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Québec 1608


Romain

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À titre de comparaison, j'ai eu une expérience similaire avec QWG qui avait signé Panama. Au début: des retours par courriel plusieurs fois par semaine; des tests de mon côté, de leur côté. Un thème qui évolue, des propositions fort intéressantes de leur part, avec des explications de mon côté. Bref, une relation ouverte et agréable où l'éditeur et l'auteur semblent tirer du même côté.

 

À un certain moment, changement de cap chez QWG, la compagnie modifie sa structure. Suite au progrès et à leur expérience du jeu, ils ne sont plus prêt à l'éditer pour Essen 2010. Un simple message, cordial et poli, qui me dit que je suis libre de le présenter à d'autres éditeurs mais qu'ils seraient heureux de le reconsidérer si je faisais des modifications importantes. Déception de ma part, c'est certain, mais une décision d'affaire de leur part. Je peux comprendre ça, et j'apprécie la considération avec laquelle j'ai été traité.

 

----

 

Anecdote: Au moment où Sophie a appris l'intérêt de QWG pour Panama, elle m'a contacté pour me demander de le signer avec elle. J'ai préféré ne pas faire faux bond à QWG et j'ai dit à Sophie que la recontacterais si ça ne fonctionnait pas avec QWG. Ce à quoi elle a répondu: "Tu sais, personne n'aime être le 'deuxième choix'."

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Filou va donc prendre une grosse pinte de biere aux Olympiques !!! et profite du party chez toi downtown Vancouver !!

:beer:beer

T'as ben raison. C'est là que je m'en vais. Je vais sortir de cette discussion et retourner à mon légendaire mutisme. Amusez-vous bien. :)

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J'ai l'impression que dans les relations auteur-éditeur,le problème se situe ici:

 

-L'auteur veut un jeu.

-L'éditeur veut du fric.

 

Et c'est compréhensible. Ya pas beaucoup d'auteurs qui ne font que ça dans la vie. Pour la plupart c'est un hobby, un hobby payant. Par contre, un éditeur, si un jeu marche pas, il coupe sur son salaire... C'est aussi un effet pervers de notre système capitaliste : le gars qui a de l'argent et qui prends un "bon" risque s'en fait plus que l'auteur qui propose un chef d'œuvre. C'est quand meêm plus présent dans le milieu du livre...

 

DaRock

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Pour la plupart c'est un hobby, un hobby payant.

Par contre, un éditeur, si un jeu marche pas, il coupe sur son salaire... C'est aussi un effet pervers de notre système capitaliste : le gars qui a de l'argent et qui prends un "bon" risque s'en fait plus que l'auteur qui propose un chef d'œuvre. C'est quand même plus présent dans le milieu du livre...

 

DaRock

 

Ce n'est pas si payant que ça... À moins d'un Best Seller...

 

Normalement, les royautés d'un auteur sont de 5% du vendant de l'éditeur...très rarement plus (sauf certains auteurs vedettes).

 

Un jeu à 60$ prix public coûte à la boutique 30$......36$ au Québec (Je ne sais pas pourquoi mais au Québec, la marge des boutiques est de 40%...50% au Canada et US).

 

 

Un jeu de 60$ prix client, coûte plus ou moins 15$ l'unité à éditer...Moins en Chine...

 

Plus le graphisme et les illustrations du premier tirage...5 000 à 10 000$ et parfois plus...

 

L'éditeur doit donc investir environ 85 000$ pour un tirage de 5000 copies!!!

 

Si tout va bien, il vendra ses 5000 copies à un distributeur à 21$... donnant une marge de 30% pour le distributeur.

 

Certains éditeurs sont plus gourmands!!!!!!!!

 

Des éditeurs font parfois leur propre distribution.

 

L'éditeur fera donc, dans le meilleur des cas, un profit de 20 000$...Une marge de 19 %...

 

Les marges de l'éditeur seront évidemment plus basses pour un tirage plus petit...

 

 

L'auteur lui, recevra 5 % de 21$...1.05$...

 

Pour 5000 copies vendues...5 250$

 

Imposé à près de 50% en France...

 

Tu as besoin de faire un tas de bons jeux à chaque année pour avoir un salaire potable!!!

 

Dragon Diurne :ph34r:

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@ Dragon Diurne

 

Merci pour ta réponse. Je me demandais c'était quoi le "portrait" de l'industrie.

Très pertinent, ( pour ce que je cherchais à comprendre).

 

 

 

@ Filou, Merci pour les interventions, c'était instructif( coté relations créateurs /éditeurs). Vraiment désolé que ton expérience fût si décevante...

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Pour la plupart c'est un hobby, un hobby payant.

Par contre, un éditeur, si un jeu marche pas, il coupe sur son salaire... C'est aussi un effet pervers de notre système capitaliste : le gars qui a de l'argent et qui prends un "bon" risque s'en fait plus que l'auteur qui propose un chef d'œuvre. C'est quand même plus présent dans le milieu du livre...

 

DaRock

 

Ce n'est pas si payant que ça... À moins d'un Best Seller...

 

Normalement, les royautés d'un auteur sont de 5% du vendant de l'éditeur...très rarement plus (sauf certains auteurs vedettes).

 

Un jeu à 60$ prix public coûte à la boutique 30$......36$ au Québec (Je ne sais pas pourquoi mais au Québec, la marge des boutiques est de 40%...50% au Canada et US).

 

 

Un jeu de 60$ prix client, coûte plus ou moins 15$ l'unité à éditer...Moins en Chine...

 

Plus le graphisme et les illustrations du premier tirage...5 000 à 10 000$ et parfois plus...

 

L'éditeur doit donc investir environ 85 000$ pour un tirage de 5000 copies!!!

 

Si tout va bien, il vendra ses 5000 copies à un distributeur à 21$... donnant une marge de 30% pour le distributeur.

 

Certains éditeurs sont plus gourmands!!!!!!!!

 

Des éditeurs font parfois leur propre distribution.

 

L'éditeur fera donc, dans le meilleur des cas, un profit de 20 000$...Une marge de 19 %...

 

Les marges de l'éditeur seront évidemment plus basses pour un tirage plus petit...

 

 

L'auteur lui, recevra 5 % de 21$...1.05$...

 

Pour 5000 copies vendues...5 250$

 

Imposé à près de 50% en France...

 

Tu as besoin de faire un tas de bons jeux à chaque année pour avoir un salaire potable!!!

 

Dragon Diurne :ph34r:

 

Merci, c'est très intéressant.

 

Ca ne fait aucun sens de vouloir mettre en marché un nouveau jeu de société dans ces conditions, les risques sont trop gros et le profit dérisoire. L'auteur ne reçoit que des peanuts pour le premier tirage, pour l'éditeur c'est un investissement énorme pour les profits que ca génère, pour le distributeur et les boutiques ca ne doit pas être à tout casser non plus quand on déduit les frais de distribution, des employés et/ou de l'entreposage. Pis en plus, la mère de famille qui veut acheter un jeu pour son enfant se retrouve à prendre un risque important en payant un jeu à 60$+tx qui pourrait se retrouver sur les tablettes après 2 parties. Est-ce moi ou le modèle d'affaire n'a pas de bon sens?

 

J'y penserais 2 fois plutôt qu'une avant de mettre en marché un nouveau jeu.

 

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Est-ce moi ou le modèle d'affaire n'a pas de bon sens?

 

J'y penserais 2 fois plutôt qu'une avant de mettre en marché un nouveau jeu.

 

 

Ça peut fonctionner un certain temps, et ça fonctionne encore.

 

Je ne serais pas surpris que d'ici 10 ans par contre, on ait beaucoup plus d'édition sur le modèle de Martin Wallace, ou des maisons d'édition comme Ludically ou La Haute Roche, c'est une début.

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J'ai l'impression que dans les relations auteur-éditeur,le problème se situe ici:

 

-L'auteur veut un jeu.

-L'éditeur veut du fric.

 

Et c'est compréhensible. Ya pas beaucoup d'auteurs qui ne font que ça dans la vie. Pour la plupart c'est un hobby, un hobby payant. Par contre, un éditeur, si un jeu marche pas, il coupe sur son salaire... C'est aussi un effet pervers de notre système capitaliste : le gars qui a de l'argent et qui prends un "bon" risque s'en fait plus que l'auteur qui propose un chef d'œuvre. C'est quand meêm plus présent dans le milieu du livre...

 

DaRock

Si j'avais travaillé une première création, je serais prêt à donner la 1ère impression à un éditeur si j'étais assuré que mon jeu aura l'attention, le développement et la qualité d'édition que je crois qu'il mérite (mais ce serait différent pour la 2e impression et mon 2e jeu :hahahha )

 

Il y a quelques années, il y avait un site français (dont j'oublie le nom) qui permettait de diffuser ses créations et de les offrir en print and play - il y avait aussi certains tirages limités, dont une Ombre sur Whitechapel (l'ancêtre de Mr Jack). Je me souviens d'un jeu (Fief) qui était pas mal (je me l'étais fait) - le jeu a finalement été publié, mais la qualité d'édition était mauvaise et le jeu s'est fait ramassé lors de sa sortie. J'en avais mal au coeur pour l'auteur qui avait travaillé sur ce projet des années.

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Pour la plupart c'est un hobby, un hobby payant.

Par contre, un éditeur, si un jeu marche pas, il coupe sur son salaire... C'est aussi un effet pervers de notre système capitaliste : le gars qui a de l'argent et qui prends un "bon" risque s'en fait plus que l'auteur qui propose un chef d'œuvre. C'est quand même plus présent dans le milieu du livre...

 

DaRock

 

Ce n'est pas si payant que ça... À moins d'un Best Seller...

 

Normalement, les royautés d'un auteur sont de 5% du vendant de l'éditeur...très rarement plus (sauf certains auteurs vedettes).

 

Un jeu à 60$ prix public coûte à la boutique 30$......36$ au Québec (Je ne sais pas pourquoi mais au Québec, la marge des boutiques est de 40%...50% au Canada et US).

 

 

Un jeu de 60$ prix client, coûte plus ou moins 15$ l'unité à éditer...Moins en Chine...

 

Plus le graphisme et les illustrations du premier tirage...5 000 à 10 000$ et parfois plus...

 

L'éditeur doit donc investir environ 85 000$ pour un tirage de 5000 copies!!!

 

Si tout va bien, il vendra ses 5000 copies à un distributeur à 21$... donnant une marge de 30% pour le distributeur.

 

Certains éditeurs sont plus gourmands!!!!!!!!

 

Des éditeurs font parfois leur propre distribution.

 

L'éditeur fera donc, dans le meilleur des cas, un profit de 20 000$...Une marge de 19 %...

 

Les marges de l'éditeur seront évidemment plus basses pour un tirage plus petit...

 

 

L'auteur lui, recevra 5 % de 21$...1.05$...

 

Pour 5000 copies vendues...5 250$

 

Imposé à près de 50% en France...

 

Tu as besoin de faire un tas de bons jeux à chaque année pour avoir un salaire potable!!!

 

Dragon Diurne :ph34r:

Bravo pour le travail de synthèse, il y a beaucoup de choses qui correspondent à ce que j'ai entendu dire, mais je n'arrive pas aux mêmes pourcentages pour les marges et c'est peut-être normal si on ne pas prend pas la même base pour le calcul... Voici mon calcul si on prend le prix de vente comme référence pour les marges des différents intervenants:

Prix de vente sans taxe 60$

Marge du détaillant 24$ soit 40% du prix de vente.

Prix du distributeur 36$

Marge du distributeur 15$, soit 25% du prix de vente

Prix de l'éditeur 21$

Marge de l'éditeur 6$, soit 10% du prix de vente

coût de production 15$ (dont un dollar pour l'auteur).

 

Une autre façon de voir les pourcentages est de comparer le prix de vente au prix de revient. Autrement dit, combien de pourcentage de revenu un intervenant fait par rapport à la somme investie, si tout va bien. C'est-à-dire qu'il vend tout ce qu'il achète.

 

Pour l'éditeur, prix de vente 21$ - prix de revient 15$ = 6$, soit 40% de son prix de revient.

Pour le distributeur, prix de vente 36$ - prix de revient 21$ = 15$, soit 71% de son prix de revient

Pour le détaillant, prix de vente 60$ - prix de revient 36$ = 24$, soit 67% de son prix de revient

 

Encore une fois, ces marges ne sont pas du profit pur, il faut payer les employés, les locaux, les inventaires, etc.

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Dire que le slogan d'un distributeur avait le profil idéal, mais de jouer à la vache à lait non merci.♦ Espérons qu'un éditeur va le vouloir Ystaris peut-être?

 

Pourquoi pas ... et distribué par Filo :laughingdude

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  • 11 months later...
dites les gars vous étiez au courant? parce que quand j'ai vu Christian ce w/e à Nuremberg et qu'il m'a donné l'info j'ai sautillé sur place de joie, et en plus il y a une fiche sur BGG maintenant!

 

Québec 1608

 

 

oui, le proto roule pas mal de ce coté-ci de l'océan, et sans vouloir parler à la place de Christian, je crois que c'est assez près d'un produit commercialisable.

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