beau temps, les avions sont les rois du champ de bataille. Ils gagneront facilement contre l’infanterie, les chars ou l’artillerie. Mais, le canon antiaérien abattra facilement un avion, changeant la domination sur le champ de bataille. 

    La "mécanique météo" de Slava est intéressante car elle peut complètement bouleverser ce qui serait normalement une bonne main. Si la carte du mauvais temps est révélée au début de la campagne, ces puissantes cartes Avion sont maintenant inoffenssives. L’infanterie devient désormais l’unité la plus puissante à jouer.

    Une grande partie de la stratégie de Slava consiste donc à jouer stratégiquement les bonnes cartes et à choisir quand donner des points aux adversaires. Au bas de chaque carte se trouve effectivement son titre et une valeur en points. Ce sont les points que les joueurs reçoivent à la fin de la campagne pour déterminer un gagnant. 
    Le gagnant n’est donc pas le joueur qui a gagné le plus de plis. C’est le joueur qui a gagné le plus de points sur les cartes remportées. 
  19. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de austin power dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Hong Kong métissée
     
    Hong Kong se trouve à un carrefour culturel, influencée à la fois par la Chine continentale qui domine Hong Kong géographiquement et culturellement, ainsi que par le monde anglophone qui domine et façonne à la fois le paysage linguistique local après une tutelle de l'Angleterre de 1899 à 1997. Cette disparité culturelle se reflète aussi dans les jeux de société pratiqués à Hong Kong, alors que d'un côté, on retrouve les influences de Chine prônant le rôle plus social du jeu, et de l'autre,  les jeux de société anglophones, qui s'adressent aux joueurs plus investis et passionnés.
     
    Hong Kong se voit donc clairement métissée ludiquement parlant. Sa communauté, active et dynamique depuis que les endroits de restauration ludique ont commencé à apparaître autour de 2010, se voit animée par deux groupes importants qui s'affichent sur Meetup.com (un site web où les gens peuvent rechercher des événements sociaux par préférences) :
    -les joueurs du groupe BGHK s'expriment en cantonais et voient les jeux de société comme des outils de lubrification sociale. À l'instar de la culture ludique chinoise qui va les influencer, ils auront une nette préférence pour les jeux de déduction sociale les jeux de party; les lieux publics de rassemblement pour jouer, tels les cafés ludiques, joueront un rôle crucial dans leur motivation.
    -les joueurs du groupe Boardgame-Oasis s'expriment en anglais, langue qui va tout naturellement avec les jeux très majoritairement importés d'Europe et d'Amérique dont ils sont friands. 
     
    Et cette double réalité, vous le devinez, a considérablement aidé à façonner l'industrie ludique de Hong Kong de la même façon. 
     
    Dans les boutiques d'abord, où il sera plutôt normal de voir des commerçants ne vendre que des jeux importés, soient les jeux que nous pratiquons en grande majorité dans notre monde occidental. Ils seront aussi vendus sans traduction cantonaise la plupart du temps puisque leurs amateurs et leurs consommateurs connaissent tous l'anglais.
     
    Côté production locale, Jolly Thinkers, pionnier parmi les éditeurs de jeux de Hong Kong est responsable du jeu le plus connu à ce jour à provenir de là-bas : Deception : Murder in Hong Kong/ CS Files ; un jeu de déduction sociale de 2014 qui fut un succès international considérable tout en affichant le genre de jeu de prédilection qu'affectionnent les joueurs cantonais de Hong Kong.
     
    Time2Play Games, qui fait aussi dans la distribution, est un autre éditeur qui va répondre davantage à la branche cantonaise des joueurs de Hong Kong, tout particulièrement avec leur 9upper, sorte de Jeu du dictionnaire dont la popularité est telle à Hong Kong qu'il a déjà connu 4 autres nouvelles versions depuis sa parution originale en 2021.
     
    Mais depuis que les créateurs de jeux de Hong Kong ont commencé à accéder aux plateformes de financement participatif il y a environ huit ans, leurs jeux édités commencent aussi à servir la communauté plus anglophone de passionnés là-bas. 
    Un auteur, Jeffrey CHH, a su en tirer profit avec brio. Sa maison d'édition, ICE Makes, produit des jeux au visuel qui va s'adresser aux joueurs passionnés mais aux mécaniques qui demeurent simples et accessibles, comme s'il voulait faire le pont avec la branche cantonaise plus réticente aux jeux Euro plutôt lourds que les passionnés de Hong Kong adorent.
    Il ne sera d'ailleurs pas surprenant que cet auteur ait su placer une de ces créations chez Broadway Games, autre éditeur de Hong Kong qui flirte à la fois avec sa branche sociale cantonaise et sa branche anglophone passionnée. Ils prennent la peine d'éditer leurs jeux dans les deux langues locales.
     
     
    Les deux nouveautés de Hong Kong qui seront aux JAB portent la griffe de Jeffrey CHH et proviennent respectivement de chacun de ces deux derniers éditeurs. Elles datent d'octobre 2023.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Terrorscape
     
    Si vous êtes à la recherche d’un jeu avec une présence de table époustouflante, votre recherche s’arrête ici. Terrorscape est livré avec un grand manoir en 3D comme pièce maîtresse. C’est la fonctionnalité la plus remarquable de Terrorscape. Il est facile à assembler et une fois en place, il forme une structure impressionnante qu’il est impossible d’ignorer.
    Le manoir comprend une tour de dés et certaines pistes (par exemple, de la santé des joueurs), mais sa fonction principale est de diviser les joueurs. Terrorscape est un jeu asymétrique de mouvement caché et de déduction pour 2 à 4 joueurs. D’un côté, il y a les 1 à 3 voyageurs qui se sont réfugiés dans ce qu’ils pensaient naïvement être un manoir abandonné dans les bois. De l’autre, il y a un tueur maniaque. Les deux camps tracent leur mouvement sur leur propre plateau, coupé de la vue du camp adverse près du manoir. Le tueur essaie d’attraper et d’assassiner les voyageurs ; un seul mort lui suffira pour lui donner la victoire. Pour gagner, les voyageurs tentent de réparer une radio pour appeler à l’aide ou alors trouver les cinq clés dont ils ont besoin pour s’échapper... Le tueur est capable de bloquer les routes et lorsqu’il attrape sa proie, vous utiliserez cette tour de dés intégrée au manoir 3D pour lancer les dés personnalisés à six faces (0,0,1,1,1,3). Vous pouvez vous attendre à ce que le tueur devienne plus fort et de plus en plus menaçant au fur et à mesure que le jeu progresse, de sorte que les voyageurs - qui jouent en coopération - doivent passer à autre chose s’ils veulent survivre.
     
    Pour une raison que je m'explique mal, 2023 semble avoir été une année de concertation pour publier des jeux de tueurs en série! Il y a eu Dead by Daylight : the boardgame, il y a eu un jeu sur le thème du classique film Halloween, deux jeux sur un autre classique de l'horreur que sont The Texas Chainsaw Massacre Boardgame et The Texas Chainsaw Massacre : Slaugtherhouse, et même le célèbre Ghostface a eu son jeu avec Scream : The Game. De la poignée de joueurs qui les auraient tous essayés, il y aurait fort à parier que d'aucun auront une préférence pour Terroscape, tant le jeu surpasse ses compétiteurs en efficacité d'ambiance bien rendue par le matériel et en mécaniques  bien rodés collant parfaitement au thème.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
    Urubampa Valley
     
    Les Incas avaient un système social intéressant. L’élite était à la fois des dieux, des prêtres et une caste dirigeante ; en d’autres termes, des dirigeants absolus. Mais dans l’empire, une sorte d’économie planifiée était maintenue : tous les Incas travaillaient pour le peuple, par exemple comme soldats, dans l’agriculture ou dans l’entretien du système routier élaboré. En retour, ils reçoivent de la nourriture et un logement de l’État et tout pour le travail de la journée (tout est aussi fait par le peuple pour le peuple). Dans ce système sans doute très efficace, une monnaie était superflue.
     
    Pour les besoins du jeu, Urubampa Valley vous fera tout de même gagner de la monnaie afin de gagner en devenant le plus riche des Incas! Mais il y a bien un lien entre le thème du système social des Incas et les mécaniques de ce jeu de placement de tuiles : tout le monde place ses tuiles agraires dans les mêmes zones d'un territoire communautaire. Tout le monde fait donc pousser des denrées alimentaires pour tous. Le rendement de ses denrées dépend de la taille de la zone de tuiles similaires sur lesquelles vous placez ces tuiles - donc si vous augmentez la taille d’une zone, vous augmentez potentiellement le rendement de chacune d’entre elles pour tout le monde.
     
    Les tours sont très simples, avec le choix d’effectuer l’une des quatre actions suivantes : Planter, Récolter, Acheter ou Travailler. Planter signifie prendre une tuile de plantation sur votre plateau de jeu et la placer sur les terrasses. Le nombre de points de récolte marqués (c’est-à-dire la distance parcourue par votre meeple d’ouvrier le long de la piste de récolte) dépend de la contiguïté orthogonale de votre tuile aux autres tuiles et aux figurines d’alpaga correspondantes. N’importe qui peut planter des vignes (qui ne marquent que 2 points de récolte consécutifs, quelle que soit la contiguïté), mais d’autres sortes de plantations ne peuvent être plantées que si vous disposez du savoir correspondant ( au début de la partie, tout le monde commence avec un savoir pour planter une seule sorte de culture, laquelle est différente des autres joueurs). Récolter signifie simplement encaisser la progression de votre meeple sur la piste de récolte pour sa valeur monétaire équivalente. L’achat signifie dépenser votre argent pour acheter des plantations, un nouveau savoir agraire, ou des « spécialistes » qui vous donnent une capacité à changer la donne ou à marquer des points. Vous espérez rarement faire l’action Travail, car cela signifie simplement collecter une seule pièce.
     
    Il y aura une sensation qui rappellera inévitablement le grand classique Acquire en jouant à Urubamba Valley. Mais ça se voudra ici plus agressif, exigeant aux fins stratèges d'avoir à faire des sacrifices pour éviter qu'un joueur cumule de l'argent en profitant d'une culture que tout le monde sera tenté de faire grossir... ou encore,  couper de grands groupes de cultures plantées au potentiel de score élevé dans lesquels les autres joueurs possèdent le savoir de plantation alors que vous n’en avez pas...
     
  20. J'adore
    Zendor a reçu une réaction de smirre dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Marginaux Pays-Bas
     
    Les Pays-Bas ont une longue tradition de valorisation de la liberté et de l’indépendance, qui remonte à leur histoire en tant que nation commerçante mettant fortement l’accent sur l’entreprise individuelle. Cet individualisme néerlandais peut être attribué à une variété de facteurs historiques, culturels et sociaux :
     
    - leur Réforme protestante (qui a débuté au XVIe siècle) qui a mis l'accent sur la responsabilité individuelle;
    - la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), dont leur victoire les a émancipé comme nation indépendante;
    - une longue tradition maritime, laquelle a contribué à une culture d'ouverture et d'esprit d'entreprise.
     
    De plus, les Néerlandais ont une longue histoire de tolérance et de pragmatisme; ce qui a contribué à une culture qui valorise l’autonomie personnelle et l’expression de soi.
     
    Tout ça pour vous dire que si vous avez joué à des jeux qui sont créés et produits aux Pays-Bas, vous avez peut-être remarqué qu'ils sont teintés de cet individualisme néerlandais si singulier; faisant même de ces jeux des produits ludiques un marginaux à côté du reste des jeux Euro.
     
    C'est le cas par exemple de l'éditeur Splotter Spellen, où l'on a vu à maintes reprise les auteurs Jeroen Doumen et Joris Wiersinga nous pondre des jeux sans pitié pour leurs joueurs, limite sauvage et sans complexe pour leur apparence dépouillée; des titres comme Food Chain Magnate, Indonesia, Roas & Boats et Bus ont su gagner le respect des fans de Splotter pour oser ne pas suivre les modes ludiques depuis plus de 25 ans.
     
    C'est le cas aussi de Corné Van Moorsel, créant aussi des jeux à son compte depuis un quart de siècle (pour sa maison d'édition Cwali), lesquels sont plus familiaux que chez Splotter mais tout aussi audacieux dans leur approche.  Il faut tout de même y croire quand on pense pouvoir récolter le succès avec Factory Fun, un jeu de vitesse et de connexion sur un thème aussi peu sexy que la logistique d'un réseau de machinerie d'usine! Il en va de même pour son Gipsy King, au thème d'installations de gitans on ne peut plus plaqué sur un jeu abstrait qui est une perle de subtilité et de finesses stratégiques.
     
    Et du haut de ses 170 ans d'existence, même le plus vieil éditeur des Pays-Bas, Jumbo, ne fait pas dans le standard pour se démarquer avec son dernier succès Hitster qui sort les jeux de party des sentiers battus depuis déjà 2 ans afin d'intégrer la musique au ludique.
     
     
    Les deux nouveautés des Pays-Bas qui seront aux JAB poursuivent aussi cette veine marginale en ayant chacune approché le thème de la deuxième guerre mondiale autrement que dans le format trop évident de "jeu de guerre".
    La première est plutôt un jeu de coopération assez exigeant, où la violence n'y figure même pas, et qui date d'octobre 2023.
    La seconde est un jeu de plis/levées, qui n'a évidemment rien des caractéristiques classiques du genre et qui date de mars 2024.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Dutch Resistance : Orange Shall Overcome!
     
    Dans Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !, les joueurs agissent en tant que membres du groupe de résistance néerlandaise, essayant d’affaiblir les forces d’occupation Nazi aux Pays-Bas de manière non violente. Les objectifs sont différents pour chaque scénario, mais ils incluent l’expansion du réseau, la mise en sécurité des personnes, la collecte d’objets utiles, etc. Dans le même temps, les joueurs doivent s’assurer que leur alibi est solide et que le moral du groupe reste élevé, sinon la partie est perdue. Il y a également un laps de temps limité dans lequel vous devez accomplir les tâches.

    Au début du jeu, chaque joueur choisit un personnage à jouer. Chaque personnage est basé sur une personne réelle de la résistance néerlandaise et son histoire est incluse dans le jeu. Leurs capacités uniques sont basées sur les activités sur lesquelles ils se sont concentrés pendant la résistance, ce qui conduit à une expérience très thématique.

    Le jeu se joue en plusieurs tours et chaque tour est divisé en 4 phases. La majeure partie du jeu se déroule pendant la phase d’action où les joueurs accomplissent à tour de rôle un ensemble d’actions. Les actions de base comprennent le déplacement sur la carte, la prise d’actions de localisation, l’amélioration de la sécurité dans un lieu et la collecte d’informations, mais il y aura toujours des actions supplémentaires disponibles qui sont spécifiques à chaque scénario et chaque personnage a également sa propre spécialité. Les autres phases comprennent un peu d’entretien et le mouvement des forces d’occupation.

    Il y a 5 scénarios inclus dans le jeu, dont certains incluent également diverses tâches qui peuvent être différentes à chaque fois. Selon le scénario, les objectifs du jeu seront différents, mais la structure principale du jeu reste la même. On vous demande généralement de rassembler des ressources, de déplacer des personnes ou des objets sur la carte et d’éviter les patrouilles et les activités suspectes pour garder votre alibi et votre moral élevés.

    Une fois les objectifs du scénario atteints, le jeu se termine et la Résistance est victorieuse ! D’un autre côté, si vous manquez de temps ou si vous laissez tomber votre alibi ou votre moral à zéro, la partie est perdue. Certains scénarios incluent des conditions de perte de partie supplémentaires, mais ces trois conditions sont toujours en jeu.
     
    Préparez-vous à vivre des émotions fortes, voire dramatiques si vous jouez à Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !
    Parmi tous les jeux coopératifs édités à ce jour, il a en effet la réputation de faire vivre si bien son thème comme si comme si vous y étiez.
     
     
     
     
     
     
     
     
       
      
    Slava
     
    Dans Slava, les joueurs commencent le jeu avec une main de 8 carte pour jouer 8 plis, lesquels forment une campagne de la deuxième guerre mondiale.  Contrairement à la plupart des jeux du genre, Slava n’a pas de système de couleurs ou de chiffres. Chaque carte représente une unité  de force militaire, et il y a une hiérarchie naturelle entre les types de cartes.

    Avant chaque campagne, une carte météo est dévoilée. Vous ferez face au « beau temps » ou au « mauvais temps ». Cela simule la météo qui peut avoir un impact sur l’efficacité de vos forces.

    Par beau temps, les avions sont les rois du champ de bataille. Ils gagneront facilement contre l’infanterie, les chars ou l’artillerie. Mais, le canon antiaérien abattra facilement un avion, changeant la domination sur le champ de bataille. 

    La "mécanique météo" de Slava est intéressante car elle peut complètement bouleverser ce qui serait normalement une bonne main. Si la carte du mauvais temps est révélée au début de la campagne, ces puissantes cartes Avion sont maintenant inoffenssives. L’infanterie devient désormais l’unité la plus puissante à jouer.

    Une grande partie de la stratégie de Slava consiste donc à jouer stratégiquement les bonnes cartes et à choisir quand donner des points aux adversaires. Au bas de chaque carte se trouve effectivement son titre et une valeur en points. Ce sont les points que les joueurs reçoivent à la fin de la campagne pour déterminer un gagnant. 
    Le gagnant n’est donc pas le joueur qui a gagné le plus de plis. C’est le joueur qui a gagné le plus de points sur les cartes remportées. 
  21. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de PAPPY dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Marginaux Pays-Bas
     
    Les Pays-Bas ont une longue tradition de valorisation de la liberté et de l’indépendance, qui remonte à leur histoire en tant que nation commerçante mettant fortement l’accent sur l’entreprise individuelle. Cet individualisme néerlandais peut être attribué à une variété de facteurs historiques, culturels et sociaux :
     
    - leur Réforme protestante (qui a débuté au XVIe siècle) qui a mis l'accent sur la responsabilité individuelle;
    - la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), dont leur victoire les a émancipé comme nation indépendante;
    - une longue tradition maritime, laquelle a contribué à une culture d'ouverture et d'esprit d'entreprise.
     
    De plus, les Néerlandais ont une longue histoire de tolérance et de pragmatisme; ce qui a contribué à une culture qui valorise l’autonomie personnelle et l’expression de soi.
     
    Tout ça pour vous dire que si vous avez joué à des jeux qui sont créés et produits aux Pays-Bas, vous avez peut-être remarqué qu'ils sont teintés de cet individualisme néerlandais si singulier; faisant même de ces jeux des produits ludiques un marginaux à côté du reste des jeux Euro.
     
    C'est le cas par exemple de l'éditeur Splotter Spellen, où l'on a vu à maintes reprise les auteurs Jeroen Doumen et Joris Wiersinga nous pondre des jeux sans pitié pour leurs joueurs, limite sauvage et sans complexe pour leur apparence dépouillée; des titres comme Food Chain Magnate, Indonesia, Roas & Boats et Bus ont su gagner le respect des fans de Splotter pour oser ne pas suivre les modes ludiques depuis plus de 25 ans.
     
    C'est le cas aussi de Corné Van Moorsel, créant aussi des jeux à son compte depuis un quart de siècle (pour sa maison d'édition Cwali), lesquels sont plus familiaux que chez Splotter mais tout aussi audacieux dans leur approche.  Il faut tout de même y croire quand on pense pouvoir récolter le succès avec Factory Fun, un jeu de vitesse et de connexion sur un thème aussi peu sexy que la logistique d'un réseau de machinerie d'usine! Il en va de même pour son Gipsy King, au thème d'installations de gitans on ne peut plus plaqué sur un jeu abstrait qui est une perle de subtilité et de finesses stratégiques.
     
    Et du haut de ses 170 ans d'existence, même le plus vieil éditeur des Pays-Bas, Jumbo, ne fait pas dans le standard pour se démarquer avec son dernier succès Hitster qui sort les jeux de party des sentiers battus depuis déjà 2 ans afin d'intégrer la musique au ludique.
     
     
    Les deux nouveautés des Pays-Bas qui seront aux JAB poursuivent aussi cette veine marginale en ayant chacune approché le thème de la deuxième guerre mondiale autrement que dans le format trop évident de "jeu de guerre".
    La première est plutôt un jeu de coopération assez exigeant, où la violence n'y figure même pas, et qui date d'octobre 2023.
    La seconde est un jeu de plis/levées, qui n'a évidemment rien des caractéristiques classiques du genre et qui date de mars 2024.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Dutch Resistance : Orange Shall Overcome!
     
    Dans Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !, les joueurs agissent en tant que membres du groupe de résistance néerlandaise, essayant d’affaiblir les forces d’occupation Nazi aux Pays-Bas de manière non violente. Les objectifs sont différents pour chaque scénario, mais ils incluent l’expansion du réseau, la mise en sécurité des personnes, la collecte d’objets utiles, etc. Dans le même temps, les joueurs doivent s’assurer que leur alibi est solide et que le moral du groupe reste élevé, sinon la partie est perdue. Il y a également un laps de temps limité dans lequel vous devez accomplir les tâches.

    Au début du jeu, chaque joueur choisit un personnage à jouer. Chaque personnage est basé sur une personne réelle de la résistance néerlandaise et son histoire est incluse dans le jeu. Leurs capacités uniques sont basées sur les activités sur lesquelles ils se sont concentrés pendant la résistance, ce qui conduit à une expérience très thématique.

    Le jeu se joue en plusieurs tours et chaque tour est divisé en 4 phases. La majeure partie du jeu se déroule pendant la phase d’action où les joueurs accomplissent à tour de rôle un ensemble d’actions. Les actions de base comprennent le déplacement sur la carte, la prise d’actions de localisation, l’amélioration de la sécurité dans un lieu et la collecte d’informations, mais il y aura toujours des actions supplémentaires disponibles qui sont spécifiques à chaque scénario et chaque personnage a également sa propre spécialité. Les autres phases comprennent un peu d’entretien et le mouvement des forces d’occupation.

    Il y a 5 scénarios inclus dans le jeu, dont certains incluent également diverses tâches qui peuvent être différentes à chaque fois. Selon le scénario, les objectifs du jeu seront différents, mais la structure principale du jeu reste la même. On vous demande généralement de rassembler des ressources, de déplacer des personnes ou des objets sur la carte et d’éviter les patrouilles et les activités suspectes pour garder votre alibi et votre moral élevés.

    Une fois les objectifs du scénario atteints, le jeu se termine et la Résistance est victorieuse ! D’un autre côté, si vous manquez de temps ou si vous laissez tomber votre alibi ou votre moral à zéro, la partie est perdue. Certains scénarios incluent des conditions de perte de partie supplémentaires, mais ces trois conditions sont toujours en jeu.
     
    Préparez-vous à vivre des émotions fortes, voire dramatiques si vous jouez à Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !
    Parmi tous les jeux coopératifs édités à ce jour, il a en effet la réputation de faire vivre si bien son thème comme si comme si vous y étiez.
     
     
     
     
     
     
     
     
       
      
    Slava
     
    Dans Slava, les joueurs commencent le jeu avec une main de 8 carte pour jouer 8 plis, lesquels forment une campagne de la deuxième guerre mondiale.  Contrairement à la plupart des jeux du genre, Slava n’a pas de système de couleurs ou de chiffres. Chaque carte représente une unité  de force militaire, et il y a une hiérarchie naturelle entre les types de cartes.

    Avant chaque campagne, une carte météo est dévoilée. Vous ferez face au « beau temps » ou au « mauvais temps ». Cela simule la météo qui peut avoir un impact sur l’efficacité de vos forces.

    Par beau temps, les avions sont les rois du champ de bataille. Ils gagneront facilement contre l’infanterie, les chars ou l’artillerie. Mais, le canon antiaérien abattra facilement un avion, changeant la domination sur le champ de bataille. 

    La "mécanique météo" de Slava est intéressante car elle peut complètement bouleverser ce qui serait normalement une bonne main. Si la carte du mauvais temps est révélée au début de la campagne, ces puissantes cartes Avion sont maintenant inoffenssives. L’infanterie devient désormais l’unité la plus puissante à jouer.

    Une grande partie de la stratégie de Slava consiste donc à jouer stratégiquement les bonnes cartes et à choisir quand donner des points aux adversaires. Au bas de chaque carte se trouve effectivement son titre et une valeur en points. Ce sont les points que les joueurs reçoivent à la fin de la campagne pour déterminer un gagnant. 
    Le gagnant n’est donc pas le joueur qui a gagné le plus de plis. C’est le joueur qui a gagné le plus de points sur les cartes remportées. 
  22. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de James Yo dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Marginaux Pays-Bas
     
    Les Pays-Bas ont une longue tradition de valorisation de la liberté et de l’indépendance, qui remonte à leur histoire en tant que nation commerçante mettant fortement l’accent sur l’entreprise individuelle. Cet individualisme néerlandais peut être attribué à une variété de facteurs historiques, culturels et sociaux :
     
    - leur Réforme protestante (qui a débuté au XVIe siècle) qui a mis l'accent sur la responsabilité individuelle;
    - la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), dont leur victoire les a émancipé comme nation indépendante;
    - une longue tradition maritime, laquelle a contribué à une culture d'ouverture et d'esprit d'entreprise.
     
    De plus, les Néerlandais ont une longue histoire de tolérance et de pragmatisme; ce qui a contribué à une culture qui valorise l’autonomie personnelle et l’expression de soi.
     
    Tout ça pour vous dire que si vous avez joué à des jeux qui sont créés et produits aux Pays-Bas, vous avez peut-être remarqué qu'ils sont teintés de cet individualisme néerlandais si singulier; faisant même de ces jeux des produits ludiques un marginaux à côté du reste des jeux Euro.
     
    C'est le cas par exemple de l'éditeur Splotter Spellen, où l'on a vu à maintes reprise les auteurs Jeroen Doumen et Joris Wiersinga nous pondre des jeux sans pitié pour leurs joueurs, limite sauvage et sans complexe pour leur apparence dépouillée; des titres comme Food Chain Magnate, Indonesia, Roas & Boats et Bus ont su gagner le respect des fans de Splotter pour oser ne pas suivre les modes ludiques depuis plus de 25 ans.
     
    C'est le cas aussi de Corné Van Moorsel, créant aussi des jeux à son compte depuis un quart de siècle (pour sa maison d'édition Cwali), lesquels sont plus familiaux que chez Splotter mais tout aussi audacieux dans leur approche.  Il faut tout de même y croire quand on pense pouvoir récolter le succès avec Factory Fun, un jeu de vitesse et de connexion sur un thème aussi peu sexy que la logistique d'un réseau de machinerie d'usine! Il en va de même pour son Gipsy King, au thème d'installations de gitans on ne peut plus plaqué sur un jeu abstrait qui est une perle de subtilité et de finesses stratégiques.
     
    Et du haut de ses 170 ans d'existence, même le plus vieil éditeur des Pays-Bas, Jumbo, ne fait pas dans le standard pour se démarquer avec son dernier succès Hitster qui sort les jeux de party des sentiers battus depuis déjà 2 ans afin d'intégrer la musique au ludique.
     
     
    Les deux nouveautés des Pays-Bas qui seront aux JAB poursuivent aussi cette veine marginale en ayant chacune approché le thème de la deuxième guerre mondiale autrement que dans le format trop évident de "jeu de guerre".
    La première est plutôt un jeu de coopération assez exigeant, où la violence n'y figure même pas, et qui date d'octobre 2023.
    La seconde est un jeu de plis/levées, qui n'a évidemment rien des caractéristiques classiques du genre et qui date de mars 2024.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Dutch Resistance : Orange Shall Overcome!
     
    Dans Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !, les joueurs agissent en tant que membres du groupe de résistance néerlandaise, essayant d’affaiblir les forces d’occupation Nazi aux Pays-Bas de manière non violente. Les objectifs sont différents pour chaque scénario, mais ils incluent l’expansion du réseau, la mise en sécurité des personnes, la collecte d’objets utiles, etc. Dans le même temps, les joueurs doivent s’assurer que leur alibi est solide et que le moral du groupe reste élevé, sinon la partie est perdue. Il y a également un laps de temps limité dans lequel vous devez accomplir les tâches.

    Au début du jeu, chaque joueur choisit un personnage à jouer. Chaque personnage est basé sur une personne réelle de la résistance néerlandaise et son histoire est incluse dans le jeu. Leurs capacités uniques sont basées sur les activités sur lesquelles ils se sont concentrés pendant la résistance, ce qui conduit à une expérience très thématique.

    Le jeu se joue en plusieurs tours et chaque tour est divisé en 4 phases. La majeure partie du jeu se déroule pendant la phase d’action où les joueurs accomplissent à tour de rôle un ensemble d’actions. Les actions de base comprennent le déplacement sur la carte, la prise d’actions de localisation, l’amélioration de la sécurité dans un lieu et la collecte d’informations, mais il y aura toujours des actions supplémentaires disponibles qui sont spécifiques à chaque scénario et chaque personnage a également sa propre spécialité. Les autres phases comprennent un peu d’entretien et le mouvement des forces d’occupation.

    Il y a 5 scénarios inclus dans le jeu, dont certains incluent également diverses tâches qui peuvent être différentes à chaque fois. Selon le scénario, les objectifs du jeu seront différents, mais la structure principale du jeu reste la même. On vous demande généralement de rassembler des ressources, de déplacer des personnes ou des objets sur la carte et d’éviter les patrouilles et les activités suspectes pour garder votre alibi et votre moral élevés.

    Une fois les objectifs du scénario atteints, le jeu se termine et la Résistance est victorieuse ! D’un autre côté, si vous manquez de temps ou si vous laissez tomber votre alibi ou votre moral à zéro, la partie est perdue. Certains scénarios incluent des conditions de perte de partie supplémentaires, mais ces trois conditions sont toujours en jeu.
     
    Préparez-vous à vivre des émotions fortes, voire dramatiques si vous jouez à Dutch Resistance : Orange Shall Overcome !
    Parmi tous les jeux coopératifs édités à ce jour, il a en effet la réputation de faire vivre si bien son thème comme si comme si vous y étiez.
     
     
     
     
     
     
     
     
       
      
    Slava
     
    Dans Slava, les joueurs commencent le jeu avec une main de 8 carte pour jouer 8 plis, lesquels forment une campagne de la deuxième guerre mondiale.  Contrairement à la plupart des jeux du genre, Slava n’a pas de système de couleurs ou de chiffres. Chaque carte représente une unité  de force militaire, et il y a une hiérarchie naturelle entre les types de cartes.

    Avant chaque campagne, une carte météo est dévoilée. Vous ferez face au « beau temps » ou au « mauvais temps ». Cela simule la météo qui peut avoir un impact sur l’efficacité de vos forces.

    Par beau temps, les avions sont les rois du champ de bataille. Ils gagneront facilement contre l’infanterie, les chars ou l’artillerie. Mais, le canon antiaérien abattra facilement un avion, changeant la domination sur le champ de bataille. 

    La "mécanique météo" de Slava est intéressante car elle peut complètement bouleverser ce qui serait normalement une bonne main. Si la carte du mauvais temps est révélée au début de la campagne, ces puissantes cartes Avion sont maintenant inoffenssives. L’infanterie devient désormais l’unité la plus puissante à jouer.

    Une grande partie de la stratégie de Slava consiste donc à jouer stratégiquement les bonnes cartes et à choisir quand donner des points aux adversaires. Au bas de chaque carte se trouve effectivement son titre et une valeur en points. Ce sont les points que les joueurs reçoivent à la fin de la campagne pour déterminer un gagnant. 
    Le gagnant n’est donc pas le joueur qui a gagné le plus de plis. C’est le joueur qui a gagné le plus de points sur les cartes remportées. 
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    Zendor a reçu une réaction de etienne_san dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Hong Kong métissée
     
    Hong Kong se trouve à un carrefour culturel, influencée à la fois par la Chine continentale qui domine Hong Kong géographiquement et culturellement, ainsi que par le monde anglophone qui domine et façonne à la fois le paysage linguistique local après une tutelle de l'Angleterre de 1899 à 1997. Cette disparité culturelle se reflète aussi dans les jeux de société pratiqués à Hong Kong, alors que d'un côté, on retrouve les influences de Chine prônant le rôle plus social du jeu, et de l'autre,  les jeux de société anglophones, qui s'adressent aux joueurs plus investis et passionnés.
     
    Hong Kong se voit donc clairement métissée ludiquement parlant. Sa communauté, active et dynamique depuis que les endroits de restauration ludique ont commencé à apparaître autour de 2010, se voit animée par deux groupes importants qui s'affichent sur Meetup.com (un site web où les gens peuvent rechercher des événements sociaux par préférences) :
    -les joueurs du groupe BGHK s'expriment en cantonais et voient les jeux de société comme des outils de lubrification sociale. À l'instar de la culture ludique chinoise qui va les influencer, ils auront une nette préférence pour les jeux de déduction sociale les jeux de party; les lieux publics de rassemblement pour jouer, tels les cafés ludiques, joueront un rôle crucial dans leur motivation.
    -les joueurs du groupe Boardgame-Oasis s'expriment en anglais, langue qui va tout naturellement avec les jeux très majoritairement importés d'Europe et d'Amérique dont ils sont friands. 
     
    Et cette double réalité, vous le devinez, a considérablement aidé à façonner l'industrie ludique de Hong Kong de la même façon. 
     
    Dans les boutiques d'abord, où il sera plutôt normal de voir des commerçants ne vendre que des jeux importés, soient les jeux que nous pratiquons en grande majorité dans notre monde occidental. Ils seront aussi vendus sans traduction cantonaise la plupart du temps puisque leurs amateurs et leurs consommateurs connaissent tous l'anglais.
     
    Côté production locale, Jolly Thinkers, pionnier parmi les éditeurs de jeux de Hong Kong est responsable du jeu le plus connu à ce jour à provenir de là-bas : Deception : Murder in Hong Kong/ CS Files ; un jeu de déduction sociale de 2014 qui fut un succès international considérable tout en affichant le genre de jeu de prédilection qu'affectionnent les joueurs cantonais de Hong Kong.
     
    Time2Play Games, qui fait aussi dans la distribution, est un autre éditeur qui va répondre davantage à la branche cantonaise des joueurs de Hong Kong, tout particulièrement avec leur 9upper, sorte de Jeu du dictionnaire dont la popularité est telle à Hong Kong qu'il a déjà connu 4 autres nouvelles versions depuis sa parution originale en 2021.
     
    Mais depuis que les créateurs de jeux de Hong Kong ont commencé à accéder aux plateformes de financement participatif il y a environ huit ans, leurs jeux édités commencent aussi à servir la communauté plus anglophone de passionnés là-bas. 
    Un auteur, Jeffrey CHH, a su en tirer profit avec brio. Sa maison d'édition, ICE Makes, produit des jeux au visuel qui va s'adresser aux joueurs passionnés mais aux mécaniques qui demeurent simples et accessibles, comme s'il voulait faire le pont avec la branche cantonaise plus réticente aux jeux Euro plutôt lourds que les passionnés de Hong Kong adorent.
    Il ne sera d'ailleurs pas surprenant que cet auteur ait su placer une de ces créations chez Broadway Games, autre éditeur de Hong Kong qui flirte à la fois avec sa branche sociale cantonaise et sa branche anglophone passionnée. Ils prennent la peine d'éditer leurs jeux dans les deux langues locales.
     
     
    Les deux nouveautés de Hong Kong qui seront aux JAB portent la griffe de Jeffrey CHH et proviennent respectivement de chacun de ces deux derniers éditeurs. Elles datent d'octobre 2023.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Terrorscape
     
    Si vous êtes à la recherche d’un jeu avec une présence de table époustouflante, votre recherche s’arrête ici. Terrorscape est livré avec un grand manoir en 3D comme pièce maîtresse. C’est la fonctionnalité la plus remarquable de Terrorscape. Il est facile à assembler et une fois en place, il forme une structure impressionnante qu’il est impossible d’ignorer.
    Le manoir comprend une tour de dés et certaines pistes (par exemple, de la santé des joueurs), mais sa fonction principale est de diviser les joueurs. Terrorscape est un jeu asymétrique de mouvement caché et de déduction pour 2 à 4 joueurs. D’un côté, il y a les 1 à 3 voyageurs qui se sont réfugiés dans ce qu’ils pensaient naïvement être un manoir abandonné dans les bois. De l’autre, il y a un tueur maniaque. Les deux camps tracent leur mouvement sur leur propre plateau, coupé de la vue du camp adverse près du manoir. Le tueur essaie d’attraper et d’assassiner les voyageurs ; un seul mort lui suffira pour lui donner la victoire. Pour gagner, les voyageurs tentent de réparer une radio pour appeler à l’aide ou alors trouver les cinq clés dont ils ont besoin pour s’échapper... Le tueur est capable de bloquer les routes et lorsqu’il attrape sa proie, vous utiliserez cette tour de dés intégrée au manoir 3D pour lancer les dés personnalisés à six faces (0,0,1,1,1,3). Vous pouvez vous attendre à ce que le tueur devienne plus fort et de plus en plus menaçant au fur et à mesure que le jeu progresse, de sorte que les voyageurs - qui jouent en coopération - doivent passer à autre chose s’ils veulent survivre.
     
    Pour une raison que je m'explique mal, 2023 semble avoir été une année de concertation pour publier des jeux de tueurs en série! Il y a eu Dead by Daylight : the boardgame, il y a eu un jeu sur le thème du classique film Halloween, deux jeux sur un autre classique de l'horreur que sont The Texas Chainsaw Massacre Boardgame et The Texas Chainsaw Massacre : Slaugtherhouse, et même le célèbre Ghostface a eu son jeu avec Scream : The Game. De la poignée de joueurs qui les auraient tous essayés, il y aurait fort à parier que d'aucun auront une préférence pour Terroscape, tant le jeu surpasse ses compétiteurs en efficacité d'ambiance bien rendue par le matériel et en mécaniques  bien rodés collant parfaitement au thème.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
    Urubampa Valley
     
    Les Incas avaient un système social intéressant. L’élite était à la fois des dieux, des prêtres et une caste dirigeante ; en d’autres termes, des dirigeants absolus. Mais dans l’empire, une sorte d’économie planifiée était maintenue : tous les Incas travaillaient pour le peuple, par exemple comme soldats, dans l’agriculture ou dans l’entretien du système routier élaboré. En retour, ils reçoivent de la nourriture et un logement de l’État et tout pour le travail de la journée (tout est aussi fait par le peuple pour le peuple). Dans ce système sans doute très efficace, une monnaie était superflue.
     
    Pour les besoins du jeu, Urubampa Valley vous fera tout de même gagner de la monnaie afin de gagner en devenant le plus riche des Incas! Mais il y a bien un lien entre le thème du système social des Incas et les mécaniques de ce jeu de placement de tuiles : tout le monde place ses tuiles agraires dans les mêmes zones d'un territoire communautaire. Tout le monde fait donc pousser des denrées alimentaires pour tous. Le rendement de ses denrées dépend de la taille de la zone de tuiles similaires sur lesquelles vous placez ces tuiles - donc si vous augmentez la taille d’une zone, vous augmentez potentiellement le rendement de chacune d’entre elles pour tout le monde.
     
    Les tours sont très simples, avec le choix d’effectuer l’une des quatre actions suivantes : Planter, Récolter, Acheter ou Travailler. Planter signifie prendre une tuile de plantation sur votre plateau de jeu et la placer sur les terrasses. Le nombre de points de récolte marqués (c’est-à-dire la distance parcourue par votre meeple d’ouvrier le long de la piste de récolte) dépend de la contiguïté orthogonale de votre tuile aux autres tuiles et aux figurines d’alpaga correspondantes. N’importe qui peut planter des vignes (qui ne marquent que 2 points de récolte consécutifs, quelle que soit la contiguïté), mais d’autres sortes de plantations ne peuvent être plantées que si vous disposez du savoir correspondant ( au début de la partie, tout le monde commence avec un savoir pour planter une seule sorte de culture, laquelle est différente des autres joueurs). Récolter signifie simplement encaisser la progression de votre meeple sur la piste de récolte pour sa valeur monétaire équivalente. L’achat signifie dépenser votre argent pour acheter des plantations, un nouveau savoir agraire, ou des « spécialistes » qui vous donnent une capacité à changer la donne ou à marquer des points. Vous espérez rarement faire l’action Travail, car cela signifie simplement collecter une seule pièce.
     
    Il y aura une sensation qui rappellera inévitablement le grand classique Acquire en jouant à Urubamba Valley. Mais ça se voudra ici plus agressif, exigeant aux fins stratèges d'avoir à faire des sacrifices pour éviter qu'un joueur cumule de l'argent en profitant d'une culture que tout le monde sera tenté de faire grossir... ou encore,  couper de grands groupes de cultures plantées au potentiel de score élevé dans lesquels les autres joueurs possèdent le savoir de plantation alors que vous n’en avez pas...
     
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    Zendor a reçu une réaction de PAPPY dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Hong Kong métissée
     
    Hong Kong se trouve à un carrefour culturel, influencée à la fois par la Chine continentale qui domine Hong Kong géographiquement et culturellement, ainsi que par le monde anglophone qui domine et façonne à la fois le paysage linguistique local après une tutelle de l'Angleterre de 1899 à 1997. Cette disparité culturelle se reflète aussi dans les jeux de société pratiqués à Hong Kong, alors que d'un côté, on retrouve les influences de Chine prônant le rôle plus social du jeu, et de l'autre,  les jeux de société anglophones, qui s'adressent aux joueurs plus investis et passionnés.
     
    Hong Kong se voit donc clairement métissée ludiquement parlant. Sa communauté, active et dynamique depuis que les endroits de restauration ludique ont commencé à apparaître autour de 2010, se voit animée par deux groupes importants qui s'affichent sur Meetup.com (un site web où les gens peuvent rechercher des événements sociaux par préférences) :
    -les joueurs du groupe BGHK s'expriment en cantonais et voient les jeux de société comme des outils de lubrification sociale. À l'instar de la culture ludique chinoise qui va les influencer, ils auront une nette préférence pour les jeux de déduction sociale les jeux de party; les lieux publics de rassemblement pour jouer, tels les cafés ludiques, joueront un rôle crucial dans leur motivation.
    -les joueurs du groupe Boardgame-Oasis s'expriment en anglais, langue qui va tout naturellement avec les jeux très majoritairement importés d'Europe et d'Amérique dont ils sont friands. 
     
    Et cette double réalité, vous le devinez, a considérablement aidé à façonner l'industrie ludique de Hong Kong de la même façon. 
     
    Dans les boutiques d'abord, où il sera plutôt normal de voir des commerçants ne vendre que des jeux importés, soient les jeux que nous pratiquons en grande majorité dans notre monde occidental. Ils seront aussi vendus sans traduction cantonaise la plupart du temps puisque leurs amateurs et leurs consommateurs connaissent tous l'anglais.
     
    Côté production locale, Jolly Thinkers, pionnier parmi les éditeurs de jeux de Hong Kong est responsable du jeu le plus connu à ce jour à provenir de là-bas : Deception : Murder in Hong Kong/ CS Files ; un jeu de déduction sociale de 2014 qui fut un succès international considérable tout en affichant le genre de jeu de prédilection qu'affectionnent les joueurs cantonais de Hong Kong.
     
    Time2Play Games, qui fait aussi dans la distribution, est un autre éditeur qui va répondre davantage à la branche cantonaise des joueurs de Hong Kong, tout particulièrement avec leur 9upper, sorte de Jeu du dictionnaire dont la popularité est telle à Hong Kong qu'il a déjà connu 4 autres nouvelles versions depuis sa parution originale en 2021.
     
    Mais depuis que les créateurs de jeux de Hong Kong ont commencé à accéder aux plateformes de financement participatif il y a environ huit ans, leurs jeux édités commencent aussi à servir la communauté plus anglophone de passionnés là-bas. 
    Un auteur, Jeffrey CHH, a su en tirer profit avec brio. Sa maison d'édition, ICE Makes, produit des jeux au visuel qui va s'adresser aux joueurs passionnés mais aux mécaniques qui demeurent simples et accessibles, comme s'il voulait faire le pont avec la branche cantonaise plus réticente aux jeux Euro plutôt lourds que les passionnés de Hong Kong adorent.
    Il ne sera d'ailleurs pas surprenant que cet auteur ait su placer une de ces créations chez Broadway Games, autre éditeur de Hong Kong qui flirte à la fois avec sa branche sociale cantonaise et sa branche anglophone passionnée. Ils prennent la peine d'éditer leurs jeux dans les deux langues locales.
     
     
    Les deux nouveautés de Hong Kong qui seront aux JAB portent la griffe de Jeffrey CHH et proviennent respectivement de chacun de ces deux derniers éditeurs. Elles datent d'octobre 2023.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Terrorscape
     
    Si vous êtes à la recherche d’un jeu avec une présence de table époustouflante, votre recherche s’arrête ici. Terrorscape est livré avec un grand manoir en 3D comme pièce maîtresse. C’est la fonctionnalité la plus remarquable de Terrorscape. Il est facile à assembler et une fois en place, il forme une structure impressionnante qu’il est impossible d’ignorer.
    Le manoir comprend une tour de dés et certaines pistes (par exemple, de la santé des joueurs), mais sa fonction principale est de diviser les joueurs. Terrorscape est un jeu asymétrique de mouvement caché et de déduction pour 2 à 4 joueurs. D’un côté, il y a les 1 à 3 voyageurs qui se sont réfugiés dans ce qu’ils pensaient naïvement être un manoir abandonné dans les bois. De l’autre, il y a un tueur maniaque. Les deux camps tracent leur mouvement sur leur propre plateau, coupé de la vue du camp adverse près du manoir. Le tueur essaie d’attraper et d’assassiner les voyageurs ; un seul mort lui suffira pour lui donner la victoire. Pour gagner, les voyageurs tentent de réparer une radio pour appeler à l’aide ou alors trouver les cinq clés dont ils ont besoin pour s’échapper... Le tueur est capable de bloquer les routes et lorsqu’il attrape sa proie, vous utiliserez cette tour de dés intégrée au manoir 3D pour lancer les dés personnalisés à six faces (0,0,1,1,1,3). Vous pouvez vous attendre à ce que le tueur devienne plus fort et de plus en plus menaçant au fur et à mesure que le jeu progresse, de sorte que les voyageurs - qui jouent en coopération - doivent passer à autre chose s’ils veulent survivre.
     
    Pour une raison que je m'explique mal, 2023 semble avoir été une année de concertation pour publier des jeux de tueurs en série! Il y a eu Dead by Daylight : the boardgame, il y a eu un jeu sur le thème du classique film Halloween, deux jeux sur un autre classique de l'horreur que sont The Texas Chainsaw Massacre Boardgame et The Texas Chainsaw Massacre : Slaugtherhouse, et même le célèbre Ghostface a eu son jeu avec Scream : The Game. De la poignée de joueurs qui les auraient tous essayés, il y aurait fort à parier que d'aucun auront une préférence pour Terroscape, tant le jeu surpasse ses compétiteurs en efficacité d'ambiance bien rendue par le matériel et en mécaniques  bien rodés collant parfaitement au thème.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
    Urubampa Valley
     
    Les Incas avaient un système social intéressant. L’élite était à la fois des dieux, des prêtres et une caste dirigeante ; en d’autres termes, des dirigeants absolus. Mais dans l’empire, une sorte d’économie planifiée était maintenue : tous les Incas travaillaient pour le peuple, par exemple comme soldats, dans l’agriculture ou dans l’entretien du système routier élaboré. En retour, ils reçoivent de la nourriture et un logement de l’État et tout pour le travail de la journée (tout est aussi fait par le peuple pour le peuple). Dans ce système sans doute très efficace, une monnaie était superflue.
     
    Pour les besoins du jeu, Urubampa Valley vous fera tout de même gagner de la monnaie afin de gagner en devenant le plus riche des Incas! Mais il y a bien un lien entre le thème du système social des Incas et les mécaniques de ce jeu de placement de tuiles : tout le monde place ses tuiles agraires dans les mêmes zones d'un territoire communautaire. Tout le monde fait donc pousser des denrées alimentaires pour tous. Le rendement de ses denrées dépend de la taille de la zone de tuiles similaires sur lesquelles vous placez ces tuiles - donc si vous augmentez la taille d’une zone, vous augmentez potentiellement le rendement de chacune d’entre elles pour tout le monde.
     
    Les tours sont très simples, avec le choix d’effectuer l’une des quatre actions suivantes : Planter, Récolter, Acheter ou Travailler. Planter signifie prendre une tuile de plantation sur votre plateau de jeu et la placer sur les terrasses. Le nombre de points de récolte marqués (c’est-à-dire la distance parcourue par votre meeple d’ouvrier le long de la piste de récolte) dépend de la contiguïté orthogonale de votre tuile aux autres tuiles et aux figurines d’alpaga correspondantes. N’importe qui peut planter des vignes (qui ne marquent que 2 points de récolte consécutifs, quelle que soit la contiguïté), mais d’autres sortes de plantations ne peuvent être plantées que si vous disposez du savoir correspondant ( au début de la partie, tout le monde commence avec un savoir pour planter une seule sorte de culture, laquelle est différente des autres joueurs). Récolter signifie simplement encaisser la progression de votre meeple sur la piste de récolte pour sa valeur monétaire équivalente. L’achat signifie dépenser votre argent pour acheter des plantations, un nouveau savoir agraire, ou des « spécialistes » qui vous donnent une capacité à changer la donne ou à marquer des points. Vous espérez rarement faire l’action Travail, car cela signifie simplement collecter une seule pièce.
     
    Il y aura une sensation qui rappellera inévitablement le grand classique Acquire en jouant à Urubamba Valley. Mais ça se voudra ici plus agressif, exigeant aux fins stratèges d'avoir à faire des sacrifices pour éviter qu'un joueur cumule de l'argent en profitant d'une culture que tout le monde sera tenté de faire grossir... ou encore,  couper de grands groupes de cultures plantées au potentiel de score élevé dans lesquels les autres joueurs possèdent le savoir de plantation alors que vous n’en avez pas...
     
  25. J'aime
    Zendor a reçu une réaction de smirre dans Primeurs et nouveautés de Zendor aux JAB 2024   
    Catégorie :  Hong Kong métissée
     
    Hong Kong se trouve à un carrefour culturel, influencée à la fois par la Chine continentale qui domine Hong Kong géographiquement et culturellement, ainsi que par le monde anglophone qui domine et façonne à la fois le paysage linguistique local après une tutelle de l'Angleterre de 1899 à 1997. Cette disparité culturelle se reflète aussi dans les jeux de société pratiqués à Hong Kong, alors que d'un côté, on retrouve les influences de Chine prônant le rôle plus social du jeu, et de l'autre,  les jeux de société anglophones, qui s'adressent aux joueurs plus investis et passionnés.
     
    Hong Kong se voit donc clairement métissée ludiquement parlant. Sa communauté, active et dynamique depuis que les endroits de restauration ludique ont commencé à apparaître autour de 2010, se voit animée par deux groupes importants qui s'affichent sur Meetup.com (un site web où les gens peuvent rechercher des événements sociaux par préférences) :
    -les joueurs du groupe BGHK s'expriment en cantonais et voient les jeux de société comme des outils de lubrification sociale. À l'instar de la culture ludique chinoise qui va les influencer, ils auront une nette préférence pour les jeux de déduction sociale les jeux de party; les lieux publics de rassemblement pour jouer, tels les cafés ludiques, joueront un rôle crucial dans leur motivation.
    -les joueurs du groupe Boardgame-Oasis s'expriment en anglais, langue qui va tout naturellement avec les jeux très majoritairement importés d'Europe et d'Amérique dont ils sont friands. 
     
    Et cette double réalité, vous le devinez, a considérablement aidé à façonner l'industrie ludique de Hong Kong de la même façon. 
     
    Dans les boutiques d'abord, où il sera plutôt normal de voir des commerçants ne vendre que des jeux importés, soient les jeux que nous pratiquons en grande majorité dans notre monde occidental. Ils seront aussi vendus sans traduction cantonaise la plupart du temps puisque leurs amateurs et leurs consommateurs connaissent tous l'anglais.
     
    Côté production locale, Jolly Thinkers, pionnier parmi les éditeurs de jeux de Hong Kong est responsable du jeu le plus connu à ce jour à provenir de là-bas : Deception : Murder in Hong Kong/ CS Files ; un jeu de déduction sociale de 2014 qui fut un succès international considérable tout en affichant le genre de jeu de prédilection qu'affectionnent les joueurs cantonais de Hong Kong.
     
    Time2Play Games, qui fait aussi dans la distribution, est un autre éditeur qui va répondre davantage à la branche cantonaise des joueurs de Hong Kong, tout particulièrement avec leur 9upper, sorte de Jeu du dictionnaire dont la popularité est telle à Hong Kong qu'il a déjà connu 4 autres nouvelles versions depuis sa parution originale en 2021.
     
    Mais depuis que les créateurs de jeux de Hong Kong ont commencé à accéder aux plateformes de financement participatif il y a environ huit ans, leurs jeux édités commencent aussi à servir la communauté plus anglophone de passionnés là-bas. 
    Un auteur, Jeffrey CHH, a su en tirer profit avec brio. Sa maison d'édition, ICE Makes, produit des jeux au visuel qui va s'adresser aux joueurs passionnés mais aux mécaniques qui demeurent simples et accessibles, comme s'il voulait faire le pont avec la branche cantonaise plus réticente aux jeux Euro plutôt lourds que les passionnés de Hong Kong adorent.
    Il ne sera d'ailleurs pas surprenant que cet auteur ait su placer une de ces créations chez Broadway Games, autre éditeur de Hong Kong qui flirte à la fois avec sa branche sociale cantonaise et sa branche anglophone passionnée. Ils prennent la peine d'éditer leurs jeux dans les deux langues locales.
     
     
    Les deux nouveautés de Hong Kong qui seront aux JAB portent la griffe de Jeffrey CHH et proviennent respectivement de chacun de ces deux derniers éditeurs. Elles datent d'octobre 2023.
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
    Terrorscape
     
    Si vous êtes à la recherche d’un jeu avec une présence de table époustouflante, votre recherche s’arrête ici. Terrorscape est livré avec un grand manoir en 3D comme pièce maîtresse. C’est la fonctionnalité la plus remarquable de Terrorscape. Il est facile à assembler et une fois en place, il forme une structure impressionnante qu’il est impossible d’ignorer.
    Le manoir comprend une tour de dés et certaines pistes (par exemple, de la santé des joueurs), mais sa fonction principale est de diviser les joueurs. Terrorscape est un jeu asymétrique de mouvement caché et de déduction pour 2 à 4 joueurs. D’un côté, il y a les 1 à 3 voyageurs qui se sont réfugiés dans ce qu’ils pensaient naïvement être un manoir abandonné dans les bois. De l’autre, il y a un tueur maniaque. Les deux camps tracent leur mouvement sur leur propre plateau, coupé de la vue du camp adverse près du manoir. Le tueur essaie d’attraper et d’assassiner les voyageurs ; un seul mort lui suffira pour lui donner la victoire. Pour gagner, les voyageurs tentent de réparer une radio pour appeler à l’aide ou alors trouver les cinq clés dont ils ont besoin pour s’échapper... Le tueur est capable de bloquer les routes et lorsqu’il attrape sa proie, vous utiliserez cette tour de dés intégrée au manoir 3D pour lancer les dés personnalisés à six faces (0,0,1,1,1,3). Vous pouvez vous attendre à ce que le tueur devienne plus fort et de plus en plus menaçant au fur et à mesure que le jeu progresse, de sorte que les voyageurs - qui jouent en coopération - doivent passer à autre chose s’ils veulent survivre.
     
    Pour une raison que je m'explique mal, 2023 semble avoir été une année de concertation pour publier des jeux de tueurs en série! Il y a eu Dead by Daylight : the boardgame, il y a eu un jeu sur le thème du classique film Halloween, deux jeux sur un autre classique de l'horreur que sont The Texas Chainsaw Massacre Boardgame et The Texas Chainsaw Massacre : Slaugtherhouse, et même le célèbre Ghostface a eu son jeu avec Scream : The Game. De la poignée de joueurs qui les auraient tous essayés, il y aurait fort à parier que d'aucun auront une préférence pour Terroscape, tant le jeu surpasse ses compétiteurs en efficacité d'ambiance bien rendue par le matériel et en mécaniques  bien rodés collant parfaitement au thème.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
    Urubampa Valley
     
    Les Incas avaient un système social intéressant. L’élite était à la fois des dieux, des prêtres et une caste dirigeante ; en d’autres termes, des dirigeants absolus. Mais dans l’empire, une sorte d’économie planifiée était maintenue : tous les Incas travaillaient pour le peuple, par exemple comme soldats, dans l’agriculture ou dans l’entretien du système routier élaboré. En retour, ils reçoivent de la nourriture et un logement de l’État et tout pour le travail de la journée (tout est aussi fait par le peuple pour le peuple). Dans ce système sans doute très efficace, une monnaie était superflue.
     
    Pour les besoins du jeu, Urubampa Valley vous fera tout de même gagner de la monnaie afin de gagner en devenant le plus riche des Incas! Mais il y a bien un lien entre le thème du système social des Incas et les mécaniques de ce jeu de placement de tuiles : tout le monde place ses tuiles agraires dans les mêmes zones d'un territoire communautaire. Tout le monde fait donc pousser des denrées alimentaires pour tous. Le rendement de ses denrées dépend de la taille de la zone de tuiles similaires sur lesquelles vous placez ces tuiles - donc si vous augmentez la taille d’une zone, vous augmentez potentiellement le rendement de chacune d’entre elles pour tout le monde.
     
    Les tours sont très simples, avec le choix d’effectuer l’une des quatre actions suivantes : Planter, Récolter, Acheter ou Travailler. Planter signifie prendre une tuile de plantation sur votre plateau de jeu et la placer sur les terrasses. Le nombre de points de récolte marqués (c’est-à-dire la distance parcourue par votre meeple d’ouvrier le long de la piste de récolte) dépend de la contiguïté orthogonale de votre tuile aux autres tuiles et aux figurines d’alpaga correspondantes. N’importe qui peut planter des vignes (qui ne marquent que 2 points de récolte consécutifs, quelle que soit la contiguïté), mais d’autres sortes de plantations ne peuvent être plantées que si vous disposez du savoir correspondant ( au début de la partie, tout le monde commence avec un savoir pour planter une seule sorte de culture, laquelle est différente des autres joueurs). Récolter signifie simplement encaisser la progression de votre meeple sur la piste de récolte pour sa valeur monétaire équivalente. L’achat signifie dépenser votre argent pour acheter des plantations, un nouveau savoir agraire, ou des « spécialistes » qui vous donnent une capacité à changer la donne ou à marquer des points. Vous espérez rarement faire l’action Travail, car cela signifie simplement collecter une seule pièce.
     
    Il y aura une sensation qui rappellera inévitablement le grand classique Acquire en jouant à Urubamba Valley. Mais ça se voudra ici plus agressif, exigeant aux fins stratèges d'avoir à faire des sacrifices pour éviter qu'un joueur cumule de l'argent en profitant d'une culture que tout le monde sera tenté de faire grossir... ou encore,  couper de grands groupes de cultures plantées au potentiel de score élevé dans lesquels les autres joueurs possèdent le savoir de plantation alors que vous n’en avez pas...
     
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