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Les jeux minimalistes


Zendor

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Oui oui oui messieurs dames, voici un nouveau sujet de fond qui vous est proposé!

 

Mais je ne suis que le messager ici.

 

C'est le bon vieux Bruno Faidutti qui m'inspire. Son dernier article publié sur son site fait mention d'une tendance sur le marché à faire des jeux dans lesquels tout est réduit : les règles, la grosseur de la boîte, la quantité de matériel.

 

Voici le texte intégral :

 

À l’heure où l’occident en général, et la vieille Europe en particulier, semblent prendre une leçon de modestie depuis longtemps méritée, les auteurs de jeux sont en première ligne. Il me semble en effet deviner comme une tendance au minimalisme, non seulement dans la taille des boites, et dans leur prix, mais aussi dans la nature des mécanismes sinon des jeux publiés, du moins de ceux auxquels je m’intéresse.

 

De mes nombreuses sorties de ces derniers mois, le jeu qui se vend le mieux est Le Roi des Nains, un jeu que j’ai voulu drôle et varié, mais nullement ambitieux. Si les Loups Garous font figure de précurseurs, on voit aujourd’hui sortir bien des jeux qui développent stratégie ou bluff à partir d’un matériel et de règles réduits à leur plus simple expression. Sept cartes dans Blue Lion, le même nombre dans Copié Collé. Rumble in the House, même s’il a un peu plus de matériel, est aussi une superbe réussite de jeu de société avec, en tout et pour tout, deux règles. Je travaille actuellement sur un prototype constitué de dix cartes et quelques jetons.

 

Dans le jeu de société aussi, le temps du bling bling est peut-être terminé. Question de chômage et de pouvoir d’achat, peut-être, question d’air du temps, surtout. Le fond de l’air est maigre, et vert pâle.

 

Personellement, je vois encore là s'affirmer le traditionnel caractère égocentrique de l'auteur de Citadelles. Si Le Roi des Nains vend beaucoup, faut-il en conclure automatiquement une popularité soudaine des petits jeux de carte? En me promenant à Essen, je peux vous dire que ce n'est pas vraiment ce que j'ai perçu.

 

Bien qu'Amigo n'en avait que pour ce format dans ses nouveautés, aucune d'entre elles ne semblait être un jeu du moment qui avait la cote.

 

Chez Kosmos, la seule nouveauté "minimaliste" était Rapa Nui, de l'auteur de Carcassonne. S'il est vrai qu'elle se soit classée dans le top 10 du classement Fairplay, elle est restée dans l'ombre d'Helvetia, l'autre nouveauté de la compagnie.

 

Et que dire d'Hurrican? L'éditeur suisse qui nous a donné Mr.Jack va dans le sens opposé des propos de Faidutti avec le (trop) luxueux Dr.Shark et le plutôt difficile à jouer Sidibaba.

 

Le plus gros vendeur d'Asmodée à Essen cette année n'était pas le minimaliste Hattari. Non. C'était plutôt Oikoumene, l'extension du très chargé (trop aux yeux de Faidutti) Olympos.

 

Et je ne vous parle pas du marché américain, avec ses Dominant Species, Quarriors et autre Sid Meier's Civilization : the boardgame.

 

Et vous? Pouvez-vous donner raison à Faidutti?

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Je suis d'accord avec toi que Faidutti s'aime beaucoup, et peut-être a-t-il décelé une mouvance. Je vais me faire l'avocat du diable barbu, par contre, en disant qu'au moins, il ose braser la cage des fois, même s'il a souvent tort. Ça fait changement de parler de deck-building (non mais pouvons-nous passer à autre chose? Ryan Sturm me semble le roi des idées reçues), en tout cas, c'est rafraîchissant.

 

A-t-il raison? Une autre histoire.

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Je lui donne ni raison, ni tord, bien au contraire !

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Eclipse, c'est minimaliste, non?

 

J'avoue que le liens entre "crise de la dette" et simplicité des règles m'échappe un peu. M'enfin...

 

(En tous cas, si tu voulais t'assurer que Québec ferait jamais la ludo idéale, j'avoue que t'as probablement trouvé le bon ton. ;))

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Le Roi des Nains fait partie des jeux faciles d'accès au même titre que Timeline, Switch ou Jungle Speed. C'est facile de montrer ces jeux à des «non-joueurs» et leur faire aimer ça.

 

C'est certain que ces jeux se vendent mieux en boutique qu'un Dominant Species, même si à Essen ça devait être différent.

 

Pour la partie «le temps du bling-bling est terminé», je ne suis pas convaincu.

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Sont observation est juste dans la mesure quel ne couvre pas l'ensemble mes uniquement une "mouvance" qui est peu-être plus forte qu'autrefois dans l'univers ludique. Ni tord ni raison, une observation intuitive faidutienne pour faire jaser. J'aime bien sa moi. lol

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Christain aura bientôt l'information qu'il faut pour répondre à ton questionnement Pierre. Il pourra comparer les ventes de J't'gage que... et de Québec. J'ai une bonne idée de qui va gagner. Pas parce que Québec est mauvais au contraire, simplement parce qu'il s'adresse à une population plus restreinte des joueurs avisés.

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Facile de regrouper selon une tendance. Je crois justement qu'il n'y en a pas du tout.

 

Un bon jeu doit utiliser le matériel qui le rend intéressant et simple, ni plus ni moins.

 

Comme dans le simpliste Blue Lion, on a miser sur une aide de jeu qui prend prêt de 20% du volume du jeu.

 

Québec utlise des marqueurs pour les batiments de l'ère active.

 

Et on peut facilement voir que beaucoup de morceau d'expension aurait alourdit une version originale.

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Pour ma part, je crois que c'est une réaction à un mouvement plus gros et que l'on souhaitait depuis un bout de temps.

 

On cherche et on identifie les jeux comme étant des jeux "d'initiation" pour les joueurs non-initiés.

Dès qu'un jeu est léger, mais pas trop, visuellement et thématiquement attirant, POUF!!! On a un jeu dit "gateway".

 

Mais là, je crois que le barrage a fendu et que notre hobby autrefois reclus et spécifique se fait de plus en plus populaire et généralisé.

 

Et pour que ça fonctionne, on voit des jeux très simples, au niveau du matériel et des mécaniques.

Ça nourrit la demande. Ça nourrit aussi le temps que ces nouveaux joueurs ont pour jouer.

Nous, on joue plus souvent et plus longtemps, donc, en général,on joue des jeux plus gros.

On joue plus gros parce-qu'on a déjà joué à ce genre de petits jeux....

On les appelle "filler" ou "super-filler".

Eux les appelle tout simplement "jeux de société".

 

On a des appétits différents. On a des goûts différents.

Mais le marché émergent est gros. Et il n'y a pas beaucoup de compagnies d'edition de jeux qui fait dans la "responsabilité sociale et le développement durable de la lucidité dans la pauvreté".

Les compagnies sont là pour faire des sous, aussi peu soit-il.

Et les designers fournissent et sentent/ressentent ces changements.

 

Je pense qu'on embarque sur le bateau, ou non.

Mais la vague est grosse et elle continue de s'approcher de la rive.

Les gros jeux vont rester, mais les petits vont persister.

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Si on lit son message du point de vue du nombre de jeux qui peuvent se vendre en terme de quantité, oui, je crois, les jeux "minimalistes" ont la cote avec les personnes qui se font initier au mouvement du jeu de société et aussi avec les plus fervents. On peut affirmer aujourd'hui que notre hobby est de plus en plus pratiqué et que les jeux de ce type sont gagnants avec les néophytes; jeux simples, rapidement expliqués, et facile à mettre en place et court en terme de temps de jeu. Et les néophytes, on en retrouve de plus en plus. Les joueurs(euses) que nous sommes voient dans ces jeux un répit, une façon de meubler le temps entre 2 gros jeux ou autre. D'une façon, je partage son avis, mais de l'autre, les jeux plus "lourds" auront toujours la cote pour les vrais de vrais amateurs mais qui, au bout de la ligne, se vendent moins en terme de quantité, d'où son questionnement à mon humble avis. De dire que c'est l'avenir pour les jeux minimalistes, pas certain! Car plus il y aura d'adeptes, plus la vente de jeux plus "profonds" grandira! Bref, mon opinion vaut ce qu'elle vaut! ;)

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À l'approche des fêtes les petits jeux grand public font sensations, mais je ne suis pas prêt à parler de courant!

 

il est certain qu'un jeu sans un millier de pièces est plus facile à vendre chez un éditeur, mais chacun à son créneau...

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(En tous cas, si tu voulais t'assurer que Québec ferait jamais la ludo idéale, j'avoue que t'as probablement trouvé le bon ton. ;))

 

T'en fais pas; moi je le connais mais lui ne me connaît pas! ;)

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